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COMPARATIVE ZOOLOGY,
AT HARYARD COLLEGE, CAMBRIDGE, MASS,
Founvdeu by privatewubscription, In 1S6L,
EXPLORATION
| ; Put DE L'ALGÉRIE
PENDANT LES ANNÉES 1840, 1841, 1842
À LA LIBRAIRIE
ARTHUS BERTRAND
RUE HAUTEFEUILLE, 23
A PARIS
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EXPLORATION
SCIENTIFIQUE r : DE L'ALGERIE | _4 | “A PENDANT LES ANNÉES 1840, 1841, 1842
PUBLIÉE
PAR ORDRE DU GOUVERNEMENT ET AVEC LE CONCOURS D’UNE COMMISSION ACADÉMIQUE
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SCIENCES PHYSIQUES ZOOLOGIE
III
PARIS IMPRIMERIE NATIONALE
M DCCC XLIX
MCZ LIBRARY HARVARD UNIVERSITY CAMBRIDGE. MA USA ,
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HISTOIRE NATURELLE
DES
ANIMAUX ARTICULÉS
PAR H. LUCA\S
DU MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE, MEMBRE DE LA COMMISSION SCIENTIFIQUE DE L'ALGÉRIE DES SOCIÉTÉS ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE ET PHILOMATIQUE DE PARIS CHEVALIER DE LA LÉGION D'HONNEUR
TROISIÈME PARTIE
INSECTES
TROISIÈME PARTIE
INSECTES
(SUITE.)
Zoor. — Anim. articulés. — JIL° partie.
HISTOIRE NATURELLE
DES
ANIMAUX ARTICULES.
CINQUIÈME CLASSE.
INSECTES.
(SUITE.)
DEUXIÈME ORDRE.
LES ORTHOPTÈRES.
PREMIÈRE FAMILLE.
LES FORFICULIENS.
Genus ForricesirA, Latr. Forficula, Auct.
12 Forficesila gigantea (Forficula ).
Fagr. Ent. syst. tom. IT, p. 1, n° 2 (mâle).
Oztv. Encycl. méth. tom. VI, p- 466, n° 2 (mâle).
LaTr. Gener. crust. et ins. tom. III, DA02:
SAY. Descript. de l'Égypte, Orthopt. PILES
Bruzz. Hist. nat. des ins. tom. IX, p. 28, pl. 1, fig. 1.
RauB. Faun. ent. de l'And. tom. I, (5 En.
SERV. Hist. nat. des ins. Orthopt. p. 23, n° 3, pl. 1, fig. 2 (mâle).
Burw. Handb. der Ent. tom. I, p. 951, n° 4.
Forficula pallipes, Fagr. Ent. syst. tom. II, p. 5, n° 16.
Forficula crenata, Orxv. Encycl. méth. tom. VI, p. 467, n° 4 (femelle). Forficula maxima, pe Vizzers, Ent. tom. I, p- 427, pl. 2, fig. 58 (mâle). Psalis morbida, Serv. Rev. des orthopt. Ann. des sc. nat. 1° série, tom. XXII, P 90/08
Cette espèce, assez abondamment répandue, pendant l'hiver et tout le printemps, dans VEst et l'Ouest de VAlgérie, se plait sur les bords des rivières, particuliérement à leur
CE
ll HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
embouchure, et se tient sous les débris de végétaux et quelquefois aussi sous les fucus rejetés par la mer. Environs d'Oran, d'Alger, de Philippeville et de Bône.
2. Forficesila mauritanica, Luc. (PI. 1, fig. 1.)
Long. 24 millim. larg. 7 millim.
F. fusca, punctata ; segmentis abdominis posticè aurantiaco-pilosis; antennis 18 vel 22 articulatis: elytris alisque nullis; abdomine elongato, in medio lato, posticè angustato, segmento ultimo latiore quäm longiore; chelis elongatis , robustis, punctatis, utrinque intüs sat fortiter denticulatis ; pedibus ferrugineis, femoribus
posticè fuscis tibiisque fuscescentibus.
Elle ressemble un peu à la F. maritima, avec laquelle elle ne pourra être confondue à cause de son dernier segment abdominal, qui, dans les deux sexes, est plus large que long. La tête, d’un noir brillant, présente quelques points peu marqués, placés çà et là. Les palpes labiaux et maxillaires sont d’un brun roussâtre, avec l'extrémité de chaque article testacée. Les antennes, composées de dix-huit à vingt-deux articles, sont roussâtres, grêles, d’un brun foncé et parsemées de poils courts, peu serrés. Le thorax est de même couleur que la tête, ponctué, avec les bords latéraux teintés de jaune ferrugineux. Les élytres et les ailes sont nulles. L’abdomen est très-peu convexe, ponctué, plus large dans sa partie médiane que postérieurement ; il est d’un brun marron, avec le bord postérieur des troisième, quatrième et cinquième segments d’un brun ferrugmeux; postérieurement, tous les segments sont revêtus de poils très-courts, très-serrés, d’un jaune clair; le segment anal, ou celui qui supporte les pinces, est beaucoup plus large et un peu plus allongé que dans la F. mari- tima, avec les points dont il est parsemé moins nombreux et plus fortement accusés que sur tous les autres segments; en outre il est à noter que le sillon longitudinal de ce dernier segment est aussi beaucoup plus marqué que dans la F. maritima. Les pinces (dans le mâle), de même couleur que l'abdomen, d'un brun ferrugineux cependant à leur naissance. sont plus allongées et moins fortement arquées que dans la F. maritima; elles sont finement ponciuées et assez fortement denticulées à leur côté interne; chez la femelle, elles sont droites, PE allongées et surtout beaucoup plus épaisses à leur naissance que dans la F. ma- riima, et s'entre-croisent aussi bien moins que dans cette dernière espèce; elles sont ponc- tuées comme celles du mäle, avec les dents que le bord interne de ces organes présente plus nombreuses et plus fortes que celles du mâle. Tout le corps, en dessous, est ponctué, d’un brun marron clair, parsemé de poils roussätres assez allongés et peu serrés; de même qu’en dessus, la partie postérieure de chaque segment est bordée de poils d’un jaune clair. Les pattes sont assez allongées, robustes, et, au lieu d'être d’un jaune pâle, comme dans la F. maritima, ces organes sont ferrugmeux, à l'exception cependant de l'extrémité des fémurs, qui est tachée de brun foncé, et des tibias, qui sont d’un brun clair; des poils assez allongés, roussâtres, hérissent ces organes,
J'ai rencontré cette espèce dans l'Est et dans l'Ouest de nos possessions, où elle n'est pas trés-rare pendant l'hiver et une grande partie du printemps; elle se plaît sous les pierres humides, quelquefois enfoncée en terre. Environs de Bougie, d'Alger, de Philippeville, de
ms Sean males ve te Li Led a
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 5
Constantine, de Bône, du cercle de Lacalle et d'Oran. Je possède quelques individus qui ont été pris aux îles Habibas par MM. Deshayes et Vaillant
PI. 1, fig. 1. Forficesila mauritanica (mâle), de grandeur naturelle, 1° une mâchoire, 1° une antenne, 1° les pinces de la femelle vue en dessous, 1° les pinces du mâle vues en dessous.
9. Forficesila mariima.
Gé, Monogr. forf. Ann. delle scienze del regno Lombardo- Veneto, 2 bim. p. 9. Sav. Descript. de l'Égypte, Orthopt. pl. 1, fig. 6.
Rams. Faun. ent. de l'And. tom. H, p. 8, n° 6.
SErv. Hist. nat. des ins. Orthopt. p. 27, n° 9.
Je l'ai rencontrée à la fin de janvier, sous les pierres humides, quelquefois enfoncée en terre; Je n'ai pas trouvé très-communément cette espèce. Environs du cercle de Lacalle.
h. Forficesila vicina, Luc. AA PAT
Long. 8 millim. !
27
larg. 2 millim. :.
F. suprà fusco-fulva, infrà fulvorufescens; capite fuscorufescente, antennis articulis 20, his tomentosis, testaceo-rufescentibus ; thorace glabro, transversim impresso, fuscorufescente testaceo marginato; elytris glabris, posticè subtruncatis; alis ad apicem subtiliter tuberculatis testaceoque marginatis ; chelis brevibus, in utroque sexu subtilissime denticulatis; pedibus testaceis, femoribus tibiisque fuscorufescente tinctis.
Elle ressemble beaucoup à la F. meridionalis de M. Audinet-Serville, avec laquelle on ne pourra cependant la confondre à cause de ses pinces, qui, dans les deux sexes, sont très-fine- ment denticulées à leur base et qui ne présentent pas de dent placée aux deux tiers de leur longueur. Le corps est d’un brun fauve en dessus, d’un fauve roussâtre en dessous. La tête est lisse, d’un brun roussätre en dessus, avec la partie inférieure de même couleur, mais plus claire. Les palpes maxillaires et labiaux sont testacés, avec les articles terminaux légèrement teintés de brunâtre. Les antennes sont d’un testacé roussâtre , tomenteuses et composées de vingt articles. Le thorax est glabre, d’un brun roussâtre, déprimé transversalement, avec les côtés bordés de testacé. Les élytres sont glabres, d'un brun roussâtre clair, avec leur extrémité moins fortement tronquée que dans la F. meridionalis; les ailes, à leur sommet, sont finement tuberculées et bordées de jaune clair. L’abdomen est tomenteux, d’un brun fauve en dessus, avec la partie inférieure d’un fauve roussätre clair. Les pinces, d’un brun roussätre foncé, très-finement denticulées à leur base et au côté interne dans les deux sexes, ne présentent pas, comme dans la F. meridionalis, de dent placée aux deux tiers de leur lon- gueur; elles sont aussi moins fortement courbées, plus courtes et surtout plus grèles que dans cette dernière espèce; dans la femelle, ces pinces sont presque droites et chevauchent l'une sur l’autre à leur extrémité. Les pattes sont testacées, avec l'extrémité des fémurs et la naissance des tibias teintées de brun roussâtre.
Cette espèce est assez rare; Je n'en ai rencontré que quelques individus, que j'ai pris, pen- dant l'hiver, dans les environs d'Alger et du cercle de Lacalle; cette Forficésile se plait sous les pierres situées dans des lieux humides.
6 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
PL 1, fig. 2. Forficesila vicina, grossie, »° la grandeur naturelle, 2? une mâchoire, 2° une antenne
21 Jes pinces de la femelle vues en dessous , 2° les pinces du mâle vues en dessous.
Genus Forricuzs, Linn. Chelidoura, Latr.
5, Forficula auricularia.
Lainn. Syst. nat. tom. II, p. 681, n° 1.
Fapr. Ent. syst. tom. IT, p. 1, n° 1.
Ov. Encycl. méth. tom. VI, Ar
Paz. Faun. Germ. fasc. 87, fig. 8 (mâle).
Larr. Gener. crust. et ins. tom. IL, RP RES dE
Desu. Faun. franç. Orthopt. Pl. 1, fig. 5 (femelle). Brücr. Hist. nat. des ins. tom. IX, P- 29, pl. 1, fig. 3. RauB. Faun. ent. de l'And. tom. I, p. 6, n°8.
SERV. Hist. nat. des ins. Orthopt. p. 36, n° 1.
Buru. Handb. der Ent. tom. IL, p.709, "14:
Elle est très-commune, dans toute l'Algérie, pendant tout l'hiver, le printemps et une
grande partie de l'été; elle se plaît dans les lieux humides et se tient particulièrement sous les pierres et sous les écorces des arbres. P
Dans le cercle de Lacalle, J'ai quelquefois rencontré, sous les écorces des chênes-liéges, une variété chez laquelle le disque du thorax, au lieu d’être brun, est de la couleur des
bords latéraux, c’est-à-dire testacé.
DEUXIÈME FAMILLE. LES BLATTIENS.
Genus K4k£RLAC, Latr. Blatta, Auct.
6. Kakerlac americana (Blatta).
Linx. Syst. nat. tom. IL, p- 687.
Far. Ent. syst. tom. IT, p. 7, n° 6.
Paris. DE Brauv. Îns. d'Afrig. et d'Am. p. 181, Orthopt. pl. 1 6, fig. à.
Desw. Faun. franç. Orthopt. pl. 2, fig. 1.
Bruzz. Hist, nat. des ins. tom. IEEE pl. 4, fig. 3.
SERV. Hist. nat, des ins. Orthopt. p. 68, n° 2.
La grande Blatte, Grorrn. Hist. nat. des ins. des env. de Paris, tom. I, P- 381, n°».
Rencontré, en mai, dans les maisons du cercle de Lacalle : je lai pris aussi, dans les mêmes conditions, dans les villes de Bône et d'Alger.
SE enr ant e V) ae
CINQUIÈME CLASSE. INSECTES. 7
Il me semble que les fig. 16!,17!,et18!, de la planche 2 des Orthoptères de l'expédition d'Égypte, pourraient bien appartenir à cette espèce.
7. Kakerlac orientalis (Blatta).
Lin. Faun. suec. n° 86.
Farr. Ent. syst. tom. Il, p. 9, n° Ye
Paz. Faun. Germ. fasc. 96, fig. 12 (mâle).
Paris. pe Brauv. ns. d’Afr. et d'Amér. p- 228, Orthopt. pl. 2 c, fig. 3 (mäle).
DEsm. Faun. franç. Orthopt. pl. 2, fig. » (mâle).
Bruzz. Hist. nat. des ins. tom. IX, p. 94, n° 6, pl. 3, fig. 5.
SERV. Hist. nat. des ins. Orthopt. p. 72, n° 8.
La Blatte des cuisines, Georrr. Hist. nat. des ins. des env. de Paris, tom. [, p. 380, n° 1, pl. 7, fig. 5 (mâle et femelle).
Elle est beaucoup plus commune que la précédente, et Je l'ai rencontrée dans les mêmes lieux et dans les mêmes conditions.
Ne faudrait-il pas rapporter à cette espèce les fig. 14! et 151, de la pl. 2 des Orthop- tères de l'expédition d'Égypte?
Genus BLAaTrA, Linn.
8. Blatta germanica.
Lin. Syst. nat. tom. II, p- 688, n° 9.
Fagr. Ent. syst. tom. IT, p. 10, n° 22.
Ov. Encycl. méth. tom. IV, D 520, 14650. Stoz, Kakerlac, pi. 4, fig. 18.
Touss. Carr. Horæ ent. p. 73.
Hawx, Iconogr. orthopt. 1, Blait. pl. À, fig. 2 a, b. Bruzr. Hist. nat. des ins. tom. IX, P- 55, n° 7. SERV. Hist. nat. des ins. Orihopt. P- 107, n° 36. Bür. Handb. der Ent. tom. IE, p. h97, n° 8.
Rencontré à la fin d'avril, sous les feuilles humides, dans Les bois du lac Tonga; envi- rons du cercle de Lacalle. 9. Blatta livida.
Far. Ent. syst. tom. IT, p. 10, n° 23. Oziv. Encycl. méih. tom. IV, P-319,n° 9. SERV. Hist. nat. des ins. Orthopt. p. 109, n° 38.
Ce n’est que dans les environs d'Alger, tout à fait à la fin de février, que J'ai rencontré cette espèce, qui se plait sous les pierres, dans les lieux humides, ombragés et couverts
d'herbes. Environs de Kouba.
8 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
10. Blatia cincticollis, Luc. (PI. 1, fig. 3.)
Long. 6 millim. +, enverg. 12 millim.
B. capite ferrugineo, anticè fusco vel omnind ferrugineo; thorace fusco, Iævigato, omnind albido-testaceo circumeincto; elytris albido-testaceis, ad basim fuscis fuscoque rufescente maculatis; abdomine pedi- busque fuscis, horum tarsis spinisque testaceis.
La tête est lisse, ferrugineuse, quelquefois d'un brun foncé à son extrémité. Les palpes maxillaires et labiaux sont d’un brun roussâtre. Les antennes sont d’un roux testacé, héris- sées de poils très-courts, de même couleur que les antennes. Le thorax, légèrement concave à sa partie antérieure, est arrondi sur les côtés; les angles, de chaque côté de la base, sont aussi arrondis, et cette dernière paraît comme tronquée; il est d’un brun bril- lant, lisse et largement entouré de blanc testacé. Les élytres, de la longueur de labdomen, sont d'un blanc testacé, d’un brun fauve à leur naissance et parsemées de taches d’un brun roussätre; ces taches, petites, assez serrées, sont placées dans les intervalles que laissent les nervures, de manière que ces dernières sont entièrement d’un blanc testacé. Les pattes sont d'un brun roussâtre, avec l'articulation fémoro-tibiale et les épines qui arment les tibias, testactes. Les tarses sont aussi de cette couleur, mais tachés de roussâtre. L'abdo- men est d'un brun foncé.
Elle habite l'Est et l'Ouest de l'Algérie; je ne l'ai rencontrée qu’une seule fois, en mai, sous les feuilles humides, dans les bois du lac Tonga, aux environs du cercle de Lacalle ; l'individu que je possède de l'Ouest a été pris aux îles Habibas par M. Vaillant, peintre d'histoire naturelle de la commission scientifique.
PL 1, fig. 3. Blatla cincticollis, grossie, 3° la grandeur naturelle, 3b la tête vue de face.
Genus PozyPrH4641, Brull. Blatta, Serv.
11. Polyphaga ægypliaca (Blatia).
Linx. Mus. Lud. Ulr. p. 107.
Fagr. Ent. syst. tom. IT, p. 6.
Sav. Descript. de l'Égypte, pl fe anne Scto Bruzz. Hist. nat. des ins. tom. IX, p. 57, pl. 8, fig. 3. Serv. Hist. nat. des ins. Orthopt. p. 94, n° 16.
On la rencontre dans l'Est et dans l'Ouest de l'Algérie; je n’ai trouvé qu'un seul individu mâle, que Jai pris, en mai, dans les ruines d'Hippône; quant à la femelle, je n’en ai ren- contré que quelques individus à l'état de larve, trouvés, dans les derniers jours de no- vembre, sous des feuilles de Chamærops humilis en décomposition, aux environs d'Oran.
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 9
TROISIÈME FAMILLE.
LES MANTIENS.
Genus ÉEmMPusA, Hlig. Gongylus, Thunb. Mantis, Auct.
12. Empusa pauperata (Mantis).
Fagr. Ent. syst. tom. II, DUT MLOS
Rossi, Faun. etrusc. tom. I, p. 258.
Sav. Descnipt. de l'Égypte, Orthopt. pl. 1, fig. 8. Touss. Carr. Horæ ent. p. 87.
Larr. Gener. crus. et ins. tom. III, p. go. Bruze. Hist. nat. des ins. tom. IX, p. 79, n° 3, SERV. ist. nat, des ins. Orthopt. p. 145, n° 6. Bürs. Handb. der Ent. tom. IL, p. 547, n° 6. Dox. Atlas du règne anim. de Cuv. Ins. pl. 78, fig. 2.
Gongylus pauperatus, Tuuxs. Mém. de l'Acud. imp. des se. de S'-Pétersb. tom. V, p. 295.
plohg-re
Cette espèce n’est pas très-commune; je n’en ai rencontré qu'un seul individu, que jai pris, à la fin de mai, dans les environs de Constantine. Cette Empuse a aussi été prise, dans les environs de Séuüf, par M. Morelet.
Genus HARPAx, Serv. Empusa, Palis. de Beauv. Gongylus, Thunb. Mantis, Auct.
15. Harpax decolor (Mantis). (PL. 1, fig. 4.)
Touss. Carr. Horæ ent. p. go.
C'est en juin que Je rencontrais cette espèce, qui se plait dans les lieux ombragés et , , \ ° , 0 ! . Ge couverts d'herbes; elle n’est pas très-commune; Je n'en ai trouvé que quelques mdividus, que j'ai pris, dans les bois du lac Houbeira, aux environs du cercle de Lacalle. Elle est très-vive, vole par saccades et aime à se reposer à la base des tiges des grandes herbes.
PI 1, fig. 4. Harpax decolor, de grandeur naturelle, 4* la tête grossie vue de face, 4? une antenne, 4° une patte de la première paire.
Zoor. — Anim. articulés. — III° partie. 2
10 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
14. Harpax nana (Mantis).
Touss. Carr. Horeæ ent. p. 91. Ras. Faun. ent. de l'And. tom. II, Pa nb DlMlHoS
Cette espèce, dont je n'ai rencontré qu'un seul individu, se plait dans les lieux couverts d'herbes, ombragés et humides. C'est vers le milieu de juillet, dans les bois du lac Hou- beira, aux environs du cercle de Lacalle, que j'ai trouvé cette Jolie petite Mantide.
Genus Manris, Linn.
15. Mantis bimaculata.
Bürm. Handb. der Ent. tom. Il, p. 537, n° 35. Mantis, Sav. Descript. de l'Egypte, Orthopt. pl. 1, fig. 11. Mantis simulacrum, Serv. Hist. nat. des ins. Orthopt. p. 184, n° 11.
Cette espèce présente une variété assez remarquable, qui, au lieu d’être verte, est, au contraire, d’un jaune feuille morte.
J'ai rencontré cette Mante, qui n’est pas très-commune, dans l'Est et dans l'Ouest de nos possessions; elle est assez agile et fuit avec rapidité lorsque l’on veut s’en emparer. Environs
!
d'Oran, d'Alger, de Bougie et de Bône, pendant tout l'été et une grande partie de l'automne.
16. Mantis religiosa. Lin. Syst. nat. p. 690, n° 5. FaBr. Ent, syst. tom. II, FAO mie Porr. Voy. en Barb. tom. I, p- 304. Oxiv. Encycl. méth. tom. VII, p- 627, n° 10. Touss. Cuarr. Horæ ent. p. 86. Bruzz. Hist. nat. des ins. tom. IX, p- 80, n° 4, pl. 5, HO SERV. Hist. nat. des ins. Orthopt. p. MOT Burm. Handb. der Ent. tom. IT, p- 539, n° 26. Do. Atlas du règne anim. de Cuv. Ins. pl. 78, fig. à.
Beaucoup plus commune que la précédente; je l'ai trouvée pendant les mêmes saisons et dans les mêmes lieux. 17. Mantis oratoria. Lin. Syst. nat. tom. II, p- 690, n° 6. Porn. Voy. en Barb. tom. I, p- 303. Touss. Cure. Horæ ent, p. 89. Larr. Gener. crust. et ins. tom. III, P- 92. Wien. Arch. tom. IV, p. 132. Serv. Hist. nat. des ins. Orihopt. p. 195, n° 27. Burm. Handb. der Ent. tom. II, p. 540, n° 44. Mantis fenestrata, Bruxx. Expéd. sc. de Morée, tom. IT, Zoo!. p. 84, n° 47, pl. 39, fig. 5.
Cette espèce, que je dois à l'obligeance de M. Cordier, a été rencontrée une seule fois, en été, dans les environs de Mostaganem.
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 11
18. Mantis bætica.
Raus. Faun. ent. de l'And. tom. IE, p. 19, n° 3, pl. 1, fig. 1 à 2.
Chez les deux individus mâles que Je possède, on ne voit pas, sur le disque des élytres, qui sont d'un gris jaunâtre, un espace brunâtre circonscrit par deux taches noires trans- verses, bordé intérieurement par une autre tache blanchâtre. Quant aux mdividus femelles, ils ressemblent tout à fait à ceux du Midi de l'Espagne, avec cette différence cependant que l'espace brunâtre que présentent les élytres n’est pas aussi distimctement traversé par quatre ou cinq lignes noires, comme cela se voit chez les individus de ce sexe pris, aux environs de Malaga, par M. Rambur.
Cette espèce habite PEst et l'Ouest de l'Algérie et paraît assez rare. Les quelques individus des deux sexes que J'ai rencontrés ont été pris tout à fait à la fin de l'été, dans les environs d'Alger, près lhôpital du Dey; je possède aussi un individu mâle qui a été trouvé, dans les environs d'Oran, par M. le colonel Levaillant. Cette espèce se plait dans les lieux secs et arides.
QUATRIÈME FAMILLE.
LES PHASMIENS.
Genus Bacizzus, Latr. Phasma, Auct.
19. Bacillus Rossi (Phasma).
Fagr. Ent. syst. Suppl. p. 187, n° 4.
Rossi, Faun. etrusc. tom. 1, p. 259, pl. 8, fig. 1.
Larr. Gener. crust. el ins. tom. V, p. 88.
Touss. Cuarp. Horæ ent. p. 93.
Bruzr. Hist. nat. des ins. tom. IX, p. 111, pl. 9, fig. 2, a. Gray, Synops. p. 20 (mäle).
SErv. Hist. nat. des ins. Orthopt. p. 256, n° 1.
Buru. Handb. der Ent. tom. Il, p. 561, n° 1.
Dox. Atlas du règne anim. de Cuv. Ins. pl. 79, fig. 2.
On trouve cette espèce dans l'Est et l'Ouest de l'Algérie; elle se plait dans Les lieux cou- verts d'herbes et ombragés. Environs d'Alger et du cercle de Lacalle. Les individus que je possède de la province d'Oran m'ont été donnés par M. Deshayes.
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12 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
20. Bacillus lobipes, Luc. (PI. 1, fig. 5.)
Long. 74 millim. larg. 4 millim. }.
B. fuscoflavescens; capite brevi, lævigato, anticè biimpresso; prothorace, mesothorace ac metathorace in medio unicarinatis, anticè posticèque tuberculatis; abdomine lævigato, attamen tertio quartoque seg- mentis posticè fortiter gibbosis, ultimo in medio unicarinato; pedibus exilibus, externè subdenticulatis, femoribus tibiisque bifoliaceis.
D'un brun Jaunâtre. La tête, peu allongée, cylindrique, entièrement lisse, présente, à sa partie antérieure, entre les yeux, deux petites dépressions assez bien marquées. Les antennes sont d'un brun roussätre, plus longues que la tête et composées de vingt-deux articles. Le prothorax est un peu plus court et un peu plus large que la tête, rebordé laté- ralement, assez fortement déprimé dans sa partie médiane, et armé, à ses parties anté- rieure et postérieure, d’un petit tubercule d’un brun foncé. Le mésothorax, long de 11 mil- limètres, est assez fortement unicaréné dans sa partie médiane, ainsi que le métathorax, qui est plus long que le mésothorax : tous deux sont un peu plus larges que le prothorax, cylindriques, et offrent comme ce dernier, à leurs parties antérieure et postérieure, un petit tubercule plus large que long, d’un brun foncé. L'abdomen est filiforme, de même largeur que le métathorax, cylindrique, s’amincissant graduellement et se terminant presque en pointe; tous les segments abdominaux sont lisses, à l'exception cependant du troisième et du quatrième, qui, à leur partie postérieure, sont armés d’une protubérance très-saillante, faiblement échancrée dans sa partie médiane, et du quatrième, qui est fortement unicaréné dans son milieu. Les pattes sont allongées, très-grêles, de même couleur que le corps et finement tachées de brun; les fémurs, à leur côté externe, sont très-légèrement épineux, et on aperçoit à leur extrémité, seulement dans les seconde et troisième paires de pattes, deux tubercules très-prononcés, foliacés, d’un jaune testacé taché de brun; les tibias pré- sentent aussi, à leur extrémité, deux tubercules foliacés, mais ces derniers sont moins pro- noncés que dans les articles précédents.
Je n'ai trouvé qu'un seul individu de cette espèce remarquable, que j'ai pris à la fin de juillet, dans le Boudijaréa, aux environs d'Alger.
PL L, fig. 5. Bacillus lobipes, de grandeur naturelle, 5° la tête vue de face, 5° une antenne, 5‘ une patte de la seconde paire, 5 un tarse vu en dessous, 5° la plaque sous-anale.
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 13
CINQUIÈME FAMILLE.
LES LOCUSTIENS.
Genus Decrrcus, Serv. Locusta, Auct.
21. Decticus albifrons (Locusta).
Fagr. Ent. syst. tom. II, P- 41, n° 20.
Larr. Hist. nat. des crust. et des ins. tom. XII, p. 133, n° 8. Touss. Car. Horæ ent. p. 125.
Sav. Descript. de l'Égypte, Orthopt. pl. 3, fig. 8.
GER. Faun. Europ. p. 20, n° 14.
Brurr. Hist. nat. des ins. tom. IX, p. 150.
Rams. Faun. ent. de l'And. tom. IT, p. 63.
SErv. Hist. nat. des ins. Orthopt. p. 486, n° 3.
Bur. Handb. der Ent. tom. IT, p. 709, n° 1.
On rencontre cette espèce dans l'Est et l'Ouest de nos possessions d'Afrique ; elle se plait dans les champs et n’est pas rare, surtout pendant et après les récoltes. C’est particulièrement dans la grande plaine de Bône, aux environs de Sétif et au camp des Faucheurs, dans les environs du cercle de Lacalle, que j'ai trouvé assez communément ce Decticus.
M. Guyon a rencontré aussi très-abondamment cette espèce aux environs d'Alger.
22. Decticus tessellatus (Locusta).
Touss. Cuarr. Horæ ent. p. 121, pl. 3, fig. 7 (femelle). Puicipp. Orthopt. Berol. p. 20, n° 8, pl. 1, fig. 4 (mâle). Senv. Hist. nai. des ins. Orthopt. p. 489, n° 6.
Burm. Handb. der Ent. tom. If, p. 710, n° 5.
Cette espèce est beaucoup plus rare que la précédente; je n'en ai rencontré que deux individus, que j'ai pris tout à fait à la fin de mai, sur les collines qui bordent le Rummel ;
environs de Constantine.
Genus ConocerxAzus, Thunb. Locusta, Auct.
25. Conocephalus mandibularis (Locusta). (PL. 2, fig. 6.)
Touss. Cuarr. Horæ ent. p. 106.
Serv. Hist. nat. des ins. Orthopt. p. 521, n° 9
Burs. Handb. der Ent. tom. Il, p. 705, n° 6.
Locusta tuberculata, Rossi, Mant. ins. tom. I, P. 103.
Larr. Hist. nat. des crust. et des ins. tom. XII, p. 132, n° Ta Locusta erythrosoma, Ox1v. Encycl. méth. tom. X, PAO 12 In
Cette espèce, que j'ai rencontrée en juillet dans les marais d’Aïn-Dréan, aux environs du cercle de Lacalle, se plait dans Les lieux humides, ombragés et couverts d'herbes.
ST S
14 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
PI. 2, fig. 6. Conocephalus mandibularis, de grandeur naturelle , 6° la tête grossie vue de profil, 6? plaque Al sous-anale femelle, 6° extrémité de l'abdomen, avec la tarière de la femelle vue de profil, 64 plaque sous-
anale mâle.
Genus PHANEROPTERA, Serv. Locusta, Auct.
24. Phaneroptera lilüfoliæ (Locusta).
Fagr. Ent syst. tom. IT, p. 36, n° 9.
Larr. Gener. crust. et ins. tom. IIT, p. 101.
Touss. Cuare. Horæ ent. p. 105.
Sav. Descript. de l'Égypte, Ins. pl. 4, fig. 6 (mâle), fig. 7 (femelle). Serv. Hist. nat. des ins. Orthopt. p. 421, n° 12.
Burm. Handb. der Ent. tom. IT, p. 690, n° 5.
Cette espèce habite les environs d'Alger, de Constantine et du cercle de Lacalle, et se tient dans des lieux frais, ombragés et ordinairement couverts d'herbes.
Genus LocusrTA, Geoffr. Gryllus, Linn.
25. Locusta Savignyi, Luc.
Long. 35 millim. enverg. 94 millim.
L. viridis; capite subtiliter laxèque punctato ; thorace elongato, posticè granario, carinà medià sat pro- minente; elytris, alis abdomineque virescentibus, hoc lateraliter flavescente maculato; pedibus elongatis posticè femoribus tibiisque fuscorufescente spinosis.
La tête, d’un vert jaunâtre, est parsemée de points très-fins, peu serrés et taches en dessus, dans sa partie médiane, de brun ferrugineux. Le tubercule frontal est comme dans la L. viridissima. Les organes de la manducation ne présentent rien de remarquable et sont de même couleur que la tête. Les antennes sont d’un jaune verdâtre; cependant je possède un individu femelle chez lequel ces organes sont d’un brun foncé. Le thorax, plus large et surtout plus long que dans la L. viridissima, est de même couleur que la tête, taché de brun roussâtre dans la femelle seulement, sillonné sur les parties latérales, avec le disque sensiblement chagriné et la carène dorsale assez saïllante. Les ailes et les élytres ne pré- sentent rien de remarquable et sont comme dans la L. viridissima. L’abdomen est verdâtre, taché de jaunâtre latéralement. L'oviscapte ne présente rien de remarquable. La plaque sous-anale, dans la femelle, est plus allongée, plus profondément échancrée, déprimée dans sa partie médiane, et ne présente pas de carène, comme cela se voit dans la L. viridissima. Dans le mâle, cette plaque sous-anale est beaucoup plus grande et surtout plus large que dans la L. viridissima. Les pattes sont d’un vert jaunâtre, allongées, grêles, armées d'épines
SERRE EE
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 15
d’un brun roussâtre, à l'exception cependant des deux premières paires dans lesquelles ces épines sont d’un jaune verdâtre à la base, avec l'extrémité d’un brun roussätre.
Cette espèce a une très-grande analogie avec la L. viridissima, à laquelle elle ressemble au premier aspect; mais, étudiée avec soin, j'ai remarqué que le thorax était toujours sen- siblement plus allongé, et que les pattes, surtout les postérieures, étaient un peu plus longues et plus grêles. La plaque sous-anale, dans les deux sexes, diffère aussi: dans la femelle, elle est plus allongée que dans la L. viridissima, avec la fissure qui la divise à son extrémité plus profonde; chez le mâle, cette même plaque sous-anale est aussi plus allon- gée et surtout beaucoup plus large (femelle).
Je rapporte à cette espèce la Locusta figurée par M. Savigny, dans le grand ouvrage d'Égypte, à la planche 4, fig. 1!, 1? (femelle).
Cette Locuste est assez rare; je n’en ai rencontré que quelques individus, que j'ai pris. en juin, dans les environs de Milah et du cercle de Lacalle. Cette espèce se plait sur les grandes herbes, dans les lieux humides, particulièrement sur les bords des ruisseaux et des
lacs.
Genus HEerropes, Fisch. Bradyporus, Serv. Barbibistes, Brull. Locusta, Auct.
26. Hetrodes Guyonü. (PL. 2, fig. 1.) SEerv. Hist. nat. des ins. Orthopt. p. 4o4, n° 3.
Cette curieuse espèce n’habite pas les environs d'Alger, comme M. Audinet-Serville l'in- dique dans son estimable ouvrage; c’est beaucoup plus dans l'Ouest, c’est-à-dire aux envi- rons de Tenès, que l'on trouve ordinairement l’Hetrodes Guyon. Je n'ai pas rencontré ce rare Orthoptère, qui n'a été communiqué par M. Guérin-Méneville.
Je ferai encore observer que cet Orthoptère remarquable habite aussi les frontières ma- rocaines, car j'en possède un individu qui m'a été donné par M. P. Gervais, et qui a été pris dans les environs de Lalla-Mar'nîa.
PI. 2, fig. 1. Hetrodes Guyonü, de grandeur naturelle, 1° la tête vue de face, 1? l'extrémité de l'abdo-
men vue en dessous.
Genus EPHrPPIGER4, Latr. Barbibisles, Charp. Locusta, Auct.
27. Ephippigera pachygaster, Luc. (PI. 2, fig. 2.)
Long. 49 millim. larg. 21 millim. (mâle). Long. 55 à 57 millim. larg. 15 millim. (femelle).
E. viridis; thorace varioloso, in medio transversim bisulcato, anticè fusco maculato, posticè carinato for- titerque emarginato ; elytris partm productis, fortiter reticulatis, flavis, fuscorufescente marginatis; abdo- minis ultimis segmentis utrinque fusco vittatis pedibus spinisque fuscorufescentibus.
Thorace in fœminà elongatiore, omnibus segmentis posticè flavescente maculatis.
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16 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
Elle est d’un beau vert en dessus, plus päle et légèrement jaunâtre sur les côtés et en dessous. La tête est lisse, ovoïde, avec le tubercule qu'elle présente entre les antennes peu saillant et assez profondément creusé longitudinalement en dessus. Les organes de la man- ducation sont de même couleur que la tête, avec les derniers articles cependant légèrement teintés de roussâtre. Les yeux sont très-saillants, d’un brun assez foncé. Les antennes, un peu plus longues que le corps dans les deux sexes, sont roussâtres, avec les deux ou trois premiers articles verdâtres. Le thorax, presque aussi long que large dans le mâle, plus allongé et un peu plus étroit chez la femelle, est très-finement rebordé et orné, à son bord antérieur, d’une petite tache d’un brun foncé; il est assez fortement variolé, et, près du bord antérieur, on aperçoit un sillon transversal assez profondément marqué, qui, en des- cendant sur les côtés, se joint à un autre sillon également transversal, mais qui est situé beaucoup plus postérieurement; entre ces sillons on remarque, de chaque côté, une saillie transversale, étroite, assez fortement prononcée; postérieurement, le thorax, moins forte- ment variolé qu'a sa partie antérieure, est très-relevé et présente dans son milieu une ca- rene assez saillante; à sa base, il est profondément échancré, avec les angles antérieurs plus saillants, arrondis, moins tronqués que les postérieurs et les bords latéraux fortement sinueux. Les élytres sont courtes et ne dépassent pas beaucoup le thorax; elles sont fortement réti- culées, Jaunes et largement bordées de roussâtre. L’abdomen, dans le mâle, est très-gros , renflé, entièrement vert, à l'exception cependant du premier segment, qui, à sa naissance et sur les parties latérales, présente un petit trait légèrement oblique, d’un brun roussâtre foncé; il est aussi à noter que, de chaque côté de l’avant-dernier segment et du dernier, on aperçoit une bande longitudinale d’un brun foncé, fortement marquée; enfin le dernier segment, à son bord antérieur, est plus ou moins fortement taché de roussâtre; en dessous, l'abdomen offre, dans sa partie médiane, une série de petites plaques écailleuses, arrondies, légèrement saillantes et au nombre de sept. Dans le mâle, la plaque sous-anale est beau- coup plus large que longue, arrondie postérieurement et profondément échancrée dans sa partie médiane; de chaque côté de cette échancrure, on aperçoit un petit appendice co- nique, jaunâtre, composé d’un seul article. Dans la femelle, cette même plaque est beaucoup plus étroite et plus largement échancrée que dans le mâle, et de plus, de chaque côté, à sa naissance, on aperçoit une échancrure petite, oblique, mais très-profonde. Les pattes sont d'un jaune verdâtre, avec les articulations fémoro-tibiales, les épines et les crochets des tarses d’un brun roussâtre.
La femelle diffère du mâle par une taille un peu plus petite; car, sans compter la tarière, elle ne dépasse pas 35 à 38 millimètres; son thorax est aussi plus allongé, avec les bandes brunes des segments abdominaux plus grandes, au nombre de trois et commençant au sep- tième segment. Il est aussi à noter que, postérieurement, tous les segments sont bordés par une série de petites taches jaunâtres. La tarière est d’un jaune verdâtre, allongée, aiguë à son extrémité, où elle est entièrement lisse; elle est ordinairement plus longue que l'ab- domen, peu courbée, d’un brun assez foncé à la base et seulement en dessus, avec les bords supérieur et inférieur et le sillon latéral d'un brun roussâtre.
PL. 2, fig. 2. Ephippigera pachygaster (mäle), de grandeur naturelle, 2* la tête grossie vue de face, 2° plaque
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 17
sous-anale mâle, 2° plaque sous-anale femelle, 24 l'extrémité de l'abdomen avec la tarière de la femelle vue de profil.
28. Ephippigera costalicollis, Luc. (PI. 2, fig. 3.)
Long. 33 millim. larg. 10 millim. (mäle). Long. 39 millim. larg. 9 millim. (femelle).
E. fuscovirescens ; thorace longiore quàm latiore, flavescente marginato, fortiter tuberculato, transver- sim bisulcato, utrinque longitudinaliter costato, posticè sat sensiter carinato; elytris productis, rufis, subti- liter reticulatis, horum marginibus fuscorufescentibus; corpore omninè viridi, utrinque lineà longitudinali albidoflavescente marginato; pedibus suprà viridirufescentibus, infrà viridibus, fuscorufescente spinosis.
D'un brun verdâtre. La tête, entiérement verte, fortement tachée de roussâtre posté- rieurement, est lisse, ovalaire, avec le tubercule médian comme dans l'espèce précédente. Les yeux, ainsi que les organes de la manducation, sont d’une belle couleur verte, à l'excep- tion cependant de l'extrémité des mandibules, qui est d’un brun foncé. Les antennes, plus longues que le corps dans les deux sexes, sont d’un vert roussâtre, avec les premiers articles d'une belle couleur verte. Le thorax, bordé de jaunâtre sur les côtés et à la base, est d’un vert très-légèrement teinté de roussâtre; il est aussi long que large dans les deux sexes, assez fortement rebordé, avec son bord antérieur très-légérement concave; il est très-fortement tuberculé et parcouru par deux sillons transversaux assez bien prononcés, et dont le posté- rieur, beaucoup plus grand et surtout plus profondément marqué, atteint presque les angles latéro-antérieurs, qui sont très-peu arrondis. De chaque côté du thorax, on aperçoit une côte ou saillie très-fortement prononcée, longitudinale, qui part de la base et s'arrête un peu avant les angles latéro-antérieurs: postérieurement, il est assez élargi, avec la carène assez sensi- blement marquée, son bord postérieur concave dans son milieu et les bords latéraux beau- coup plus fortement sinueux que chez l'espèce précédente. Les élytres sont assez avancées, bombées, beaucoup plus finement réticulées que dans l'E. nigro marginata, avec la partie protégée par le thorax rousse, quelquefois d’un brun foncé et les réticulations des bords latéraux assez grandes, profondément marquées et d’un roussâtre foncé. L’abdomen, en des- sus, est entièrement d’un vert foncé, beaucoup plus clair en dessous, bordé, de chaque côté, par une raie longitudinale assez large, d’un blanc jaunâtre, qui part de la partie anté- rieure et atteint les derniers segments abdominaux : ces derniers, en dessus, sont bordés de rougeâtre postérieurement; la plaque sous-anale, très-grande, plus longue que large, cour- bée, est légèrement terminée en gouitière à sa partie postérieure, laquelle, à son extrémité, présente une échancrure assez profonde, avec le petit appendice conique, de même couleur que l'abdomen, mais dont l'extrémité est teintée de brun foncé. Les pattes, en dessus, sont d'un vert roussâtre, vertes en dessous, avec l'extrémité des épines et des tarses d’un brun roussâtre foncé.
La femelle ressemble entièrement au mâle; seulement elle est un peu plus grande, avec son thorax un peu plus étroit; la tarière, qui est d’un jaune verdâtre, est très-finement épineuse à sa parlie inférieure, courbée, et bien plus courte que dans l'espèce précédente, car elle à à peine 14 millimètres de long. La plaque sous-anale est beaucoup plus grande
ZO0L. — Anim. articulés. — III° partie. 3
18 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
que chez VE. nigro marginala; elle est très-profondément échancrée et forme, de chaque côté, une dent spiniforme très-prononcée.
Cette espèce est assez commune dans l'Est et l'Ouest de nos possessions, pendant les mois de mai, juin et juillet, particulièrement aux environs d'Alger, de Constantine et de Milah ; elle se plait dans des lieux frais, couverts d'herbes, et il n’est pas rare de rencontrer quel- quelois cette Éphippigère le long des tiges des grandes herbes, entrainant, accouplé, son mâle avec elle. J'ai assez souvent remarqué aussi que le mäle, pendant cet acte, mächurait les antennes de sa femelle et l'obligeait à s'arrêter en la tiraillant de droite et de gauche : peut-être ce moyen est-il ainsi employé pour amener celle-ci à céder plus promptement à ses désirs.
Ayant reçu d'Alger un individu mâle de cette Éphippigère, je l'ai conservé vivant, chez mot, pendant plus de cinq semaines. Les mâles, ainsi que les femelles, vivent entre eux en mauvaise intelligence : ayant placé dans une boite plusieurs individus des deux sexes, au bout de deux ou trois heures il ne m'en restait qu'un seul de vivant, encore fort mutilé,
PI. 2, fig. 3. Ephippigera costaticollis (mâle), de grandeur naturelle, 3° la tête grossie vue de face,
3° plaque sous-anale mâle, 3° plaque sous-anale femelle, 3% l'extrémité de l'abdomen avec la tarière de la femelle vue de profil.
29. Ephippigera laticollis, Luc. (PI. 2, fig. 4.)
Long. 36 millim. larg. 12 millim. (mâle).
E. viridis ; thorace fortiter varioloso tuberculatoque, anticè angusto, posticè lato, vix emarginato; elytris productis, prominentibus, latis, flavorufescentibus, anticè fuscis, marginibus fortiter nigro-variolosis; ab- domine suprà omninè viridi, infrà pedibusque viridiflavescentibus , his nigro-spinosis.
Elle ressemble un peu à la précédente, avec laquelle elle ne pourra être confondue à cause de son thorax, qui est plus grand, beaucoup plus large, non caréné et à peine échancré. Elle est d’un beau vert en dessus, avec les parties latérales et tout le dessous du corps d'un vert teinté de jaune. La tête est lisse, ovalaire, plus petite que dans l'E. pachygaster, avec le tu- bercule médian creusé longitudinalement, comme dans cette dernière espèce, mais plus sallant. Les organes de la manducation, ainsi que les yeux, sont d’un vert jaunâtre. Les antennes, d'un roussâtre assez foncé, avec leur naissance cependant d’un vert jaunâtre, sont plus allongées que dans l'espèce précédente, car ces organes dépassent de beaucoup le corps. Le thorax, beaucoup plus long que large , est assez finement rebordé, avec son bord antérieur étroit et légèrement concave; il est assez fortement variolé, avec les sillons trans- versaux moins marqués que dans l'E. pachygaster, et l'espace que l'on voit de chaque côté de ces sillons tuberculé et ne faisant pas saillie comme dans cette dernière espèce ; posté- rieurement , 1l est trés-élargi , non caréné, relevé, à peine échancré dans sa partie médiane, avec les angles latéro-postérieurs très-arrondis et ceux situés antérieurement presque termi- nés en pointe; enfin les bords des côtés sont fortement sinueux, et présentent de chaque côté, à peu près dans le milieu, une dépression assez profonde. Les élytres, plus grandes , plus larges et plus bombées que dans l'E. pachygaster, sont d’un jaune roussâtre, avec la partie cachée sous le thorax d’un brun foncé; elles sont réticulées et fortement ponctuées
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 19
sur les bords externes, où on aperçoit une série de points très-gros, d’un brun foncé, sépa- rés entre eux par des saillies très-prononcées, d'un Jaune roussâtre. L'abdomen est bien moins renflé et surtout moins allongé que dans les £. pachygasler et costaticollis, avec la plaque sous-anale courbée inférieurement, beaucoup plus longue que large, en forme de gouttière, allongée et très-rétrécie postérieurement, légèrement échancrée et munie, de chaque côté, d’un petit appendice conique composé d'un seul article. Les pattes sont d’un vert jaunâtre, avec les épines dont ces organes sont armés, d’un brun foncé à leur extrémité.
Cette espèce, qui se tient le long des tiges des grandes herbes et dont je ne connais que le mâle, est assez rare; je n’en ai trouvé que quelques individus, que j'ai pris à la fin de juillet, au camp des Faucheurs, près du lac Houbeira, dans les environs du cercle de
Lacalle.
P1.2, fig. 4. Ephippigera laticollis (mäle), de grandeur naturelle, 4° plaque sous-anale mâle vue en dessous.
30. Ephippigera nigro marginata, Luc. (PI. 2, fig. 5.)
Long. 35 millim. larg. 8 millim. (mâle et femelle).
E. viridiflavescens ; thorace varioloso, transversim fortiter bisulcato, posticè sensiter emarginato ac sub- carinato; elytris productis, subprominentibus, fuscorufescentibus, flavo fortiter reticulatis ; abdomine suprà flavovirescente, segmentis omnibus fortiter anticè fuscis, infra omnino viridiflavescentibus; pedibus flavo subvirescentibus, fuscorufescente spinosis.
D'un vert jaunâtre; la tête est lisse, avec le tubercule qu’elle présente entre les yeux assez saillant et non creusé en dessus comme chez les espèces précédentes. Les organes de la manducation sont jaunâtres. Les antennes, beaucoup plus allongées que le corps dans les deux sexes, sont d’un jaune roussâtre, avec les premiers articles entièrement jaunâtres. Le thorax, dans les deux sexes, est de la même longueur, mais dans le mâle il est plus large, surtout postérieurement; 1l est de la couleur de la tête, assez fortement variolé, très-sen- siblement rebordé tout autour, avec son bord antérieur concave; il est parcouru en dessus par des sillons transversaux, dont le postérieur plus grand, moins profondément marqué que lantérieur, descend jusque sur les bords latéraux; postérieurement il est très-relevé, très-légèrement caréné; un peu plus sensiblement échancré, mais bien moins large que chez l'espèce précédente, avec les angles latéro-antérieurs plus arrondis et les bords laté- raux un peu moins sinueux. Les élytres sont très-avancées, bombées, d’un brun roussäâtre foncé, avec les réticulations jaunâtres et beaucoup plus grandes que chez VE. laticollis. L'abdomen, en dessus, est d’un jaune verdâtre, avec le bord antérieur des segments large- ment bordé de brun foncé: il est aussi à noter que cette couleur, dans la partie médiane des segments, s'étend beaucoup et forme une tache arrondie qui atteint presque le bord postérieur; en dessous, il est d’un vert jaunâtre, ainsi que le sternum. La plaque sous- anale est presque aussi longue que large, rétrécie à sa partie postérieure, qui présente une échancrure profonde, avec le petit appendice qu’elle offre de chaque côté assez allongé. Les pattes sont d’un jaune très-légèrement teinté de verdâtre, avec les épines et l'extrémité des crochets des tarses d’un brun roussâtre foncé.
20 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
La femelle ressemble tout à fait au mâle; seulement son thorax est moins large posté- rieurement, et il y a des individus chez lesquels le premier sillon transversal est d'un brun foncé. La tarière, d’un jaune verdâtre, est très-allongée, beaucoup plus longue que le COrps, légérement courbée seulement à la naissance, et entièrement lisse. La plaque sous-anale est petite, peu profondément échancrée, avec le bord postérieur arrondi.
PI. 2, fig. 5. Ephippigera nigro marginata, femelle, de grandeur naturelle, 5° plaque sous-anale femelle , 5! l'extrémité de l'abdomen de la femelle, avec sa tarière vue de profil, 5° plaque sous-anale mâle,
Genus BARBIBISTES, Charp. Ephippigera, Serv. Odontura, Ramb.
91. Barbibistes spinulicauda (Odontura).
Raus. Faun. ent. de l'And. tom. Il, P- 45, pl. 5, fig. 2 à 8. Odontura aspericauda, ejusd. Faun. ent. de l'And. tom. Il, P- 47, pl. 5, fig. à.
Elle habite les environs d'Alger et de Constantine; je l'ai prise pendant les mois de mai et de juin. Sa démarche est assez lente; elle se plaît dans les champs, particulièrement le long des tiges des chardons et autres plantes.
Je crois que le Barbibistes (Odontura) aspericauda de M. le docteur Rambur ne doit être considéré que comme une variété de la Barbibistes (Odontura) spinulicauda. Y'ai trouvé des individus chez lesquels la bande jaune du dessus passe au-dessus de la marge inférieure du thorax; quant à l'élargissement plus ou moins grand de la tarière, cet organe variant beau- coup, il ne doit pas être considéré comme étant un caractère.
SIXIÈME FAMILLE.
LES GRYLLIENS.
Genus Æcanraus, Serv. Achela, Fabr. Gryllus, Auct.
32. Æcanthus pellucens (Gryllus).
Scop. Ent. Carn. n° 324.
Bruz. Hist. nat. des ins. tom. IX, P- 174, pl. 18, fig. 1.
Serv. Hist. nat. des ins. Orthopt. p- 360, n° 1.
Gryllus italicus, Oriv. Encycl. méth. tom. VI, P: 32, n°16 (femelle). LaTr. Gencer. crust. el ins. tom. III, P: 99.
Buru. Handb. der Ent. tom. II, p. 731, n° 1.
Acheta italica, Farr. Ent. syst. tom. IT, p. 32, n° 16 (mâle).
Panz. Faun. Germ. fase. 22, fig. 17.
Sazvi, Memor. intorn. le Locust. grill. (mâle et femelle).
Je n'ai rencontré qu'une seule fois cette espèce, que j'ai prise dans les premiers jours de novembre, en fauchant les grandes herbes dans la plaine de Bône.
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 91
Genus GryzLus, Oliv. Gryllus et Acheta, Linn. Acheta, Fabr.
33. Gryllus campestris (Acheta).
Lixx. Mus. Ludov. Ulr. p. 124.
Far. Ent syst. tom. IT, p. 31, n° 11.
Pawz. Faun. Germ. fasc. 88, fig. 8 à 9:
SToLr, Saut. et Grill. pl. 1, fig. 4 (mâle), fig. 5 (femelle). Oxiv. Encycl. méth. tom. VI, p. 636, n° 12, pl.129, fig. AM. LarTr. Gener. crust. et ins. tom. III, p. 98, n° 1.
Touss. Carr. Horæ ent. p. 87.
Raws. Faun. ent. de l'And. tom. Il, p. 30, n° 2.
Serv. Hist. nat. des ins. Orthopt. p. 336, n° 5.
Burn. Handb. der Ent. tom. II, p. 734, n° 13.
Dox. Atlas du règne anim. de Cuv. Ins. pl. 81, fig. 3.
Il n’est pas rare en mai dans les environs d'Alger, et surtout de Constantine; il se plait
dans les lieux couverts d'herbes et assez frais.
34. Gryllus capensis ( Acheta).
Fagr. Ent. syst. tom. IT, p. 31, n° 9.
Oziv. Encycl. méth. tom. VI, p. 635, n° 10.
SErv. Hist. nat. des ins. Orthopt. p. 336, n° 7.
Raws. Faun. ent. de l'And. tom. If, p. 28, n° 1, pl. 2, fig. 4 à 5.
Buru. Handb. der Ent. tom. Il, p. 734, n° 14.
Sav. Descript. de l'Égypte, pl. 3, fig. 4.
Gryllus bimaculatus , DeGéEr, Mém. pour serv. à l'hist. nat. des ins. tom. II, p. 521, n° 4. Acheta rubricollis, Srozx, Saut. et Grill. pl. 111, c, fig. 15 (mâle).
C’est particulièrement dans les champs, aux environs d'Alger, de Philippeville, de Cons- tantine, de Bône et du cercle de Lacalle, que je prenais cette espèce, qui n’est pas très-rare. Elle se plaît dans les lieux humides et frais, et c'est errant ou caché sous les mottes de terre, quelquefois aussi sous des tas d'herbes, que je rencontrais ce Gryllus, qui ne se creuse pas de terrier comme l'espèce précédente. Les enfants prennent cette espèce, qu'ils retiennent en captivité, et dont la stridulation, quoique assez aiguë, est par eux entendue
avec plaisir.
39. Gryllus longicauda (Acheta).
Raus. Faun. ent. de l'And. tom. If, p. 34, n° 7, pl. 2, fig: g.
Je n'ai rencontré qu’une seule fois cette espèce, que j'ai prise en juin, sous les pierres, sur le versant du Koudiat-Ati, dans les environs de Constantine.
22 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
36. Gryllus melas (Acheta). (PI. 1, fig. 3.)
Touss. Cuarp. Horæ ent. p. 81 (mâle et femelle). Senv. Hist. nat. des ins. Orthopt. p. 238, n° 8.
Cette espèce, que je n’ai pas rencontrée, a été prise par M. Durieu de Maisonneuve, en jun, dans les environs d'Oran.
PI. 1, fig. 7. Gryllus melas (mäle), grossi, 7° la grandeur naturelle.
Genus PLATYBLEMMUS, Serv. Gryllus, Duf. Acheta, Fabr.
37. Platyblemmus umbraculatus. (PL 1, fig. 8.)
Linx. Syst. nat. p. 699, n° 14 (mâle).
Ouiv. Encycl. méth. tom. VI, p. 636, n° 14 (mâle).
SERV. Hist. nat. des ins. Orthopt. p. 355, n° 4.
Acheta umbraculata, FaBr. Ent. syst. tom. IT, p. 31, n° 12 (mâle).
Coques. Jllustr. icon. décad. 3, pl. 21, fig. 2 (mâle).
L. Dur. Ann. génér. des sc. phys. tom. VI, p. 313, n° 8, pl. xovr, fig. 6 (mâle).
On ne connaissait encore que le mâle de cette espèce. La tête, dans une femelle qui n'avait pas encore acquis les organes du vol, est seulement terminée en pointe plus ou moins arrondie, et ne présente pas cette dilatation mince et flexible que l’on voit ordi- nairement chez le mâle. Elle est d’un brun roussätre, avec la partie antérieure et les côtés d’un gris jaunâtre, et offrant en dessus quelques lignes longitudinales de cette couleur. Les palpes maxillaires et labiaux, ainsi que les antennes, sont d’un jaune très- légèrement teinté de grisâtre. Le thorax est jaunâtre, plus ou moins taché de brun foncé en dessus, et orné sur les parties latérales d’une bande longitudinale de même cou- leur que les taches que l’on voit en dessus : ces bandes partent de la base du thorax et n'atteignent pas tout à fait sa partie antérieure. Les élytres sont tout à fait rudimentaires, jaunâtres, plus ou moins tachées de brun foncé. L'abdomen est jaunâtre, taché de brun foncé, couleur qui forme sur ces organes des bandes longitudinales interrompues; quel- quefois cette couleur est à peine apparente, et les bandes alors ne se montrent que sous la forme de très-petites taches; en dessous, l'abdomen , ainsi que le sternum, est d'un jaune roussâtre, avec le premier de ces organes taché, à la naissance des segments et de chaque côté, de brun roussâtre plus ou moins foncé; les appendices anals sont velus, d'un jaune roussâtre, plus longs et quelquefois cependant plus courts que la tarière qui, à son extrémité, est un peu dilatée. Les pattes sont d’un jaune roussâtre, avec les fémurs de la troisième paire tachés de brun foncé , et les épines qui arment les tibias et les tarses d'un brun roussâtre à leur extrémité.
Cette espèce n’est pas très-rare sur les collines arides qui entourent Constantme et Djm-
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 23
milah pendant les mois de juin et de juillet; elle est très-agile , et échappe assez facilement lorsqu'on veut s’en emparer. Elle ne se creuse pas de terrier, et se plait sous les pierres ou dans les fissures du sol, qui, à cette époque de l'année, est profondément fissuré.
PI. 1, fig. 8. Platyblemmus umbraculatus (femelle), de grandeur naturelle, 8° tarse très-grossi d'une patte de la dernière paire vu de profil.
Genus SPHÆriuM, Charp. Myrmecophila, Latr. Blatta, Panz.
38. Sphærium mauritanicum, Luc. (PI. 1, fig. 6.)
Long. 3 millim. larg. 2 millim.
S. fusco-testaceum; thorace utrinque ad basim fusco maculato, in medio longitudinaliter subcarinato, transversim biimpresso; abdomine fuscorufescente, segmentis anticè testaceo-rufescentibus, appendiculis elongatis, fuscis; antennis corpore brevioribus, fuscorufescentibus, ad basim testaceis; pedibus fuscoru- fescentibus, femoribus ad basim testaceo subrufescentibus.
La tête, revêtue d’une tomentosité courte, serrée, est lisse, d’un brun testacé. Les or- ganes de la manducation sont de même couleur que la tête. Les antennes, plus courtes que le corps, parsemées de poils d’un gris clair, sont d'un brun roussâtre foncé, avec les premiers articles d’un testacé pâle et les derniers d’un brun ferrugineux clair. Le thorax, d'un brun roussâtre clair, revêtu comme la tête d’une tomentosité courte et serrée, est ta- ché de brun foncé vers les angles latéro-postérieurs; en dessus, on aperçoit une petite saillie longitudinale d'un brun roussätre foncé, qui n’atteint pas tout à fait les bords antérieur et postérieur; de chaque côté de cette petite carène, on voit une impression transversale assez allongée, étroite, dont les bords font saillie et sont d’un brun roussâtre plus foncé que le thorax. Les segments abdominaux sont d’un brun roussâtre foncé, avec leurs bords antérieurs d'un testacé roussâtre très-clair. Les appendices abdominaux, aussi longs que l'abdomen dans les deux sexes, sont d’un brun foncé et hérissés de poils roussâtres assez allongés. Chez la femelle, la tarière est très-allongée, moins cependant que les appendices abdominaux; elle est testacée, assez étroite à sa base, légèrement renflée à son extrémité, qui est bifurquée et qui est d’un brun roussätre. Les pattes sont d’un brun roussâtre, revé- tues de poils d’un testacé pâle, avec la naissance des fémurs d'un testacé légèrement rous- sâtre; dans la troisième paire de pattes, les fémurs, à leur côté interne, sont testacés, avec les tibias armés de longues épines à leur côté externe.
Le mäle diffère de la femelle par une taille un peu plus étroite.
Cette espèce présente une variété :
Var. À (femelle). Thorax ne présentant pas, de chaque côté de la saillie longitudinale, de dépression transversale.
Ce sphærium ressemble beaucoup au 5. (Blatta) acervorum de Panzer, avec lequel il ne pourra être confondu à cause de ses antennes, qui, dans les deux sexes, ne dépassent pas
24 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULEÉS.
le corps en longueur, et des organes de la locomotion, qui, au lieu d’être entiérement tes- tacés, comme dans le S. acervorum , sont au contraire d’un brun roussâtre; enfin il est aussi à noter que, dans les quatre individus que je possède, le thorax a toujours présenté une petite saillie longitudinale, caractère que ne signale pas Panzer dans sa description et dans sa figure, et que l’on ne voit pas non plus dans celle de M. Doyère (Atlas du Règne anim. de Cuv. Ins. pl. 82, fig. 2, 2°).
Cette espèce est très-agile, et tient, lorsqu'elle marche, les antennes continuellement en mouvement.
J'ai rencontré ce Sphærium dans l'Est et dans l'Ouest de nos possessions pendant les mois de février et de mars; il vit dans des fourmilières (Myrmica testaceo-pilosa, Luc.) peu nom- breuses. Les premiers imdividus que j'ai pris se tenaient dans une fourmilière située dans un cimetière maure, à l'Est d'Alger; ces mdividus étaient au nombre de trois, dont deux mâles et une femelle.
La variété À a été prise en février dans les environs d'Oran; dans cette fourmilière, qui était aussi fort peu nombreuse, je n’en ai rencontré qu'un seul mdividu.
PI. 1, fig. 6. Sphærium mauritanicum, grossi, 6* la grandeur naturelle, 6? la tête vue de face, 6° une antenne, 6% une patte de la dernière paire, 6° l'extrémité de l'abdomen de la femelle avec la tarière vue en dessous, 6° l'extrémité de l'abdomen du mâle vue en dessus.
Genus GRYLLOTALPA, Latr. Acheta, Fabr. Gryllus, Auct.
39. Gryllotalpa vulgaris.
Lan. Hist, nat. des crust. et des ins. tom. XIT, p. 122, pl. 94, fig. 4. Ejusd. Gener. crust. et ins. tom. IIT, P- 95.
Touss. Cnarp. Horæ ent. p. 83.
SErv. Hist. nat. des ins. Orthopt. p. 306, n° 1.
Buru. Handb. der Ent. tom. Il, p. 738, n° 2.
Doy. Atlas du règne anim. de Cuv. Ins. pl. 81, fig. 1.
Gryllus gryllotalpa, Linx. Syst. nat. tom. I, pars 2°, p. 693. Roes. ns. 11, Gryll. pl. 14 à 15.
Srozz, Gryll pl. 2 ©, fig. 6 à 7.
Acheta gryllotalpa, Fasr. Ent. syst. tom. Il, p. 28, n° 1. Pawz. l'aun. Germ. fasc. 88, fig. 5.
J'ai trouvé assez communément cette espèce en mai et en juin, dans les bois du lac Hou- id Jun, beira, aux environs du cercle de Lacalle. Elle s'était creusé dans le sable des sillons assez d . profonds, et, en examinant les lieux habités par ces Orthoptères, j'ai rencontré quelquefois : . . bn nÀ . ‘ . . à - ,
dans un seul sillon trois où quatre individus réunis ; je ne sais si cette espèce habite l'Ouest de nos possessions, mais je ne ly ai point rencontrée.
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 25
Genus X74, lig. Tridactylus, Oliv. Acheta, Coqueb. Heteropus, Palis. de Beauv.
LO. Xya variegata.
Touss. Carr. Hor. ent. PAS pie 2 ne 2 000
Raus. Faun. ent. de l'And. tom. Il, p. 27.
Tridactylus varieqatus, LaTR. Gener. crust. et ins. tom. IV, p. 383. Foupr. Observ. sur le Tridact. panaché, Lyon, 1829, 8.
Sav. Descript. de l'Égypte, Orthopt. pl. 3, fig. 1.
Bruzz. Hist. nat. des ins. tom. IX, P. 197.
SERV. Hist. nat. des ins. Orthopt. p. 315, n° 2.
Burs. Handb. der Ent. tom. Il, p- 742, n° 8.
Dox. Atlas du règne anim. de Cuv. Ins. pl. 81, fig. 2.
J'ai trouvé trèés-communément cette espèce vers le milieu de juin, sur les bords du lac Houbeira, aux environs du cercle de Lacalle. Elle vit en société nombreuse dans le sable mouillé qu'elle sillonne de galeries. Elle est très-agile, saute avec rapidité, et échappe très-facilement au moindre mouvement que l’on fait pour s'en emparer. Je ne sais si cette espèce habite l'Ouest de nos possessions, mais Je ne Py ai jamais rencontrée.
Genus TRYxALIS, Fabr.
A]. Tryxalis nasuta (Gryllus).
Linx. Mus. Ludov. Ulr. p. 118, n° 6.
Fagr. Ent. syst. tom. IT, p. 26, n° 1.
Porr. Voy. en Barb. tom. I, p. 309 et 310.
Touss. Care. Hor. ent. p. 126.
Larr. Gener. crust. et ins. tom. IT, p. 103, n° 1 (mâle et femelle).
Paris. DE BEauv. 1ns. d’Afr. p. 16, pl. 11, fig. 1.
Brurr. Hist. nat. des ins. tom. IX, p. 217 (mâle et femelle), pl. 19, fig. 1. SERV. Hist. nat. des ins. Orthopt. p. 580, n° 1.
Doy. Aül. du règne anim. de Cuv. Ins. pl. 84, fig. 2.
Tryæalis hungarica, Far. Ent. syst. tom. ÎT, p. 27, n° 4.
Tryæalis rufescens, Paris. De BEauv. ns. d'Afr. p. 17, pl. 11, fig. 2 (femelle, var.). Tryæalis tenuis, Ejusd. op. cùt. pl. 11, fig. 3 (male, var.).
Elle est abondamment répandue dans toute l'Algérie pendant le printemps el une grande
partie de lété; je lai particulièrement rencontrée dans les environs d'Alger, de Bône et du cercle de Lacalle.
Zoo. — Anim. articulés. — III partie. P
26 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
A2. Tryxalis nuniala.
Kzuc. Symb. phys. n° 7, pl. 18, fig. 1 à 4.
Sav. Expéd. d'Égypte, pl. 5, fig. 14.
SErv. Hist. nat. des ins. Orthopt. p. 583, n° 4.
Tryxalis conspurcata (femelle), KLuc. Symb. phys. n° 7, PAL EEE ue
Elle est aussi commune que la précédente, et, comme cette derniere, Je l'ai rencontrée
pendant le printemps et une grande partie de lété dans l'Est et dans l'Ouest de nos pos-
8 sessions.
Ayant trouvé la T. miniata, Klug. accouplée avec la T°. conspurcata, ejusd. j'ai cru de- voir les réunir et n’en former qu’une seule espèce.
Cette Tryxale a la plus grande analogie avec la T. procerra, Klug. mais elle en diffère par la pelote des tarses, qui est très-apparente, et par les nervures des ailes, qu sont plus serrées.
A3. Tryxalis rosacea.
Touss. Cuare. Hor. ent. p. 128, pl. 3, fig. 8 (femelle).
Serv. Hist. nat. des ins. Orthopt. p. 584, n° 6.
Buru. Handb. der Ent. tom. Il, p. 608, n° 5.
Tryæalis linearis (var.), Touss. Cnarp. Hor. ent, p. 129, pl. 3, fig. 2 (femelle). Burvw. Handb. der Ent. tom. Il, p. 609, n° 7.
Elle est assez commune dans l'Est et dans l'Ouest de l'Algérie. Fai pris particulièrement cette espèce, en mai, aux environs de Constantine, dans les lieux arides et entièrement pri- vés de végétation. Son vol est très-rapide et bien différent de celui des Tryæalis nasuta et mi- niata. M. Audimet-Serville a eu raison de ne regarder que comme une variété les individus qui sont d’un noir grisâtre, et dont les côtés rabattus du prothorax sont largement bordés de bleuâtre. Dans la femelle, les élytres sont ordinairement d’un gris plus clair et plus forte- ment mouchetées de noir sur leur bord interne. Enfin, il est aussi à noter que la couleur rouge des ailes est moins intense et ordinairement bien mois étendue.
Dans les environs du cercle de Lacalle, j'ai rencontré une seconde variété dont la cou- leur verte des antennes, de la tête, du thorax, des elytres et des organes de la locomotion, est en partie remplacée par du rouge.
Ne faudrait-il pas rapporter à cette espèce les figures 51, 5? et 5° de la planche Ô des Or- thoptères du grand ouvrage d'Égypte ?
Genus OPsOoMALA, Serv.
Ah. Opsomala sicula. (PL 3, fig. 1.)
SErv. ist. nat. des ins. Orthopt. p. 594, n° 14.
Cette espèce est assez rare : je n’en ai rencontré que quelques individus, que Jai pris, pendant le printemps et l'été, dans les ravins du Boudjaréa , aux environs d'Alger. Cette Op-
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 97
somale, qui habite aussi les environs de Bône et du cercle de Lacalle, est assez agile, et se plait dans les lieux humides, ombragés et couverts d'herbes.
Dans la description que M. Audinet-Serville a faite de cette espèce, cet entomologiste ne dit pas que la partie inférieure des fémurs des pattes postérieures, à son côté Interne, est d’une belle couleur rouge, ou au moins fortement teintée de cette couleur, avec son côté externe , au contraire , jaune. Pour ne pas avoir indiqué ce caractère, qui est très-tranché , il est probable que ce savant entomologiste n'aura eu en sa possession que des individus dont la dessiccation avait fait entièrement disparaître ces diverses couleurs.
PI. 3, fig. 1. Opsomala sicula, de grandeur naturelle, 1* la tête et le thorax vus de profil, 1 la tête
vue de face, 1° une mâchoire, 14 une mandibule, 1° une antenne, 1° l'extrémité de l'abdomen (femelle) vue en dessous.
Genus Pampuacus, Thunb. Porthetis, Serv. Acinipe, Ramb. Gryllus et Acridium, Auct.
A5. Pamphagus numidicus (Gryllus). (PL. 3, fig. 2, 2°.)
Porr. Voy. en Barb. tom. D'p ou
Ejusd. Journ. de phys. ann. 1787, p. 242, pl. 1, fig. 1.
Pamphaqus elephas, Serv. Hist. nat. des ins. Orthopt. p. 610, n° 2. Pamphaqus marmoratus, Buru. Handb. der Ent. tom. Il, p. 617, n° 9. Gryllus numidicus cruentatus (Var.), Porn. Voy. en Barb. tom. [, p. 325. Ejusd. Journ. de phys. ann. 1787, p. 244.
M. Audinet-Serville, dans son ouvrage ci-dessus cité, n'ayant connu que la femelle, n’a décrit que ce sexe. Les mäles sont beaucoup plus rares que les femelles, et n’en diffèrent que par leur taille, qui est beaucoup plus petite et qui égale environ quarante-huit à cinquante millimètres.
Cette espèce présente une variété qui est fort remarquable pour la couleur : ainsi, au lieu
être d’un beau vert vif, cette couleur est remplacée par une belle teinte d’un rouge violacé.
Ce Pamphagus, peu agile et à démarche lourde, est abondamment répandu dans toute l'Algérie, et se plait dans les lieux frais, couverts d'herbes et ombragés. Les environs d’AI- ger, et surtout ceux du cercle de Lacalle, nourrissent cette espèce, que j'ai rencontrée assez abondamment pendant les mois de mai, de juin et de juillet.
PL. 3, fig. 2. Pamphagus numidicus (mâle), de grandeur naturelle, 2* la femelle de grandeur naturelle, 2 une mâchoire, 2° une mandibule, 2% la lèvre supérieure, 2° la lèvre inférieure, 2" une antenne, 2£ l’extré- mité de l'abdomen (mäle) vue en dessous, 2" l'extrémité de l'abdomen (femelle) vue en dessous.
? L'abbé Poiret ayant décrit le premier cette espèce dans son Voyage en Barbarie, et l'ayant ensuite figurée dans le Journal de physique, j'ai du lui conserver son nom, comme étant le plus ancien.
A.
28 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
A6. Pamphaqus hespericus (Acinipe). RauB. Faun. ent. de l' And. tom. II, p. 69, pl. 6, fig. 1 à 2.
Ce n’est que dans l'Ouest, aux environs d'Oran, que nous avons rencontré, M. Durieu de Maisonneuve et moi, cette espèce, qui paraît plus rare que la précédente, et dont les habitudes sont les mêmes.
A7. Pamphaqus nigro punctatus, Luc. (PL 3, fig. 3.)
Long. 26 millim. larg. 7 millim. (mâle). Long. 38 millim. larg. 10 millim. (femelle).
P. fusco-viridis, vel fuscorufescens ; capite laxè tuberculato, thorace fortiter confertimque tuberculato , posticè denticulato, carinà sat elevatà; elytris brevibus, irregulariter reticulatis, fuscorufescentibus, anticè flavo marginatis ; alis brevioribus, flavescentibus ; abdomine fortiter carinato, in medio vittà fusco- rufescente longitudinaliter ornato, infrà flavovirescente, nigroque maculato; pedibus rufescentibus, fus- corufescente maculatis, posticorum femoribus suprà infraque carinatis, intüs fuscis, tibiis rufescentibus ad basim intüusque fuscis.
D'un brun verdâtre, quelquefois d’un brun roussâtre. La tête est assez fortement granu- lée, avec les carènes faciales latérales à peine marquées. Les palpes maxillaires et labiaux, ainsi que la lèvre, sont d’un brun roussâtre. Le thorax, d’un brun verdâtre foncé, est en- tièrement couvert de tubercules, beaucoup plus serrés et beaucoup plus prononcés que ceux que présente la tête, et offre de chaque côté, chez les femelles, une petite tache lon- gitudinale d’un brun foncé brillant; il est plus court que ceux des P. numidicus et hespericus, avec la carène moins élevée que dans le P. numidicus, beaucoup plus cependant que dans le P. hespericus; cette carène postérieurement est terminée en pointe, avec Les bords de la nais- sance du thorax finement denticulés. Les élytres courtes, irréguliérement et assez fortement réticulées, ne dépassant pas le premier segment abdominal, sont d’un brun roussâtre, avec le bord supérieur bordé de jaunâtre ; sous ces élytres, on aperçoit des ailes jaunâtres, petites, très-courtes. L’abdomen, en dessus, est d’un brun verdâtre, avec les cinq premiers segments plus fortement carénés et plus fortement terminés en pointe que dans les espèces précé- dentes; une bande longitudinale assez large, régulière, d’un brun roussâtre foncé, se fait oment offre de
5 chaque côté un petit trait oblique d’un jaune très-clair; en dessous, le corps est d'un jaune
remarquer dans la partie médiane; il est aussi à noter que ce premier se Ï P
verdâtre, avec chaque segment unimaculé de noir de chaque côté, et bimaculé de même couleur dans leur partie médiane. Le sternum est de même couleur que le dessus du corps, mais ordinairement plus ou moins taché de jaune. Les organes de la locomotion sont rous- sâtres, avec les bords supérieur et inférieur des fémurs des pattes postérieures fortement carénés et dentelés, et d’un brun foncé à leur côté interne: les tibias sont roussätres, avec leur base et une grande partie de leur côté interne d’un brun foncé.
Le mâle ressemble tout à fait à la femelle, et n’en diffère que par la taille, qui est plus petite.
——
CINQUIÈME CLASSE. —_ INSECTES. 29
Cette espèce est assez rare; je n'en ai rencontré que quelques individus, que j'ai pris, en juin, aux environs de Milah, dans la province de Constantine; ce Pamphagus habite aussi
la Sicile, d’où il a été rapporté par M. E. Blanchard.
PL 3, fig. 3. Pamphagus nigro punctatus, de grandeur naturelle, 3* la lèvre supérieure , 3° une antenne.
Genus Acriprum, Geoffr. Gryllus, Auct.
AS. Acridium lineola (Gryllus).
Fagr. Ent. syst. tom. IT, p. 54, n° 29.
Touss. Cuarp. Horæ. ent. p. 131, pl. 4, fig. 1. Oriv. Encycl. méth. tom. VI, p. 221, n° 6. SErv. ist. nat. des ins. Orthopt. p. 656, n° 16.
Cette espèce est très-répandue, pendant toute l'année, dans l'Est et dans Ouest de nos possessions d'Afrique; je lai prise assez communément dans les environs d'Alger et de Bône, sur les feuilles des Agaves (Agave americana), plante sur laquelle cet Acridium semble
se plaire. A9. Acridium peregrinum.
Oz1v. Voy. dans l'emp. ottom. tom. IT, p. 424. SErv. Hist. nat. des ins. Orthopt. p. 666, n° 28. Dox. Atlas du règne anim. de Cuv. Ins. pl. 86, fig. 1.
Elle est beaucoup plus commune que la précédente, et c'est cette espèce qui est em- ployée comme aliment par les indigènes, particulièrement par les Bedouins et les Kabiles; elle habite les environs d'Oran, d'Alger, de Bône et du cercle de Lacalle, où elle est abon- damment répandue pendant toute l’année.
Je ne m'étendrai pas sur les ravages que cet Acridien a causés dans nos possessions d’A- frique en 1845 ; pour avoir une idée exacte de la quantité mnombrable de ces insectes qui est venue fondre sur l'Algérie, on n'aura qu'à consulter les comptes rendus de l’Académie des sciences !, dans lesquels MM. Levaillant et Guyon ont publié des observations fort intéres- santes sur les migrations de cet Acridium et sur les dévastations dont nos colons ont été les victimes. On pourra consulter aussi Shaw, Voyage dans plusieurs provinces de la Barbarie et du Levant, t. 1, p.331, et l'abbé Poiret, Voyage en Barbarie, t. 1, p. 306?. Malheureusement tous ces auteurs, dans les diverses notes qu'ils ont publiées, ont accusé bien à tort une espèce entièrement mnocente de tous ces dégâts, car, quoique l'OŒdipoda migratoria, Linn.
© Année 1845, p. 1041 et 1499. * Consultez aussi De l'invasion des Sauterelles, et mon rapport sur les travaux qui ont été faits par la commission d'enquête sur l'invasion des Acridiens dans nos possessions d'Afrique (Tableau de la situation des établissements
français dans l'Algérie pour 1845 et 1846, p. 245 et 256).
57 A QD rer Du ee
30 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
soil aussi assez commun dans toute l'Algérie, ce n’est pas à cette espèce qu'il faut attribuer tous ces ravages, comme l'ont fait les auteurs que je viens de citer, mais bien à l'A. peregri- num. Mon collègue et ami M. de Neveu, capitaine au corps royal d'état-major, ayant eu l’extrème obligeance de me faire parvenir de Constantine plusieurs de ces Acridiens, Jai été à même de relever cette erreur, que J'ai consignée dans une note qui a été publiée dans le Bulletin de la société entomologique de France, 1845 ,t.IIL, 2° série, Bullet. p92: M. L. Vacherot, conservateur du mobilier de PEtat, qui depuis longtemps habite Alger, a observé les transformations de VA. peregrinum, et a fait remettre pour la société entomo- logique de France, par les soms de M. A. Serville, un grand dessin colorié représentant VA. peregrinum, Oliv. et quelques-unes de ses variétés. Cet observateur zélé a étudié cet Acridium depuis sa sortie de l'œuf jusqu'à son état parfait et avec les divers changements de peau atteignant le nombre cinq : le premier a eu lieu le 18 juin, cinq jours après l'éclo- sion; le deuxième, le 24; le troisième, le 2 juillet; c'est le 11 de ce mois que cet Acri- dium, par une quatrième mue, parut sous la forme de pseudo-nymphe, c’est-à-dire avec des ailes rudimentaires; enfin le cinquième changement, ou le passage à l’état d’insecte parfait,
s’est effectué le 28 du même mois.
50. Acridium plorans (Gryllus). (PL 3, fig. 4, 4°.)
Touss. Cuarr. Horæ ent. p. 134. Serv. Hist. nat. des ins. Orthopt. p. 683, n° 46.
Cette belle et grande espèce varie beaucoup pour la taille; les mâles paraissent toujours plus petits que les femelles. Cet Acridium n'est pas très-rare dans l'Est et l'Ouest de nos possessions pendant tout l'automne et une grande partie de l'hiver. Il se plait dans les lieux frais, humides et couverts d'herbes.
PI. 3, fig. 4. Acridium plorans (mâle vu de profil), de grandeur naturelle, 4° la femelle de grandeur naturelle, 4? l'extrémité de l'abdomen (femelle) vue en dessous.
Genus Cazcipramus, Serv. Acridium, Oliv. Gryllus, Linn.
51. Calliptamus italicus (Gryllus).
Lin. Mus. Lud. Reg. Ulricæ, p. 147.
Touss. Cuarr. Horæ ent. p. 135.
Srozz, Saut. pl. 12 b, fig. 43.
Serv. Hist. nat. des ins. Orthopt. p. 693, n° 9.
Acridium italicum, OLiv. Encycl. méih. tom. VI, p. 224, n° 4o. Bruzz. Hist. nat. des ins. tom. IX, p. 226, n° 2.
Pendant tout l'été et une grande partie de l'automne, cette espèce esl abondamment re- pandue dans l'Est et l'Ouest de l'Algérie; elle se plaît dans les lieux couverts d'herbes, où
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 31
elle est en si grande quantité, qu'on en fait partir des centaines à chaque pas. Ce Cal-
. k ; [ À liplamus à commis aussi de grands ravages en Algérie pendant l'annee 1 845.
52. Calliptamus marginellus.
Senv. Hist. nat. des ins. Orthopt. p. 694, n° 10.
n . . ë 1 ue æ, m0 » Ac 9 . Cette espèce, quoique moins commune que la récédente , pourrait bien n'en être qu'une P JU01q ]
variété. Je l'ai rencontrée dans les mêmes lieux et pendant les mêmes mois que le GC. üla-
licus, Linn.
Genus ŒprroDp4, Latr. Acridium, Oliv. Gryllus, Linn. Calliplamus, Serv.
53. OEdipoda fusco cincta, Luc. (PL 3, fig. 5.)
Long. 35 millim. 1, enverg. 55 millim. (mâle).
3°
Long. 42 millim. enverg. 62 millim. (femelle).
OE. flavo-ferruginea, vel flavocinerescens , vel cinereogrisescens ; capite thoraceque granariis , flavoru- bescente maculatis, hujus carinà unisulcatà, vel bisulcatà atque posticè tuberculatà ; elytris flavescentibus, transversim fuscoflavescente trifasciatis ; alis virescente-flavescentibus extüs, fortiter fusco marginatis, ad apicem tantüum translucentibus ; pedibus fusco-ferrugineis, subfulvo maculatis, posticorum femoribus intüs fuscis, tibiis fuscis vel cyaneis, extüs flavescentibus.
Elle ressemble un peu à l'O. musica, Serv. elle est d’un jaune grisâtre, quelquefois d’un jaune ferrugineux ; enfin, je possède des individus qui sont d'un jaune brun foncé. Du reste, cette espèce varie beaucoup pour la distribution des couleurs. La tête est chagrinée, tachée de fauve rougeätre, quelquefois de brun foncé, avec les carènes faciales très-pro- noncées et sinueuses. Les palpes maxillaires et labiaux sont testacés et légèrement teintés de ferrugineux. Les antennes sont grèles, allongées, jaunâtres et annelées de fauve ferru- gineux. Le thorax, de même couleur que la tête, chagrnmé comme cette dernière, est re- marquable par sa carène médiane, qui est peu prononcée, et sur laquelle on aperçoit une ou deux échancrures ; postérieurement il est assez fortement tuberculé. Les élytres, beau- coup plus longues que l'abdomen, sont jaunâtres, entièrement transparentes et incolores à leur extrémité ; elles sont ornées de trois fascies transversales d’un brun teinté de jaunâtre, et dont la médiane est ordinairement plus distinctement marquée que les autres; la basi- laire est aussi assez bien marquée, mais elle est plus confuse, avec ses contours bien moins distinctement arrêtés que dans la médiane ; enfin la terminale est plus où moins bien des- sinée, et il y a même des individus chez lesquels elle est entièrement effacée. Les ailes, un peu plus courtes que les élytres, sont d’un vert clair légèrement teinté de jaune, et bor- dées extérieurement par une large bande d’un brun foncé, arquée, qui part presque de l'angle anal et remonte en s'élargissant graduellement jusqu'au bord antérieur, de manière qu'il n’y a que le sommet apical qui soit incolore et transparent. L’abdomen varie beaucoup pour la couleur : tantôt il est jaune, avec sa partie inférieure tachée de noir; tantôt il est
32 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
entièrement d'un jaune ferrugineux. Les deux premières paires de pattes sont d’un jaune ferrugineux, légèrement taché de fauve. Les fémurs des pattes postérieures sont d’un Jaune ferrugineux, d’un brun foncé à leur côté interne, avec leur extrémité cependant annelée de jaunâtre. Les tibias sont bruns, quelquefois d’un bleu foncé au côté externe, largement annelés de jaune clair à leur base, de cette couleur à leur côté interne , avec les épines que présentent les trois paires de pattes jaunes à leur naissance et noires à leur extrémité ; enfin, il est aussi à noter que tous les articles des tarses sont d’un jaune clair, avec l'extrémité des crochets seulement noirâtre. Le mäle ne diffère de la femelle que par une taille un peu plus petite.
Cette espèce présente plusieurs variétés :
Var. À. Entièrement d'un jaune ferrugineux, avec les fascies transversales des élytres d’un jaune fer- rugineux plus foncé et la terminale non apparente.
Var. B. D'un gris noirâtre, le thorax bordé de jaune ferrugineux postérieurement; fascies des élytres d'un brun foncé et fort prononcées.
Cette espèce, pendant le printemps et une grande partie de l'été, n’est pas très-rare dans l'Est et l'Ouest de l'Algérie, principalement aux environs d'Oran, d'Alger, de Constantine, de Bône et du cercle de Lacalle; c'est dans des lieux sablonneux , arides et exposés au soleil que cet OEdipode se tient.
PL 3, fig. 5. OEdipoda fusco cincta, de grandeur naturelle, 5° la tête et le prothorax vus de profil, 5° une mâchoire, 5° une mandibule, 51 une antenne.
94. OŒEdipoda Jlava (Gryllus).
Lin. Mus. Lud. Ulric. P- 149, n° 39.
STOLL , Saut. pl. 12 b, fig. 44 (var.).
Oviv. Encycl. méth. tom. VI, p. 228.
SERv. Hist, nat. des ins. Orthopt. p. 721, n° 2.
Acridium nigro fasciatum, DeGéEr, Mém. pour serv. à l'hist. nat. des ins. tom. IT, p. 493, n°9, pl. 41, fig. 2. Touss. Crrarp. Horæ ent. p. 140.
L'Est de l'Algérie est particulièrement fréquenté par cet Acridien, qui, pendant les mois de juin et de juillet, n’est pas très-rare aux environs de Milah, de Sétif et du cercle de La- calle. C’est dans des lieux couverts d'herbes et assez humides que J'ai rencontré celle espece.
99. OŒdipoda mauritanica, Luc. (PL. 4, fig. 2, 2°.)
Long. 28 millim. enverg. 51 millim. !
; (mâle).
Long. 32 millim. enverg. 59 millim. (femelle).
OË. flavorufescens, ferrugineo tincta, vel flavofuscescens; capite thoraceque granariis, hoc posticé tuberculato, carinà valdè emarginatà; elytris flavorufescentibus, fuscoflavescente trifasciatis; alis rubris, extüs vittà nigrà marginatis anticè interruptà, atque lineà transversali atrà (basim non attingente) Ve üis, ad apicem translucentibus; pedibus flavorufescentibus, fusco maculatis, posticorum femoribus 1ntus
pilosis.
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 33
Cette espèce, qui ressemble un peu à l'E. germanica , varie aussi pour la couleur du corps et pour celle des élytres, qui sont tantôt d'un jaune roussâtre teinté de ferrugineux, quel- quefois d’un jaune brunâtre. La tête, assez fortement chagrinée, est tantôt d’un jaune fer- rugineux, quelquefois entièrement blanche, avec les carènes faciales très-prononcées. Les antennes sont jaunâtres , annelées de jaune ferrugineux. Les palpes maxillaires et labiaux sont testacés, tachés de brun jaunâtre. Le thorax, de même couleur que la tête, plus fortement cha- griné que cette dernière, présente une carène fortement prononcée, seulement à la partie antérieure ; celle carène est ensuite brusquement interrompue , et de chaque côté de l’'échan- crure qui la divise on aperçoit un tubercule assez saillant; postérieurement le thorax est assez fortement terminé en pointe, et offre de chaque côté de la carène, qui est peu mar- quée, des tubercules placés çà et là et assez bien prononcés. Les élytres, beaucoup plus longues que le corps, sont d’un jaune roussâtre , avec leur extrémité transparente et tachée de brun clair; de plus, elles présentent trois bandes transversales d’un brun teinté de jau- nâtre, et dont celle qui est près de la base est beaucoup plus grande que les autres; la mé- diane est assez bien prononcée, tandis que la troisième où la terminale est ordinairement plus ou moins marquée. Les ailes, un peu plus courtes que les élytres , sont d’une belle cou- leur rouge, limitée au côté externe par une large bande d’un brun foncé, arquée, assez ré- gulière, partant presque de l'angle anal, où elle est étroite, et remontant, en s'élargissant graduellement , jusqu'au bord antérieur, où elle est interrompue par une ligne transparente ; le bord antérieur présente une bande transversale noire qui n’atteint pas tout à fait la base ; à leur partie antérieure ou sommet, ces ailes sont entièrement incolores et transparentes. Le corps est d’un jaune roussätre, couleur qui tourne au brun roussâtre peu de temps après la mort. Les deux premières paires de pattes sont d’un jaune roussâtre, fmement tachées de brun; les fémurs des pattes postérieures sont jaunes au côté externe, largement entrecou- pées de brun roussâtre , avec leur côté interne d’un brun foncé, taché de jaune cependant un peu avant leur extrémité. Les tibias sont jaunes, noirs cependant à leur naissance et du côté interne seulement, avec les épines qui hérissent toutes les pattes d’un brun foncé.
Le mâle ressemble tout à fait à la femelle et n’en diffère que par la taille , qui est un peu plus petite.
Cette espèce, qui vient se placer près de l'E. germanica, ne pourra être confondue avec ce dernier à cause de la bordure noire qui n’atteint pas le bord externe, et d’une ligne transparente qui sépare la bande noire interne de a couleur rouge du disque.
J'ai rencontré cette espèce dans l'Est et l'Ouest de Algérie, pendant les mois de juin et de juillet ; elle est assez rare, et c’est particulièrement sur les collines élevées du Boudjaréa, aux environs d'Alger, du Santa-Cruz et du Djebel-Santon, aux environs d'Oran, que je pre- nais cet OEdipode, dont je n’ai trouvé que quelques individus.
PL. 4, fig. 2. Œdipoda mauritanica (femelle), de grandeur naturelle, 2° le mâle de grandeur naturelle,
vu de profil, 2° la tête et le thorax vus de profil, 2° la tête vue de face, 24 une antenne, 2° la plaque sous-anale (femelle), 2° la plaque sous-anale {mäle) : ces deux dernières figures sont vues en dessous.
Zoo1. — Anim. articulés. — III* partie. 5
3h HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
56. Œdipoda algeriana, Luc. (PL. 4, fig. 5.)
Long. 24 millim. enverg. A3 millim. (femelle). Long. 22 millim. enverg. 38 millim. (mâle).
OË,. flavorufescens, vel plus minüsve fusco maculata; capite thoraceque rugosis, hoc carinà medià subprominente; elytris plus minüsve fuscorufescente maculatis; alis ad basim rosaceis, extüs vittà nigres- cente marginatis, anticè lineà transversali (ferè basim attingente) trajectis, ad apicem translucentibus, pedibus flavorufescentibus, rufescente maculatis, posticorum femoribus intüs fuscis, tibiis flavis fusco
annulatis.
La tête est rugueuse, d’un jaune roussâtre, plus ou moins tachée de brunâtre, avec les carènes faciales assez bien prononcées. Les palpes maxillaires , ainsi que les palpes labiaux, sont Jaunâtres. Les antennes sont d’un jaune roussâtre plus prononcé que la tête, assez finement tachée de brun foncé et plus fortement granulée que dans l'OE. rosacea, dans le voisinage de laquelle cette espèce vient se placer; les sillons que présentent les côtés sont peu prononcés, et ils divisent en dessus la carène médiane du thorax, qui est fort peu marquée. Les élytres, plus longues que le corps, sont d’un jaune roussâtre, parsemées de taches d’un brun roussâtre , petites, peu serrées, mais qui, vers la base de ces organes, sont beaucoup plus rapprochées ; à leur sommet, les élytres sont transparentes, incolores, et il n'y a que les nervures qui soient d’un jaune roussâtre. Les ailes, un peu plus courtes que les élytres, profondément échancrées près de leur sommet, qui est incolore, sont d’une belle couleur rose de la base jusqu’au delà de leur milieu; cette couleur, extérieurement, est limitée par une bande noirâtre, arquée, qui part de bien au delà de l'angle anal, s'étend Jusqu'au bord antérieur, et forme à cet endroit une bande transversale qui attemt presque la base. L’abdomen est d’un jaune roussâtre plus ou moins fortement taché de roux foncé, couleur qui tourne au brun peu de temps après la mort. Les pattes sont de même couleur que le corps, tachées de roux foncé, avec les fémurs des pattes postérieures d'un brun foncé à leur côté interne; les tibias de celles-ci sont plus ou moins fortement anne- lés de brun, avec les épines dont ils sont armés jaunes à leur naissance, et noires à leur extrémité.
Le mâle diffère de la femelle par une taille un peu plus petite.
Cette espèce varie beaucoup pour la couleur brune plus ou moins foncée que présentent la tête, le thorax, les élytres et les organes de la locomotion.
Cette espèce est assez répandue, dans l'Est et dans l'Ouest de l'Alvérie, pendant tout l'hiver et une grande partie du printemps ; elle se plait dans les lieux arides, rocailleux et exposés au soleil; c’est particulièrement à Kouba, aux environs d'Alger, que j'ai pris cel
OEdipode.
PI. 4, fig. 5. OEdipoda algeriana (femelle), de grandeur naturelle, 5° la tête et le thorax vus de profil, 5? la tête vue de face, 5° une antenne, 51 la plaque sous-anale femelle vue en dessous.
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 35
57. OEdipoda insubrica (Gryllus).
ScoP. Faun. insub. p. 1, pl. 24, fig. e.
Touss. Cnarr. Horæ ent. p. 149.
Serv. Hist. nat. des ins. Orthopt. p. 731, n° 15.
Bruzz. Hist. nat. des tles Canar. Ent. p. 78, n° 35, pl. 5, fig. 11, 11°. Gryllus fusciatus, Fasr. Ent. syst. tom. IL, p. 58, n° 48.
Coques. Illustr. icon. decas 1, pl. 1, fig. 5.
Acridium maculatum, Ouiv. Encyel. méth. tom. VI, p. 224, n° 42.
Cet OEdipode n’est pas rare dans l'Est et l'Ouest de l'Algérie , particulièrement aux envi- rons d'Oran, d'Alger et de Philippeville. C'est pendant les mois de mars, avril et mai que
je rencontrais cette espèce, qui se plait dans Les lieux frais, humides et ombragés.
08. OEdipoda hispanica (Gryllus). (PL 4, fig. 3, 3°.)
Rams. Faun. ent. de l'And. tom. I, p. 88, n° 15, pl. 7, fig. 6 à 7 (mâle). Senv. Hist. nat. des ins. Orthopt. p. 733, n° 18.
J'ai rencontré cette espèce, qui n'est pas très-rare, dans les environs du cercle de Lacalle; elle se tient sur les montagnes assez élevées et se cache sous les feuilles des Chameærops hu- milis. Fin de juin et commencement de juillet. Cet OEdipode, jusqu'à présent, n'avait encore été signalé que comme habitant l'Espagne méridionale, particulièrement les environs de Loja.
PI. 4, fig. 3. OEdipoda hispanica (femelle), de grandeur naturelle, 3* le mâle, de grandeur naturelle, vu de profil, 3b la tête et le thorax vus de profil, 3° une antenne, 34 plaque sous-anale femelle vue en
dessous.
59. OŒEdipoda cœærulans (Gryllus).
Linx. Syst. nat. p. 410, n° 48.
Fagr. Ent. syst. tom. IT, p. 58, n° 45.
Touss. Carr. Horæ ent. p. 142.
Oriv. Encycl. méth. tom. VE, p. 225 ,n° 45. Serv. Hist. nat. des ins. Orthopt. p. 736, n° 81.
Cette espèce, qui n'est pas très-rare dans les environs du cercle de Lacalle pendant une grande partie de l'été, affectionne particulièrement les lieux sablonneux, arides et exposés
au soleil. 60. OŒdipoda arenaria, Luc. (PL 4, Ha LOTS)
Long. 24 millim. enverg. 53 millim. (mâle). Long. 32 millim. enverg. 59 millim. (femelle).
OE. flavescens, fulvo maculata; capite punctato, thorace subtiliter granario, carinà vix CONSpiCUà ; elytris flavescentibus , fulvo maculatis; alis translucentibus, ad basim cærulescentibus, externè vittà arcuatà sub- nigrescente marginatis; pedibus flavis, fulvo maculatis, spinis nigris, ad basim flavescentibus.
d)
36 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
Jaunâtre taché de brun; la tête est d’un blanc Jaunâtre, parsemée de points profonde- ment marqués, peu serrés, avec les carènes saillantes et sinueuses. Les organes de la man- ducation sont d’un blanc légèrement teinté de jaunâtre. Les antennes, grêles, allongées, sont d'un blanc jaunâtre annelé de fauve foncé. Le thorax est jaunâtre, taché de brun chez quel- ques individus, finement chagriné à sa partie postérieure, et parcouru transversalement par des sillons assez profondément marqués; la carène, à sa parlie antérieure, est très-peu pro- noncée et en partie interrompue par les sillons transversaux; mais postérieurement cette carène est plus sensible, et se présente sous la forme d’une très-petite saillie. Les élytres jaunûtres, beaucoup plus longues que le corps, sont parsemées de petites taches d’un fauve foncé, mais qui, à la base de ces organes, sont assez serrées; à leur extrémité, les élytres, sont incolores, transparentes, et on aperçoit quelques taches fauves, peu serrées, placées cà et là. Les ailes, un peu plus courtes que les élytres, sont incolores, transparentes, à ner- vures fines et noirâtres vers leur sommet apical; à leur base, elles sont très-légèrement teintées de bleuâtre, couleur qui semble être limitée par une bande d'un brun très-clair, arquée, qui part de l'angle anal en s'élargissant peu à peu, mais qui s’oblitère ensuite sans avoir atteint le bord antérieur. Le corps est jaunâtre, taché de brun. Les pattes sont de même couleur que l'abdomen, tachées de brun foncé, avec le côté interne des fémurs de la troisième paire brunâtre; il est aussi à noter que les épines que ces organes présentent sont jaunes à leur naissance et noires à leur extrémité; il en est de même pour les crochets des tarses.
Cette espèce est très-voisine de l'E. cærulans, mais elle s’en distingue par tout le corps et les élytres, qui sont jaunes, tachés de fauve foncé, et par la bande arquée, très-légère- ment noirâtre, que présentent les ailes inférieures.
Cet OEdipode, qui se tient peu éloigné du rivage, se plaît particulièrement sur les dunes de sable, dont il a presque la couleur ; son vol est rapide et produit un certain bruit, Envi- rons du cercle de Lacalle, pendant les mois de mai, de Juin et d'août.
PlAREfS Enr ŒEdipoda arenaria (femelle), de grandeur naturelle, 1° le mâle, de grandeur naturelle, vu de profil, 1° la tête et le thorax vus de profil, 1° une mâchoire, 11 une mandibule, 1° la lèvre infé- rieure, 1 une antenne, 18 la plaque sous-anale mâle, 1° la plaque sous-anale femelle : ces deux dernières figures sont vues en dessous.
61. Œdipoda migratoria (Gryllus).
Lin. Mus. Luad. Ur. p. 140, n° 31.
FaBr. Ent. syst. tom. II, Pose ns.
Touss. Carr. Horæ ent. p. 132.
DeGéer, Mém. pour serv. à l'hist. nat. des ins. tom. HI, p. 466, pl. 23, fig. 1. Bruzz. Hist. nat. des ins. tom. IX, PL228, n23.
SERV. Hist. nat. des ins. Orthopt. p. 737, n° 22.
Dox. Atl. du règne anim. de Cuv. Ins. pl. 86, fig. 3.
Cet OEdipode, pendant tout l'hiver, le printemps et une grande partie de l'été, n'est pas rare dans l'Est et l'Ouest de l'Algérie, et se plaît particulièrement dans les lieux couverts
d'herbes et ombragés,
$
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 37
62. Œdipoda virescens, Luc. (PI. 4, fig. 4.)
Long. 43 millim. enverg. 77 millim. (mâle).
OE. virescens ; capite thoraceque suprà rufo-ferrugineo, hoc fusco marginato, marginibus utrinque tri- sulcatis; elytris ad basim virescentibus, posticè flavescentibus; alis translucentibus, incoloribus, attamen ad basim virescentibus ; pedibus viridibus, posticis rubescentibus.
La tête, d’un vert clair, avec sa partie antérieure d’un roux ferrugineux, est ornée pos- térieurement de deux petites bandes longitudinales de même couleur que la partie anté- rieure : l’espace qui existe entre ces deux bandes est légèrement verdâtre, et on aperçoit quelques petits traits transversaux de même couleur que les deux bandes, et qui lient ces dernières entre elles. Les antennes sont d’un roux ferrugineux clair. Les palpes maxillaires et labiaux sont d'un testacé verdâtre. Le thorax, d’un vert clair sur ses parties latérales, pré- sente, dans sa partie médiane, une bande longitudinale d’un ferrugineux clair, bordée de chaque côté par un petit trait d’un brun foncé qui n'atteint pas la partie postérieure de cet organe; il est chagriné et ponctué, avec la carène qui en occupe toute la longueur assez saillante; de plus, on aperçoit sur les parties latérales trois sillons transversaux, dont le troi- sième ou postérieur se montre en dessus et divise la carène médiane. Les élytres, plus longues que le corps, sont verdâtres à leur naissance, jaunâtres sur leur bord postérieur, et présentent un petit trait Jaunâtre qui part de la base; à leur extrémité, elles sont transpa- rentes et très-légèrement verdâtres. Les ailes, plus courtes que les élytres et plus longues que le corps, sont transparentes, incolores, très-légérement verdâtres cependant à leur base avec les deux ou trois premières nervures du bord antérieur d’un brun assez foncé. Le corps est d’un vert clair, couleur qui tourne au roussâtre peu de temps après la mort. Les pattes sont de même couleur que le corps, à l'exception des tibias des pattes postérieures, qui sont rougeâtres, et des épines dont ils sont armés jaunes à la naissance et noires à leur extrémité; les tarses sont verdâtres, avec les crochets de ces organes noirs à leur extrémité ( femelle).
Je ne connais pas le mâle de cette espèce.
Je n'ai rencontré qu’une seule fois cet OEdipode, que J'ai pris à la fin d'août au camp des Faucheurs, dans les environs du cercle de Lacalle.
Cette espèce habite aussi le Sénégal, car, dans la collection de feu Marchal, j'ai vu un individu qui avait été capturé dans les environs de Saint-Louis.
PI. 4, fig. 4. OEdipoda virescens (femelle), de grandeur naturelle, 4° la tête et le thorax vus de profil, 4? la tête vue de face, 4° une antenne, 4 plaque sous-anale femelle vue en dessous. plaq
38 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS
63. OŒEdipoda thalassina (Gryllus).
Fagr. Ent. syst. tom. Il, p. 57, n° 45.
Touss. Cnarp. Horæ ent. p. 138, pl. 2, fig. 6 (femelle), pl. 4, fig. 3 (mâle). Oriv. Encycl. méth. tom. VI, p. 225, n° 43.
SErv. Mist. nat. des ins. Orthopt. p. 740, n° 25.
Bruce. Hist. nat. des îles Canar. Ent. p. 38, n° 30, pl. 5, fig. 8, &.
Cette espèce est abondamment répandue dans toute l'Algérie pendant l'hiver et une grande partie du printemps; elle se plaît dans les lieux frais, humides et couverts d'herbes,
64. OEdipoda cruciata (Gryllus).
Touss. Carr. Horæ ent. p. 137.
C'est aux environs de Bône et de Constantine, à la fin de novembre, que j'ai rencontré cette espèce, qui est très-commune.
65. Œdipoda cruentata.
Bruzz. Expéd. scient. de Morée, tom. IF, Zool. p. 93, n° 65, pl. 30, fig. 3.
Les environs d'Alger, de Constantine et de Sétif nourrissent cet OEdipode, que Jai pris pendant les mois de juin et de juillet.
66. Œdipoda albo lineata, Luc. (PL. 4, fig. 6.)
Long. 18 millim. enverg. 35 à 37 millim. {mäle). Long. 25 millim. enverg. 38 à 40 millim. (femelle).
OE. griseorufescens; capite flavescente fusco maculato, suprà utrinque lineà fusco-ferrugineà ornato, la- ieraliter fusco marginato, carinis facialibus maximè prominentibus ; thorace fusco-ferrugineo, fortiter tri- carinalo, marginibus fusco-ferrugineo trivittatis; elytris flavescentibus, fusco maculatis, apice incoloribus translucentibusque , anticè vittà longitudinali albido-flavescente ornatis; alis translucentibus, corpore pe- dibusque flavorufescentibus.
D'un gris roussâtre; la tête est jaunâtre , tachée de brun foncé, avec les carènes faciales très-saillantes, lisses et à peine sinueuses; en dessus, elle présente une petite carène longi- tudinale assez sensible, de chaque côté de laquelle on aperçoit une petite bande longitudi-
nale d’un brun ferrugineux clair; sur les parties latérales et derrière les yeux, qui sont ova- laires et assez saillants, on remarque une bande assez large, d’un brun foncé , interrompue dans son milieu par une raie jaunâtre. Les organes de la manducation sont d'un jaune testacé. Les antennes sont d’un brun En clair. Le thorax est court, d’un brun fer- rugineux en dessus, fortement tricaréné, arrondi et relevé postérieurement; sur les côtés, il est jaunâtre , orné de trois bandes longitudinales d’un brun ferrugineux, dont celle qui
S; est située au-dessous de la première carène est beaucoup plus foncée que les autre
Ie 26,
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to, l- ler tn. oribus re pe
cales
CINQUIÈME CLASSE.— INSECTES. 30
il est aussi à noter que, de chaque côté des parues latérales, on aperçoit trois sillons trans- versaux assez fortement marqués. Les élytres, un peu plus longues que le corps, sont jau- nâtres à leur base, finement tachées de brun, incolores et transparentes à leur extrémité, et ornées à leur bord supérieur d’une bande longitudinale d’un blanc très-légèrement jaunâtre , qui part de la base et s'étend un peu au delà de leur milieu. Les ailes, un peu plus courtes que les élytres, sont transparentes, incolores. Le corps est entièrement d’un jaune roussätre, ainsi que le sternum, qui quelquefois , cependant, est jaunâtre. Les pattes sont de même couleur que le corps, à l'exception, néanmoins, des fémurs des pattes postérieures, qui sont teintés de brun foncé, avec les épines que ces divers organes présentent d’un brun foncé à leur extrémité; des poils testacés, assez allongés, peu serrés, se font remarquer sur les or- ganes de la locomotion.
C'est en juin que j'ai pris cette espèce, qui n’est pas très-rare dans les environs du cercle de Lacalle ; elle se plait dans les lieux ombragés et couverts d'herbes.
PI. 4, fig. 6. OEdipoda albo lineata, de grandeur naturelle, 6* la tête et le thorax vus de profil, 6? une antenne.
67. OŒEdipoda biguttula (Gryllus).
Lixx. Faun. suec. n° 875.
Fagr. Ent. syst. tom. II, p. 61, n° 58.
Touss. Cuarr. Horæ ent. p. 163.
Serv. Hist. nat. des ins. Orthopt. p. 742, n° 27.
Acridium biguttulum, Oxiv. Encycl. méth. tom. VI, p. 229, n° 61.
Elle habite les environs de Constantine et du cercle de Lacalle, et se plait dans les lieux frais, humides et couverts d'herbes. Mars et avril.
Genus Terrix, Latr. Acridium, Fabr. Gryllus, Linn.
68. Tetrix uncinala. Serv. Hist. nat. des ins. Orthopt. p. 763, n° 8.
Elle est très-abondamment répandue dans l'Est et Ouest de l'Algérie, particulièrement aux environs d'Alger, de Philippeville, de Constantine, de Bône et du cercle de Lacalle. C’est dans des lieux frais, humides et couverts d'herbes, pendant les mois de mars et d'avril, que Je prenais cette espèce.
69. T'etrix bipunctata (Gryllus). Linn. Faun. suec. n° 864. Far. Ent. syst. tom. IT, p. 26, n° 2. Larr. Hist. nat. des crust. et des ins. tom. XI], p. 164. Touss. Cuarr. Horæ ent. p. 178. SErv. Hist. nat. des ins. Orthopt. p. 765, n° 10.
Pendant les mois de mars et d'avril, cette espèce n’est pas rare aux environs d'Alger, par- ticulièrement sur les pentes arides et rocailleuses du Boudjaréa.
A0 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
TROISIÈME ORDRE.
LES HÉMIPTÈRES.
PREMIÈRE SECTION.
LES HÉTÉROPTÈRES.
PREMIÈRE FAMILLE.
LES NOTONECTIENS.
Genus Corixa, Geoffr. Coris41, Am. et Serv. Sigara , Fabr. Notonectla, Linn.
1. Corixa Geoffroyi.
Leacx, Trans. Linn. soc. tom. XII, p. 17, n° 7.
Rawe. Faun. ent. de l'And. tom. IT, p. 193, n° 1.
AM. et Serv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 447, n° 1.
Corisa punctata, Burm. Handb. der Ent. tom. Il, p. 186, n° 1.
Sigara striata, Panz. Faun. Germ. fasc. 5o, tab. 23.
Corixa, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 444, n° 363.
Pendant tout l'hiver et une grande partie du printemps, j'ai rencontré assez communé- ment cette espèce, que j'ai prise dans de petites flaques d’eau des environs d'Alger, de
Philippeville et du cercle de Lacalle.
2. Corixa striata (Notonecta).
Lin. Faun. suec. p. 904.
Buru. Handb. der Ent. tom. Il, p. 187, n° 2.
Spin. Ess. sur les ins. Hémüpt. p. 57, n° 2.
Rams. Faun. ent. de l'And. tom. II, p. 193, n° 2.
Dox. Atl. du règne anim. de Cuv. Ins. pl. 94, fig. 4.
Am. et SERV. Hist. nat. des ins. Hémuüpt. p. 447, n° 2.
Nepa striata, DeGéer. Mém. pour serv. à l'hist. nat. des ins. p. 389, pl. 20, fig. 1 à 17. Hexabradus, Au. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 445, n° 374.
Elle est abondamment répandue, pendant tout l'hiver et une grande partie du prin- temps, dans les mares et flaques d’eau de l'Est et de l'Ouest de l'Algérie.
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. nl
Genus NorTowecrA, Linn. Nepa, Degéer.
3. Notonecta glauca. Linx. Faun. suec. p. 903. Fasr. Syst. Rhyng. p. 102, n° 1. Pawz. Faun. Germ. fase. 3, fig. 30. Oriv. Encycl. tom. VIII, p. 388, n° 1, pl. 374, n° 31. LarTr. Hist. nat. des ins. tom. XII, p. 291, pl. 97, fig. 41. Ejusd. Gener. crust. el ins. tom. IT, PDO IDE Bruzr. Hist. nat. des ins. tom. IX, p. 255, n° 1. Doy. Atl. du règne anim. de Cuv. Ins. pl. 94, n° 5. Au. et Serv. Hist. nat. des ins. Hémapt. p. 452, n° 1. Nepa notonecta, DeGéer, Mém. pour serv. à l'hist. nat. des ins. tom. TI, p. 382, n° 5, pl. 18, fig. 16 à 17. La grande Punaise à avirons, Grorrr. Hist. nat. des ins. des env. de Par. tom. I, p. 476, n° à, pl. 9, fig. 6. Notonecta, AM. Ann. de la soc. ent. de Frunce, 2° série, tom. IV, p. 451, n° 369.
Elle est très-abondante, pendant l'hiver et tout le printemps, dans les mares et flaques d’eau des environs d'Alger, de Philippeville, de Bône et du cercle de Lacalle. Je crois, avec MM. Burmeister et Blanchard, que les Notonecta furcata, Fabr. Syst. Rhyng. n. p. 102, n° 2; marmorea, ejusd. op. cit. p. 103; maculata, ejusd. op. cit. p.103, n° 4,ne doivent être considérées que comme de simples variétés de la Notonecta glauca, Linn.
Genus PLO4, Steph. Notonecta, Fabr.
h. Ploa minutissima (Notonecta). (PI. 1, fig. 1.)
FaBr. Syst. Rhyng. p. 104, n° 10. Paz. Faun. Germ. fase. 2, n° 12. Oziv. Encycl. méthod. tom. VIIT, p. 389, n° 12. né- Srerr. Cat, 2, p. 354, n° 9785. de Buru. Handb. der Ent. tom. IE, p. 189, n° 1. Aw. et Serv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 449, n° 1. Pilou, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 448, n° 368.
Comme Degéer, j'ai observé que, quand cette espèce marche sur les plantes aquatiques ou hors de l’eau, sur la terre, les deux pattes postérieures ne font que trainer; mais, au contraire, quand elle nage, ce sont elles qui font seules les mouvements, en lui servant de rames qu'elle pousse en arrière, et qui la fait s'avancer avec beaucoup de vitesse; les pattes antérieures et intermédiaires ne servent point à nager. J'ai remarqué aussi que cette espèce, qui est très-carnassière, sort le matin hors de l’eau pour errer sur la terre, ou pour passer, en volant, d’une flaque d’eau à l’autre.
Habite les petites flaques d’eau dans les environs d'Alger; cette espèce, dont je n'ai ren- contré que deux individus, est assez rare.
PI. 1, fig. 1. Ploa minatissima, grossie, 1° la grandeur naturelle, 1° la tête vue de profil, 1° une patte de
Ji x à la première paire.
Zoo1. — Anim. articulés. — IT partie, 6
12 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
Genus Anisors, Spin. Notonecta, Fabr.
5. Anisops niveus (Notonecta). (PI. 1, fig. 2.)
Fagr. Syst. Rhyng. p. 103, n° 8.
Ox1v. Encycl. méthod. tom. VII, p. 389, n° 9.
Burm. Handb. der Ent. tom. II, p. 191, n° 2.
Raws. F'aun. ent. de l'And. tom. Il, p. 190.
Am. et Serv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 454, n° à, pl. 8, fig. 8.
Anisops, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. [V, p. 452, n° 370.
J'ai pris cette petite espèce, en février, dans une flaque d’eau qui est située en face du fort des Anglais, sur les bords de la route qui conduit d'Alger à la pointe Pescade.
PI. 1, fig. 2. Anisops niveus, grossi, 2° la grandeur naturelle, 2? la tête vue de profil, 2° une antenne, 24 une patte de la première paire.
DEUXIÈME FAMILLE.
LES NÉPIENS.
Genus RANATRA, Fabr. Nepa, Linn. Hepa, Geoffr.
6. Ranatra linearis ( Nepa).
Lin. Faun. suec. p. 908.
Fasr. Syst. Rhyng. p. 109, n° 2.
DeGéer, Mém. pour serv. à l'hist. nat. des ins. tom. II, p- 369. pl. 19, fig. 1 à 2.
Larr. Hist. nat. des ins. tom. XII, p. 228, pl. 36, fig. 4.
Ejusd. Gener. crust. et ins. tom. IN, DASTO NL
Burm. Handb. der Ent. tom. Il, P+ 199, n° 1.
Bruzz. Hist. nat. des ins. tom. IX, p. 263.
Dox. Atl. du règne anim. de Cuv. Ins. pl. 94, n° 3.
Am. et Serv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 443, n° 2.
Le Scorpion aquatique à corps allongé, GEorrr. Hist. nat. des ins. des env. de Par. tom. I, p. 480, n°1, pl. 10, fig. 1.
Ranatra, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p- 439, n° 36».
Cette espèce, pendant tout le printemps et l'été, est abondamment répandue dans les marais du lac Tonga, d’Ain-Dréan et de Bou-Merchêm; je l'ai rencontrée aussi dans les
petites flaques d’eau des bois du lac Houbeira, aux environs du cercle de Lacalle.
les
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. h3
Genus VEPA, Linn.
Nepa cinerea.
Linx. Faun. suec. p. 906.
Far. Syst. Rhyng. p. 107, n° 8.
Lartr. Hist. nat. des ins. tom. XII, p. 284, pl. 95, fig. 8.
Ejusd. Gener. crust. et ins. tom. IT, p. 148, n° 1.
Buru. Handb. der Ent. tom. Il, p. 196, n° 2.
Bruzz. Hist. nat. des ins. tom. IX, p. 265.
Doyx. Atl. du règne anim. de Cuv. Ins. pl. 94, n° 2.
Am. et Senv. ist. nat. des ins. Hémupt. p. 440, n° 3.
Nepa, Au. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p.436, n° SON
Cette Népe est très-peu agile et se traîne lentement au fond des eaux, dans la vase, où elle se laisse prendre sans chercher à fuir. Elle est essentiellement carnassière ; elle vit d’autres insectes aquatiques, qu'elle saisit avec les pattes antérieures, entre le fémur et Le tibia; les quatre autres pattes seules lui servent à nager.
Cette espèce, pendant toute l’année, est assez abondante dans les petites Haies d’eau du bois du lac Houbeira; je lai prise aussi dans les marais du lac Tonga, d’Ain-Dréan et de Bou-Merchêm, aux environs du cercle de Lacalle.
Genus BELOSTOMA, Latr. Nepa, Linn. Belostomum, Burm
8. Belostoma grande? (Nepa.)
Linx. Mus. Lud. Ulr. p. 164, n°1.
Fagr. Syst. Rhyng. p. 106, n° 1.
Oriv. Encycl. méthod. tom. VIII, p. 189, n° 1.
Am. et Serv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 429, n° 2.
Belostomum grande, Burm. Handb. der Ent. tom. LP: 190 nr,
Cette espèce, qui habite l'Est de nos possessions d'Algérie, a été trouvée une seule fois, en juin, à l'embouchure de la rivière du lac Houbeira, par M. Levaillant. Cet individu ayant été rencontré mort, J'avais toujours douté que l'Algérie fût réellement sa patrie ; mais ayant reçu dernièrement une lettre de M. Levaillant, dans laquelle cet officier supérieur me marque qu'il a rencontré de nouveau cette espèce, qu'il a prise au vol dans les environs de Philippeville, je ne doute plus maintenant que ce grand hémiptère, qui jusqu'à présent n'avait encore été signalé par les auteurs que comme se trouvant en Amérique, n’habite aussi cette partie de nos possessions dans le Nord de l'Afrique. Cependant je ferai remar- quer que c'est avec doute que je rapporte cette espèce au Belostoma { Nepa) grande de Linné.
Ll HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
Genus VNaucoris, Geoffr. Nepa, Linn.
9. Naucoris maculata.
Fagr. Syst. Rhyng. p. 110, n° 2.
Oziv. Encycl. méthod. tom. VIT, p. 143, n° 2.
Spin. Ess. sur les ins. Hémipt. p. 54, n° 1.
Bruzz. Hist. nat. des ins. tom. IX, p. 272, n° 2.
Av. et Serv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 434, n° 3.
Naucoris aptera, L. Dur. Rech. sur l'anat. des Hénupt. p. 77, n° 1.
Naucoris maculatus, Burm. Handb. der Ent. tom. IT, p. 194, n° 2.
Naucoris, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 435, n° 360.
Rencontré dans de petites flaques d’eau, dans les premiers jours de février, à Mustapha supérieur, aux environs d'Alger.
TROISIÈME FAMILLE.
LES GALGULIENS.
Genus PELOGONUS, Latr. Acanthia et Ochterus, ejusd.
10. Pelogonus marginatus (Ochterus).
Larr. Gener. crust. et ins. tom. III, p. 143.
L. Dur. Rech. anat. sur les Hémipt. p. 65, pl. 5, fig. 58.
Burm. Handb. der Ent. tom. Il, p. 202, n° 1.
Am. et Senv. Hist. nat. des ins. Hénupt. p. 499, n° 1.
Pelogonus, Am. Ann. de la soc. ent. de France, tom. IV, D'420, 184099
Vivante, le corps de cette espèce est couvert d’un beau duvet velouté, sur lequel l'eau n’a aucune action. Elle est carnassière, court assez vite, et, lorsque l’on veut s’en emparer, elle échappe avec promptitude en sautant. Cette espèce se plaît aussi dans le sable humide, d'où on la fait sortir facilement en jetant de l'eau sur les lieux qu’elle fréquente.
Ce Pélogone, qui se plait sur les bords des lacs et des ruisseaux, habite les environs d'Alger, où je l'ai rencontré, en hiver, sur les bords d’une petite mare située en face du fort des Anglais; 1l se trouve aussi dans les environs du cercle de Lacalle, et Jen ai pris quelques mdividus, à la fin de juillet, errant sur les bords du lac Houbeira.
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 45
QUATRIÈME FAMILLE.
LES LEPTOPODIENS.
Genus LEeProPus, Latr.
11. Leptopus httoralis.
Larr. Gener. crust et ins. (addend.) tom. IV, p. 383.
L. Dur. Ann. de la soc. ent. de France, 1° série, tom. Il, p. 109, pl. 68, fig. 2, et tom. IT , p. 354. Burm. Handb. der Ent. tom. If, p. 217, n° 1.
Am. et Serv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 402, n° 1.
Dox. Atl. du règne anim. de Cuv. Ins. pl. 93, fig. 1.
Leptopus, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, p. 390, n° 330.
Cette espèce est assez commune dans les environs d’Alger et de Philippeville, pendant l'hiver et une grande partie du printemps; elle est très-agile et se tient sous les pierres dans les lieux peu humides.
12. Leptopus lanosus.
L. Dur. Ann. de la soc. ent. de France, 1° série, tom. III, p. 354, pl. 5 4, fig. 14. Brüzz. Hist. nat. des ins. tom. IX, p. 284.
Au. et Serv. fist. nat. des ins. Hémipt. p. 403, n° 2.
Lepterius, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 389, n° 329.
Je n'ai trouvé qu’une seule fois cette espèce, que j'ai prise, à la fin de mai, dans des lieux sablonneux, sous les galets du Rummel, aux environs de Constantine.
13. Leptopus echinops. (PL. 1, fig. 4.)
L. Dur. Ann. de la soc. ent. de France, 1° série, tom. IT, p. 113, n° 2. Echinops, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 391, n° 581.
Cette espèce est très-commune, pendant tout lhiver et une grande partie du prin- temps, dans l'Est et l'Ouest de nos possessions algériennes; elle est très-agile, se tient sous les pierres légèrement humides et vit en famille peu nombreuse. Les environs d'Alger, de Philippeville, de Constantine, de Bône et du cercle de Lacalle sont les lieux où j'ai
rencontré le plus abondamment ce Leplopus, que je trouvais ordinairement au nombre de cinq ou six individus sous la même pierre.
PI. 1, fig. 4. Leptopus echinops, grossi, 4° la grandeur naturelle, 4? la tête vue de profil, 4° une antenne, Ad une patte de la première paire.
h6 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
Genus S4azp4, Fabr. Lygœus ejusd. Acanthia, Latr.
14. Salda saliatoria (Cimex).
Lixx. Syst. nat. p. 729, n° 93.
Fagr. Syst. Rhyng. p. 239, n° 184.
Wozrr, [con. Cim. p. 77, n° 74, pl. 8, fig. 74.
Haun, Wanz. tom. Il, p. 83, pl. 55, fig. 167.
Brüzz. Hist. nat. des ins. tom. IX, p. 281.
Do. Atl. du règne anim. de Cuv. Ins. pl. 93, fig. 2.
Brancn. Hist. nat. des anim. articul. Ins. tom. IF, p. 941, n° 3.
Acanthia maculata , LaTR. Gener. crust. et ins. tom. IT, p. 142.
Saida littoralis, Burm. Handb. der Ent. tom. IL, p. 216, n°3.
Au. et Senv. Hist. nat. des ins. Hémüipt. p. 405, n° 1.
Salda cincta, Herr. Sc. tom. VI, p. 4o, pl. 194, fig. 598.
Salda zosteræ, BLaxcn. Hist. nat des anim. articul. Ins. tom. IL, p.94, n°1. A. et Senv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 405, n° 2.
Salda, Au. Ann. de la soc. ent. de France , 2° série, tom. IV, D 607, 1027
Les quelques taches jaunes que présentent les hémiélytres sont plus fortement accusées que chez les individus qui habitent l'Europe; il en est de même pour la membrane blanche : les nervures qui la parcourent sont d’un brun foncé, ainsi que la tache oblongue que Fon voit dans chaque cellule. Les antennes sont d’un noir foncé, avec l'extrémité des premiers et des seconds articles teintée de brun. Quant aux organes de la locomotion, ils sont aussi moins pâles et plus fortement tachés de brun.
Rencontre une seule fois errant, à la fin de mai, sur les galets des bords du Rummel, aux environs de Constantine.
15. Salda riparia.
Far. Hemipt. suec. Suppl. p. 11. Ejusd. op. cit. p. 72, n° 2. Haux, Wanz. tom. I, p. 82, pl. 55, fig. 166.
Ochthophila, Am. Ann. de la soc. ent. de France , 2° série, tom. IV, p: 386, n° 525.
Chez les individus du Nord de l'Afrique, la couleur noire tourne quelquefois au brun, et les deux taches que présente ordinairement le bord externe de la corie sont Jaunâtres, avec la membrane d’un brun foncé. Quant aux antennes et aux organes de la locomoton , ils ne présentent rien de remarquable.
Ce n’est que dans l'Est de nos possessions d'Afrique, pendant le mois de mai, que ja rencontré assez abondamment cette espèce, qui se plait sur les galets du Rummel pendant la plus grande chaleur du jour; ce Salda, assez agile, s'échappe très-facilement lorsqu'on
veut s'en emparer.
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CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. h7
CINQUIÈME FAMILLE.
LES VÉLIENS.
Genus Vezr4, Latr. Hydrometra, Fabr. Gerris, Goqueb.
16. Velia rivulorum (Hydrometra ).
Far. Syst. Rhyng. p. 259, n° 8.
Wozrr, Icon. Cim. p. 201, n° 195, tab. 20, fig. 199.
LarTr. Gener. crust. et ins. tom. TT, p. 132, n° 1.
Guér. Jconogr. du rèqne anim. de Cuv. Ins. pl. 57, fig. 5.
Buru. Handb. der Ent. tom. I, p.212,n° 2.
Dox. Atl. du règne anim. de Cuv. Ins. pl. 92, fig. 4.
RamB. Faun. ent. de l'And. tom. IT, p. 212, n° 2.
Am. et SErv. Hist. nat. des ins. Hémüpt. p. 419, n° 1.
Velia, AM. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 426, n° 354.
Je ferai remarquer que les deux taches velues, d’une belle couleur argent mat, que pré- sente cette espèce, sur le bord du prédorsum, sont souvent oblitérées. Il y a des mdividus chez lesquels les hémiélytres , dans toute leur étendue, sont d’un noir de velours. Quant aux quatre points d’une belle couleur blanche, dont cette espèce est ornée, je ferai encore obser- ver que ceux-ci, quelquefois, s’effacent ou tournent au brun roussâtre. L’abdomen est sou- vent d’un brun rougeûtre, avec les cinq taches qu'il présente de chaque côté et les stigmates noirs.
J'ai trouvé assez communément cette espèce, pendant toute l’année, dans les ruis- seaux et flaques d’eau des environs d'Alger, de Philippeville, de Constantine et de Bône. Les marais du lac Tonga, ainsi que toutes les petites mares du bois du lac Houbeira, nour-
rissent aussi cette Vélie.
17. Velia currens (Hydrometra).
Fagr. Syst. Rhyng. p. 259, n° 12 (femelle).
LaTr. Gener. crust. et ins. tom. IT, p. 132, n° 2.
L. Dur. Rech. anat. sur les Hémüpt. p. 73, pl. 5, fig. 65.
ScHuum. Beitr. tom. XT, p. 19.
Burw. Handb. der Ent. tom. Il, p. 212, n° 1.
Brurz. Hist. nat. des ins. tom. XI, p. 294.
Am. et Senv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 420, n° 2.
Gerris currens, Coques. Illustr. icon. 83, tab. 19, fig. 11.
Hydrometra aptera (mäle), FaBr. Syst. Rhyng. D2007 DIT
Apienia, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 427, n° 355.
Je n’ai rencontré que deux individus de cette espèce, que j'ai pris, dans les premiers jours de février, dans de petites flaques d’eau à Mustapha supérieur, aux environs d'Alger.
8 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
Genus GErris, Fabr. Hydrometra, ejusd. Cimex, Linn.
18. Gerris lacustris (Cimex).
Lin. Faun. suec. p. 970.
LaTR. Gener. crust. et ins. tom. IL, p: 134, n°3.
ScaumM. Beitr. tom. II, p. 45, n°7.
Am. et Serv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 417, n° 2.
Hydrometra lacustris, FaBr. Syst. Rhyng. p. 256, n° 1.
Burm. Handb. der Ent. tom. I, P210, ne
Ras. Faun. ent. de l'And. tom. IT, p- 185.
Cimex najus, DEGÉER, Mém. pour serv. à l'hist. nat. des ins. tom. Il, p- 811, n° 39, pl. 16, EU La Punuise naïade, Grorrr. Hist. nat. des ins. des env. de Par. tom. I, p- 463, n° 59.
Gerris, Am. Ann. de la soc. ent. de France , 2° série , tom. IV, DA429, 18902;
Elle n’est pas rare, pendant toute l’année, dans les ruisseaux et flaques d’eau des envi-
rons d'Alger, de Philippeville et du cercle de Lacalle.
19. Gerris aptera.
Scuumm. Monogr. des Plot. p. 34.
Bruzz. Hist. nat. des ins. tom. IX, p. 301, n° 1, pl. 23, fig. 5.
Brancn. Hist. nat. des ins. tom. IV, p. 98, n° 3.
Gerris canalium, L. Dur. Rech. sur l’unat. des Hémipt. p. 69, pl. 5, fig. 5o. Am. et Senv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 418, n° 3.
Apterogena, Am. Ann. de la soc. ent. de France, »° série, p-424, n° 353.
Elle est aussi commune que la précédente, et je l'ai rencontrée, pendant une grande partie de l’année, dans les mêmes lieux.
Genus HYDROMETRA, Latr. Cimex, Linn. Limnobates, Burm.
20. Hydrometra stagnorum (Cimex).
Lin. Faun. suec. p. 971.
Far. Syst. Rhyng. p. 258, n° 6.
Larr. Gener. crust. et ins. tom. II, h'HO 1 nude
Bruzr. Hist. nat. des ins. tom. IX, p. 304.
Dox. Atl. du règne anim. de Cuv. Ins. pl. 92, n°6.
Am. et Serv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 400, n° 1.
Cimex acus, DeGéER, Mém. pour serv. à l'hist. nat. des ins. tom. II, p. 322, n° 4o, pl. 15, fig. 24 à 25. Limnobates slagnoram, Burm. Handb. der Ent. tom. II, TARDE Ne
Raus. Faun. ent. de l'And. tom. II, p- 186.
La Punaise-aiguille, Grorrr. Hist. nat. des ins. des env. de Par. tom. [, p. 463, n° 60. Hydrometra, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, pe 413, n° 351.
Cette espèce, que Je n’ai rencontrée que dans l'Est de l'Algérie, est assez commune pan dant l'hiver et tout le printemps; elle se plaît sur le bord des ruisseaux et des lacs; je l'ai
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CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 19
souvent trouvée sous les pierres qui sont le long des ruisseaux et des rivières; enfin je lai quelquefois surprise aussi marchant lentement à la surface de l'eau et sur les plantes aqua-
tiques; environs de Philippeville et du cercle de Lacalle.
SIXIÈME FAMILLE.
LES RÉDUVIENS.
Genus EMEsA, Fabr.
21. Emesa barbara, Luc. (PL. 1, fig. 3.)
Long. 21 millim. larg. 1 millim.
E. aptera; capite anteriüs fortiter acuminato, testaceo, nigro marginato; prothorace, mesothorace me- tathoraceque testaceis, fusco marginatis; abdomine suprà infrque testaceo-fuscescente, in medio latiore, utrinque sat profundè unisulcato; antennis pedibusque testaceis , ultimis articulis fuscis.
Aptère; la tête, d’un jaune testacé en dessus, bordée de noir sur les côtés, présente à l'extrémité de son prolongement cylindrique une épine fortement prononcée; elle est très- finement granuleuse, avec le sillon transversal qui existe entre les yeux bien marqué et en forme de croissant. Les yeux sont d’un brun foncé. Les antennes sont testacées, capillaires, avec le premier article, l'extrémité du troisième et tout le quatrième bruns. Le prothorax est d’un jaune testacé, bordé de brun sur les côtés, et présente, comme la tête, une fine gra- nulation. Le mésothorax et le métathorax, de même couleur que le prothorax, sont dépri- més dans leur partie médiane, et présentent de chaque côté une petite côte longitudinale assez saillante. L’abdomen est très-allongé , d’un testacé brunâtre, plus large dans sa partie médiane que le dernier segment du thorax; il est assez fortement rebordé et marqué de chaque côté dun sillon longitudinal assez profondément accusé; tout le corps, en des- sous, est d’un testacé brunâtre. Les pattes grêles, très-allongées, sont testacées, avec les tarses de la seconde et de la troisième paire de pattes d’un brun foncé; les tibias de la pre- mière paire sont comprimés et assez fortement épineux.
Je n'ai rencontré qu'une seule fois cette espèce, que J'ai prise en novembre, sous les pierres humides, dans les ruines d'Hippône.
PI. 1, fig. 3. Emesa barbara, de grandeur naturelle, 3° la tête vue de profil, 32 une antenne, 3° une
patte de la première paire.
Zoo. — Anim. articulés. — III° partie.
90 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
Genus EmESoDEMA, Spin. Ploiaria, Scop.
22. Emesodema domestica (Ploiaria ).
Scop. Flor. et Faun. Insubr. tom. I, p. 60, tab. 211, fig. À 1 et.
Ejusd. op. cit. tom. III, p. 52, tab. 25, fig. 5 à 7.
Spin. ss. sur les ins. Hénupt. p. 87.
RamB. Faun. ent. de l'And. tom. IT, p. 180.
Am. et Serv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 396, n° 1.
Emesodema, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 410, n° 349.
J'ai rencontré cette espèce dans l'Est et dans l'Ouest de l’Algérie, pendant les mois de mars et d'avril; elle se plaît sur les bords des eaux, et les quelques individus que Jai pris, Je les ai trouvés sur les rives de lOuad et du Rummel, aux environs d'Alger et de Cons- tantine. Cependant je ferai observer que j'ai quelquefois pris cette espèce dans les maisons, se tenant, pendant le jour, dans les encoignures des murailles, les pattes rassemblées et
repliées contre le corps.
Genus HarPAcToR, de Casteln. Cimex, Linn. Reduvius, Fabr. Zelus, Blanch.
23. Harpactor hœæmorrhoïidalis (Reduvius).
Fagr. Syst. Rhyng. p. 275, n° 41.
Rams. Faun. ent. de l’And. tom. IT, p. 179, n° 4.
Am. et Serv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 366, n° 2.
Harpactor, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p- 404, n° 342.
Cette espèce n’est pas rare, pendant tout le printemps et l'été, dans PEst et l'Ouest de nos possessions; les environs d'Alger, de Philippeville, de Constantine, de Bône et du cercle de Lacalle sont les lieux dans lesquels je l'ai trouvée assez abondamment; je la ren-
contrais ordinairement sur les chardons.
24. Harpactor ægyplius ( Reduvius).
Fagr. Syst. Rhyng. p.279, n° 62.
Wozrr, Îcon. Cim. p. 83, n° 80, tab. 8, fig. 80.
Coques. Illustr. Iconogr. 3, 90, tab. 21, fig. 7.
Am. et Serv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 366, n° 3.
Zelus ægyptius, Braxcn. His. nat. des ins. tom. III, pP102 n°12, pl 2, fie: Harpactor murinus, Ras. Faun. ent. de l’'And. tom. I, DA PAS CIE
Rencontrée, pendant le printemps et l'été, dans les environs du cercle de Lacalle; cette
espèce se plait sur les herbes desséchées.
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 51
25. Harpactor dflinis, Luc. (Pole. 59
Long. 8 à 10 millim. larg. 2 millim. À à 3 millim.
H. ater; capite lævigato, thorace irregulariter fortiterque punctalo; elytris nigro-æneis, abdominis mar- ginibus albidoflavescente maculatis, pedibus tibiisque tantum albidoflavescente maculatis.
Il ressemble un peu à l'A. ægyptius, et vient se placer dans le voisinage de cette espèce. D'un noir brillant. La tête est lisse et présente à sa partie antérieure quelques poils testacés, assez allongés, peu serrés. Le thorax, postérieurement, est couvert de points assez gros, irréguliers, assez profondément marqués et serrés. Les hémiélytres sont d’un noir bronzé brillant. L’abdomen est d’un noir brillant et tacheté de blanc jaunâtre sur les côtés. Les an- tennes sont noires , à l'exception cependant des second et quatrième articles, qui sont fer- rugineux. Les pattes sont d’un noir brillant, avec les tibias, près de leur naissance, tachés de blanc jaunâtre. Je possède quelques individus chez lesquels les fémurs sont plus ou moins fortement tachés de rougeñtre. Des poils testacés , allongés, peu serrés , se font remarquer sur tout le corps de cette espèce, et particulièrement sur les antennes et les organes de la locomotion.
Elle est plus commune que la précédente, et je l'ai rencontrée, pendant le printemps et ‘été, dans les environs d'Alger, de Philippeville, de Constantine et du cercle de Lacalle. Cette espèce se tient sous les pierres et sous les écorces, et je l'ai prise quelquefois aussi sur les chardons.
PI. 1, fig. 5. Harpactor aflinis, grossi, b° la grandeur naturelle, 5? la tête vue de profil, 5° une antenne, (es TP O
51 une patte de la première paire.
J
Genus Repuvius, Fabr. Cimex, Linn.
26. Reduvius personatus (Cimex).
Lixx. Faun. suec. p. 942.
Fagr. Syst Rhyng. p. 267, n° 7.
Wozrr, Îcon. Cim. 79, 76, tab. 8, fig. 76.
Tien. Hist. nat. des ins. tom. IV, p. 306, pl. 7, fig. 3.
Au. et Senv. Hist. nat. des ins. Hénupt. p. 337, n° 1.
Dox. Atl. du règne anim. de Cuv. Ins. pl. 92, n° 1.
Cimex quisquilius, DEGÉER. Mém. pour serv. à l'hist. nat. des ins. tom. II, p. 281, n° 25, pl. 15, fig. 7. La Punaise-mouche, Georrr. Hist. nat. des ins. des env. de Par. tom. I, p.436, n° 4, pl. 9, fig. 3.
La Puünaise-mouche noire, Srorr. Pun. 27, pl. 5, fig. 38.
Reduvius, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 400, n° 240.
Cette espèce habite l'Est et l'Ouest de nos possessions, où elle n’est pas très-rare. C'est surtout dans les environs d'Alger, de Bône et du cercle de Lacalle que je prenais ce Redu-
vius, qui quelquefois, après le coucher du soleil, vient se réfugier sur les terrasses et dans les maisons.
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92 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
Genus PIRATES, Am. et Serv. Peirates, Serv. Reduvius, Fabr.
27. Pirates stridulus (Reduvius).
Far. Syst. Rhyng. p. 268, n° 10.
H. Scuarr. Wanz. 111,89, tab. 102, fig. 313.
Wozrr, Îcon. Cim. 125,110, tab. 12, fig. 9,119.
Am. et Serv. Hist. nat. des ins. Hémupt. p. 325, n° 5.
Pirates, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 393, n° 332.
Pendant l'hiver et une grande partie du printemps, j'ai rencontré assez communément cette espèce dans l'Est et dans l'Ouest de nos possessions; elle est assez agile, se cache sous les pierres humides, et fait entendre, lorsqu'on la saisit, un peut bruit aigu, produit par le frottement de la partie postérieure de la tête contre l'ouverture correspondante du pro- thorax. J'ai trouvé quelquelois aussi ce Pirates sous les écorces des chènes-lièges; environs
d'Oran, d'Alger, de Philippeville, de Constantine, de Bône et du cercle de Lacalle.
28. Pirates strepitans. (PI. 1, fig. 6.)
RamB. Faun. ent. de l'And. tom. IT, p. 174, n° 2.
Cette espèce est assez rare; je n’en ai rencontré que quelques individus, que j'ai pris sous les écorces des chênes-liéges, en février, dans les bois des lacs Tonga et Houbeira, aux environs du cercle de Lacalle. Je ne sais si ce Pirates habite l'Ouest de nos possessions, mais je ne l'y ai jamais trouvé.
PI. 1, fig. 6. Pirates strepitans, grossi, 6° la grandeur naturelle, 6? Ja tête vue de profil, 6° une antenne, 61 une patte de la première paire.
29. Pirates rufipennis, Luc. (PI. I, fig. 7.)
Long. 11 millim. larg. 3 millim.
P. ater; elytris rufescentibus, intüs fuscescente marginatis, membraneà fusconigrescente; antennis nigris, articulo secundo ad basim testaceo; abdomine pedibusque nigris, his piloso-rufescentibus.
Il est de la même grandeur que le précédent, mais un peu plus étroit; il est aussi d'un noir un peu plus brillant. Les hémiélytres sont roussâtres, bordées du côté imterne de brun obscur, avec la membrane d'un brun noirâtre. Les antennes sont noirâtres, couvertes de poils roussätres, avec leur second article testacé à la naissance. Les pattes et l'abdomen sont noirs, avec les derniers organes revêtus de poils roussâtres. Tous les crochets des tarses sont d’un roux testacé.
Je n'ai trouvé qu’une seule fois cette espèce, que j'ai prise, en février, sous les écorces d'un caroubier, à Kouba, aux environs d’Alger.
PL. 1, fig. 7. Pirates rufipennis, grossi, 7° la grandeur naturelle, 7" la tête vue de profil, 7° une antenne, 7% une patte de la première paire.
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CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 53
Genus METasTzmMmA, Am. et Serv. Nabis, Oliv. Reduvius, Fabr. Prostemma, Lap. Postemma, L. Duf.
30. Metastemma guttula (Reduvius).
Far. Syst. Rhyng. p. 281, n° 70.
Pawz. Faun. Germ. fase. 101, n° 21.
Bruzr. Hist. nat. des ins. tom. IX, p- 322.
Am. et SERv. Hist. nat. des ins. Hémupt. p. 329, n° 1.
Prostemma quitula, Burm. Handb. der Ent. tom. Il, p. 241, n° x. Curr. Brit. ent. pl. 684.
Prostemma, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 395, n° 333.
Je n'ai pas rencontré cette espèce, qui a été prise dans les environs de Mostaganem, et qui m'a été donnée par M. J. Cordier.
31. Metastemma quinquemaculata, Luc. (PI. 1, fig. 9.)
Long. 5 millim. ?, larg. 2 millim. !.
M. capite thoraceque nigro-nitidis, hoc posticè rubro maculato, illo ad basim fortiter rubro marginato ; elytris rubris, utrinque nigro maculatis, posticè nigris, ad basim testaceo maculatis; corpore nigro, punc- tato, pedibus primi paris rubris, subsequentibus rubro-testaceis, femoribus attamen fuscescentibus.
La tête est d’un noir brillant, lisse, et présente postérieurement, sur le cou, une tache d'un rouge assez foncé. Le suçoir est d’un rouge testacé, avec sa naissance d’un brun assez foncé. Les antennes sont testacées, à l’exception cependant du troisième article, qui est brun. Le thorax est lisse, d’un noir brillant, avec sa base largement bordée de rouge. L'écusson est entièrement noir. Les hémiélytres sont plus courtes que le corps, avec la partie coriace d’une belle couleur rouge, et ornées de chaque côté d’une tache arrondie, d’un noir foncé; la partie membraneuse est noire, et présente de chaque côté une tache arrondie, testacée, avec leur base tachée de cette couleur. Tout le corps, en dessous, est noir et assez fortement ponctué. Les pattes de la première paire sont rouges, avec les suivantes d’un rouge testacé, à l'exception cependant des fémurs, qui sont teintés de brunâtre. Des poils assez allongés, testacés, peu serrés, revêtent le corps, les antennes et les organes de la locomotion de cette espèce.
Je n'ai trouvé qu'une seule fois cette jolie petite espèce, que J'ai prise, en décembre, sous les pierres humides, près des marais du lac Tonga, aux environs du cercle de Lacalle.
PI. 1, fig. 9. Metastemma quinquemaculata, grossie, g° la grandeur naturelle, 9’ la tête vue de profil, 9° une patte de la première paire, g* une patte de la deuxième paire.
f
ET PA ET
54 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
Genus Nagis, Latr. Cimex, Degéer. Reduvus, F abr. Miris, ejusd. Aptus, Hahn.
32. Nabis subaptera (Cimex\.
Decéer, Mém. pour serv. à lhüst. nat. des ins. tom. TT, p. 287, n° 27, pl. 15, fig. 10. Burm. Handb. der Ent. tom. Il, p. 242, n° 2.
A. et Serv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 331, n° 2.
Apius apterus, Haun, Wanz. tom. I, p. 35, tab. 6, fig. 24.
Hypapterus, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 397, n° 336.
Rencontré dans les environs d'Oran et d'Alger, à la fin de mars, sur Les Asphodelus ra- INOSUS. 33. Nabis fera (Cimex). Linx. Fun. suec. p. 962. Far. Syst. Rhyng. p. 255, n° 11. Haux, Wanz. tom. IT, p. 31, tab. 82, fig. 252. Au. et Senv. Hist. nat. des ins. Hémüipt. p. 332, n° 5. Miris vagans, Fagr. Syst. Rhyng. p. 255, n° 12. Worrr, Îcon. Cim. p. 159, 153, tab. 16, fig. 153. Nabis cinerea, Oxiv. Encycl. méthod. tom. VII, p. 140, n° 2. Nabis vagans, Buru. Handb. der Ent. tom. II, p. 242, n° 1. Nabis, Au. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 399, n° 338.
Je n'ai trouvé qu'une seule fois cette espèce, que j'ai prise errante, dans les premiers
jours de juin’, dans un lieu sec et aride, sur le Koudiat-Ati, aux environs de Constantine.
Genus ONcocEPHALUS, Burm. Reduvius, Rossi.
34. Oncocephalus squalidus (Reduvius).
Rossi, Faun. etrusc. tom. IT, p. 404, 1364. Burs. Handb. der Ent. tom. Il, PMP RAT Oncocephalus, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 408, n° 346.
Rencontré une seule fois sous les pierres, à la fin de juin, dans les environs du cercle de Lacalle.
35. Oncocephalus notatus (Reduvius).
Heure. et Eurexs. Symb. phys. pl. 19, fig. 1. RamwB. Faun. ent. de l'And. tom. IT, p. 175, n° 1. Mechassavus, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 408, n° 347.
Cette espèce, dont je n'ai trouvé que quelques individus, habite les environs d'Hippône; je l'ai prise en novembre, cachée sous les pierres légèrement humides.
CINQUIÈME CLASSE. -_ INSECTES. 55
SEPTIÈME FAMILLE. LES ARADIENS.
Genus AcanTurA, Fabr. Cimex, Auct.
906. Acantluia lectularia
Far. Syst. Rhyng. p. 112, n° 1.
Wozrr, Icon. Cim. 127, 121, tab. 13, fig. 121.
BurM. Handb. der Ent. tom. Il, p- 295, n°1:
Am. et SEenv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 313, n° 1.
Cimex lectularius, Lin. Faun. suec. p. 909.
LaTR. Gener. crust. et ins. tom. III, p. 137, n° 1.
Dox. Atl. du règne anim. de Cuv. Ins. plaine
La Punaise des ts, Grorrr. Hist. nat. des ins. des env. de Par. tom. I, p- 434, n° 1. Cimexæ, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 366, n° 312.
Cette espèce est très-commune à Alger, et ya peut-être été introduite depuis notre oc- cupation; elle se trouve aussi à Bône et à Oran. J'ignore si cette Acanthie habite Constantine, mais je ne l'y ai point rencontrée.
Genus TINGIs, Fabr. Acanthia, Wolff. Monanthia, H. Schaff.
OU T'ingis lupuli (Monanthia).
Herr. Sen. Wanz. tom. IV, p. 13, pl. 14, fig. 359. Fres. Monogr. ent. p. 85, n° 29, pl. 7, fig. 19 à 21.
Pleurædma, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p- 185, n° 292.
Rencontré une seule fois, en mars, en fauchant les grandes herbes, dans les bois du lac Tonga, aux environs du cercle de Lacalle.
Genus P1ESMA, de S'-F arg. et Serv. Acanthia, Wolff. Tingis, Panz. rde Zosmenus, Lap. Zosmerus, Burm. Cantacader, Am. et Serv.
38. Piesma quadricornis. De S'-Farc. et SErv. Encycl. méthod. tom. X, p. 658. Bruzz. Hist. nat. des ins. tom. IX, P. 314. Cantacader quadricornis, Am. et SeRv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 299, n° 1. Cantacader, Am. Ann. de la soc. ent. de France, °° série, tom. IV, p. 188, n° 297.
Cette espèce est assez rare; je n’en ai rencontré que quelques individus, que j'ai pris, vers
jne; . : se DA ; a le milieu de mars, sous les pierres humides, dans le Boudjaréa, aux environs d'Alger.
96 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
Genus Presrosom4, Lap. Aradus, Fabr. Acanthia, Wolff. Coreus, Schell.
39. Piestosoma flavo maculata, Luc. (PI. 1, fig. 8.)
Lucasocles, Am. Ann. de la soc. ent. de France, »° série, tom. IV, p. 365.
P. angustum, atrum, subtilissimè granarium, antennis testaceis, rufescente maculatis; thorace utrinque valdè impresso, suprà quatuor prominentiis instructo; elÿtris membraneà albidà subfuscescente tinctis; abdomine suprà infrèque granario, lateribus flavo maculatis; pedibus rufescentibus.
La tête noire, finement chagrinée, présente, de chaque côté des yeux et à la base, une dépression assez profonde, avec l'apophyse antennifère spiniforme et entièrement lisse à son côté externe. Les antennes sont testacées , avec Le premier article roussâtre, la naissance du second et du troisième et l'extrémité du quatrième tachées de cette couleur. Les yeux sont d’un noir plus foncé que la tête. Le thorax, de même couleur que la tête, finement chagriné, est marqué, de chaque côté, d’une dépression assez profondément enfoncée, et de plus on aperçoit dans sa partie médiane quatre saillies longitudinales peu rapprochées. L'écusson est noir et très-finement chagriné. La partie coriace des hémiélytres est très-efhilée en arrière, avec les nervures qu'elle présente très-saillantes, noires, finement chagrinées et les intervalles blanchâtres; la partie membraneuse de ces mêmes organes est blanche, à peine chagrinée, légèrement teintée de brunâtre, et parcourue par quelques saillies assez bien marquées. L'abdomen, en dessus et en dessous, est noir, finement chagriné et tache sur les parties latérales de jaune clair. Les pattes, ainsi que le suçoir, sont entièrement rous- sâtres.
Cette espèce, de forme étroite et un peu plus allongée que le P. (Aradus) Perrist, près duquel elle vient se placer, ne pourra être confondue avec ce dernier à cause de l'apophyse des antennes, qui est lisse à son bord externe, du thorax, qui présente en dessus quatre saillies longitudinales bien marquées, de l'abdomen, qui a les parties supérieure et infe- rieure tachées de jaune clair, et des pattes ainsi que du suçoir, qui sont entièrement roussàtres.
Je n'ai rencontré qu'une seule fois cette jolie petite espèce, que j'ai prise, en mai, SOUS les écorces d’un caroubier, à Kouba, dans la propriété de mon ami M. de Nivoy, aux en- virons d'Alger.
PI. 1, fig. 8. Piestosoma flavo maculata’, grossi, 8* la grandeur naturelle, 8b la tête vue de profil, 8° une
antenne, 8 une patte de la première paire.
1 Sur la planche, au lieu de Piestosoma flavo maculatum , lisez : Piestosoma flavo maculat«.
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CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES 57
Genus Paymara, Latr. Cimex, Linn. Syrtis, Fabr. Acanthia, Wolff.
AO. Phymata monstrosa (Syrtis).
Far. Ent. syst. tom. IV, p. 74, n° 30.
Bruzz. Hist. nat. des ins. tom. IX, p. 347. Banc. Hist. nat des ins. tom. HI, DNA Syrtis monstrosa, FaBr. Syst. Rhyng. p. 122, n° 4. Burm. Handb. der Ent. tom. Il, p. 251, n° 2.
Trouvé vers le milieu de juillet, sur les fleurs, dans les environs d'Alger. Je n’ai ren- contré que trois individus de cette curieuse espèce, qui se laisse choir au moindre mou-
; ik f. 2 + D} * h, CAPE à lé # LE] vement que lon ait pour sen emparer. Ce L ymata navait encore ete signalé jusqu à présent que comme habitant l'Europe méridionale.
HUITIÈME FAMILLE.
LES CORÉENS.
Genus BEryTus, Fabr. Neides, Latr. Lap.
A1. Berytus annulatus. (PI. 1, fig. 10.)
Buru. Handb. der Ent. tom. Il, p. 314, n° 4. Ramea, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. III, p. 476, n° 90.
Rencontré une seule fois, à la fin de juillet, sur les joncs qui bordent le lac Houbeira, aux environs du cercle de Lacalle. Cette espèce n'avait encore été signalée que comme ha- bitant l'Angleterre, et, suivant M. Amyot, elle se trouverait aussi dans le Nord de la France.
PL. 1, fig. 10. Berytus annulatus, grossi, 10° la grandeur naturelle, 10? la tête vue de profil, 10° une antenne, 10% une patte de la première paire.
A2. Berytus elegans (Neides).
Cürr. Brit. ent. tom. IV, pl. 150. Am. el SErv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 232. Senuma, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. HI, p- 476, n° 89-
C'est sur les grandes herbes des marais du lac T onga , dans les premiers jours de mai, aux environs du cercle de Lacalle, que j'ai pris cette espèce, dont je n'ai trouvé qu'un seul
mdividu. Ce Berytus n'avait encore été trouvé jusqu'à présent que dans l'Europe méridionale.
Zoo1. — Anim. articulés. — TIT° partie. 8
58 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
Genus RxoParus, Schill. Coreus, Fabr. Ligæus, Wolff. Corizus, Burm. Myrmus, Habn.
L3. Rhopalus errans (Coreus).
Fagr. Syst. Rhyng. p. 200, n° 43.
Lygœus errans, ejusd. Ent. syst. tom. IV, p.152, n° 0.
Coques. Illustr. Iconogr. Ins. dec. 1, p. 4o, tab. 10, fig. 11.
Myrmas errans, HauN, Wanz. tom. IN, p. 1, pl. 73, fig. 226. Maccevethus, Am. Ann. de la soc. ent. de France, tom. IT, p. 487, n° 104.
Vivante, cette espèce est très-finement ponctuée de brun foncé en dessus, avec la mem- brane des hémiélytres blanche, sans tache, mais tournant quelquefois au brun. Le Corps en dessous est d’un jaune pâle, tirant un peu sur le vert; quelquefois aussi il est ferrugi- neux. Les antennes sont souvent d’un ferrugimeux uniforme; cependant j'ai trouvé des indi- vidus chez lesquels ces organes étaient noirs; je ferai aussi observer que le troisième article, la base et l'extrémité du dernier, quelquefois aussi celle du second, sont d’un ferrugineux plus ou moins foncé.
Elle habite l'Est et l'Ouest de l'Algérie, mais je l'ai particulièrement rencontrée aux en- virons de Constantine, de Bône et du cercle de Lacalle ; cette espèce se plait sur lAspho- delus ramosus.
Lh. Rhopalus capitatus (Coreus).
Fagr. Syst. Rhyng. p. 201, n° 40.
Wozrr, Îcon. Cim. 74, tab. 8, fig. 72.
Fazz. Henupt. suec. p. 42, n° 82.
Sexirr. Beitr. tom. I, p. 51, n° 2.
Buru. Handb. der Ent. tom. Il, p. 307, n° 5.
Han, Wanz. tom. III, p. 3, pl. zxxiv, fig. 228.
Rams. Faun. ent. de l'And. tom. IT, p. 142, n° 2.
Am. et Serv. ist. nat. des ins. Hémipt. p. 246, n° 1.
Rhopalus, Am. Ann. de la soc. ent de France, 2° série, tom. II, p. 488, n° 103.
Cette espèce habite les environs de Philippeville et de Constantine, où je l'ai prise, en mars et avril, en fauchant les grandes herbes sur les bords du Safsaf et du Rummel: elle
parait assez rare : Je n’en ai rencontré que deux individus.
A5. Rhopalus pratensis.
Fazz. Hemipt. suec. p. 42, n° 3.
BurM. Handb. der Ent. tom. I], p. 307, n° 6.
Rhopalus parum punctatus, Semirr. Beitr, tom. 1, p. 53, n° 4. Haux, Wanz. tom. Il, p. 4, tab. 74, fig. 229.
Rencontré errant, à la fin de mai, sur le versant Est du Djebel-Mansourah, dans les environs de Constantine. Cette espèce habite aussi les environs de Philippeville et du cercle de Lacalle, où je l'ai prise, dans les premiers jours de mars, en fauchant les grandes herbes.
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 59
Genus Corrzus, Fall. Lygœus, Fabr. Alydus, Schüll. Therapha, Am. et Aud. Serv.
AG. Corizus hyosciamt (Cimex ).
Linx. Syst. nat. tom. II, p. 726, n° 26.
Fasr. Syst. Rhyng. p. 218, n° 63.
Wozrr, Îcon. Cim. p. 27, n° 27, tab 3, fig. 27.
Panz. Faun. Germ. fasc. 79, n° 21.
Scemizz. Beitr. tom. I, p. 49, n° 2, tab. 5, fig. 5.
Fazz. Hemipt. suec. p. 44, n° 6.
Haux, Wanz. tom. 1, P. 18, tab. 3, fig. 2.
Büru. Handb. der Ent. tom. IL, p. 306, n° 1.
Brurz. Hist. nat. des ins. tom. IX, p. 358.
RauwB. Faun. ent. de l'And. tom. IE, p. 142, n° 1.
Therapha hyosciami, Aw. et Senv. Hist. nat. des ins. Hémaipt. p. 345, n° 2.
La Punaise rouge à croix de chevalier, Grorrr. Hist. nat. des ins. des env. de Par. tom. I, p- 441, n° 12. Therapha, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. III, p- 486, n° 108.
Cette espèce n’est pas rare, pendant le printemps et une grande partie de l'été, dans VEst et dans l'Ouest de nos possessions algériennes; je lai souvent rencontrée sur l’As- phodelus ramosus. Elle se plait aussi à errer sur la terre, et je l'ai même quelquefois ren- contrée sous les pierres ou placée sur les parties latérales de celles-ci. Une femelle que j'a- vais piquée m'a pondu des œufs : ceux-ci sont rougeâtres et d’une forme oblongue. La larve de cette espèce est monstrueuse, à cause de la disproportion de ses membres; il est aussi à remarquer que ses antennes et ses pattes, plus longues que le corps et ordinairement velues, sont, ainsi que le bec, d’une grosseur énorme.
Genus PsEuDoPaLÆUS, Burm. Coreus, Schill. Atractus, Curt. Arenocoris, Hahn.
47. Pseudophlœus Fallen (Coreus).
SeuiLc. Beitr. 46, 9, tab. 1, fig. 2.
Buru. Handb. der Ent. tom. Il, D'Oo0Sn
Bruzz. Hist. nat. des ins. tom. IX, p- 359, n° 1.
Am. et Serv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 247, n° 1.
Arenocoris Fallenii, Haux. Wanz. IL, 112, tab. 64, fig. 192.
Pseudophlæus, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. Ill, p- 489, n° 106.
Cette espèce est d’un jaune ferrugmeux, couleur qui tourne au livide après la mort; la membrane des hémiélytres est ordinairement d’un blanc légèrement teint de jaunâtre, avec les nervures en réseau à mailles irrégulières et tachetées de brun foncé. Dans les deux sexes, le dernier article des antennes est noir.
Elle n’est pas très-rare, sur les fleurs, dans les environs d'Oran, d'Alger, de Bône et de Constantine, pendant le printemps et une partie de l'été; l'hiver, elle se cache sous les pierres. Elle se trouve aussi dans le midi de la France et en Italie.
60 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
Genus CorEus, Fabr.
A8. Coreus hirticornis.
Far. Syst. Rhyng. p. 198, n° 31.
Coques. [llustr. Icon. I, 30, tab. 10, fig. 8.
L. Dur. Rech. anat. sur les Hémipt. p. 37, 5.
Burm. Handb. der Ent. tom. IT, p. 309, n° 1. Bruzr. Hist. nat. des ins. tom. IX, p. 361, n° 1.
A. et Senv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 238, n° 1.
Cette espèce n’est pas rare dans l'Est et dans l'Ouest de nos possessions pendant tout le P P P P
printemps et une grande partie de l'été; elle se plait sur les fleurs, particulièrement sur
l’Asphodelus ramosus ; pendant l'hiver, je la rencontrais cachée sous les pierres.
Var. À. Dans les environs de Constantine et du cercle de Lacalle, j'ai rencontré une variété assez remarquable de cette espèce, chez laquelle le corps, au lieu d'être d'un ferrugineux cannelle, est entièrement d’un jaune testacé, avec les antennes quelquefois rougeâtres.
A9. Coreus Dufourü, Luc. (PI. 2, fig. 1.)
Long. 9 millim. larg. 3 millim. !.
C. capite nigro, posticè flavescente maculato; thorace testaceo-rubescente, in medio ad lateraque fusco; elytris testaceo-rubescentibus, nervuris punctisque nigris, membraneà nigricante testaceoque maculatà ; corpore suprà rubro, lateribus flavis, nigro maculatis, infrà flavo, utrinque subtiliter nigro punctato ster noque in medio atro; pedibus nigris, tibiis tarsisque rubescentibus.
La tête est noire en dessus, finement tuberculée de même couleur, et présente posté- rieurement une petite tache longitudinale jaunâtre; le bec est noir; les antennes sont courtes, épaisses, noires, avec le troisième article rougeâtre, taché de brun dans sa partie mé- diane, fortement ponctué, avec ses côtés d’un brun foncé et épineux. L'écusson est noir, ponctué et rougeâtre à sa base. La corie des hémiélytres est de même couleur que le thorax , avec les nervures et les points que ces organes présentent noirs. La partie mem- braneuse est roussâtre et ornée de petites taches arrondies, testacées. L’abdomen, en dessus, est d’une belle couleur rouge, avec la partie postérieure du dernier segment bordée de noir et tout le bord interne jaune taché de brun foncé; en dessous, il est entièrement Jaune, avec les premier, second, troisième et quatrième segments offrant de chaque côté une pe- tte tache d’un brun foncé; il est aussi à noter que le sternum et le dessous de la tête, seulement dans le milieu, sont d’un brun foncé. Les pattes sont noires, avec les tibias et les tarses rougeâtres.
Trouvé, en mai, sur les fleurs, dans les environs de Constantine et d'Alger.
PI. 2, fig. 1. Coreus Dufourü, grossi, 1° la grandeur naturelle, 1° la tête et le thorax vus de profil, d
1° une antenne, 1° une patte de la première paire.
CINQUIÈME CLASSE. —- INSECTES. 61
Genus PxyrLomorpxa, de Casteln. Cimex, Vil. Coreus, Fabr. Syromastes, Latr. Phyllomorphus, Burm. Craspedum , Ramb.
50. Phyllomorpha algirica. (PL. 2, fig. 5.)
Guér. Rev. zool. par la soc. Cuv. ann. 1839, p. 232, n° 2
Braxcn. Ati. du dict. univ. d’hust nat. Ins. pl. 6, fig. 5.
Phyllomorpha laciniata, Am. et Serv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 236, n° 1. Craspedum, Am. Ann. de lu soc. ent. de France, 2° série, tom. II, p. 478, n° 93.
La tête ainsi que les yeux sont rougeâtres, avec les épines que présente la tète testacées, à l'exception de celles situées sur le vertex, qui sont légèrement rougeûtres. Le suçoir est de même couleur que la tête. Les antennes sont d’un testacé rougeâtre, avec les épines tes- tacées. Le thorax est rougeàtre ainsi que la moitié antérieure de ses expansions et du ré- seau que celles-ci présentent ; quant à leur moitié postérieure, elle est entièrement testacée. Les hémiélytres sont d’un jaune pâle, couleur qui tourne au testacé peu de temps après la mort. L’abdomen est d’un jaune pâle, sans taches, avec les expansions rougeâtres dans leur moitié antérieure et testacées dans leur moitié postérieure. Les expansions abdominales ainsi que celles du thorax sont anguleuses, surtout les troisième, quatrième et cinquième, qui sont coupées droit en avant et terminées en pointe aiguë. Les pattes sont rougeûtres.
Cette espèce présente une variété qui est testacée, avec les expansions abdominales seu- lement, surtout les seconde et troisième, tachées de brun. Il n’y a que les antennes et les ganes de la locomotion qui soient rougeûtres.
5 MM. Amyot et Audinet-Serville ont confondu cette espèce avec le Phyllomorpha laciniata,
OT.
Vill. car, dans leur ouvrage sur les insectes hémiptères, p. 237, ces auteurs disent au sujet du Phyllomorpha algirica, Guér. « M. Guérin-Méneville fait une espèce distincte des individus «que nous rapportons à cette espèce, et qui viennent de l'Afrique septentrionale. »
Je crois que le Phyllomorpha algirica, Guér. est une espèce bien distincte du Phyllomor- pha laciniata, Vill. avec lequel elle ne pourra être confondue à cause des expansions folia- cées de son abdomen, qui sont anguleuses, surtout les troisième, quatrième et cinquième, qui sont coupées droit en avant et terminées en pointe aiguë, tandis que dans le Phyllomor- pha laciniata, Vill. ces mêmes expansions foliacées de l'abdomen sont toutes arrondies à leur extrémité.
Cette espèce est assez rare; je n’en ai trouvé que quelques individus, que j'ai pris, dans les premiers jours de juin, dans les environs de Constantine. Ce Phyllomorphe se plait dans les lieux arides et presque privés de végétation; l'hiver, il se tient sous les pierres. Cette espèce habite aussi les environs d'Alger, car je l'ai rencontrée en février, sous les pierres, dans le Boudjaréa.
PI. 2, fig. 5. Phyllomorpha algirica, grossie, 5° la grandeur naturelle, 5! la même, vue de profil, gros- sie et au trait, 5° la tête vue de profil, 5° une antenne, 5° une patte de la première paire.
62 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
Genus VEriusr4, Spin. Coreus, Fabr. Lygæus, Coqueb. Cimez Tign. Syromastes, Burm.
91. Verlusia quadrata (Coreus).
Fagr. Syst. Rhyng. p. 199, n° 36 (mâle).
Coreus rhombeus, ejusd. op. cit. p. 199, n° 39 (femelle).
Wozrr, Jcon. Cim. 30, 67, tab. 7 (mâle et femelle).
SeuizL. Beitr. 40, 3 (mâle), tab. 4, fig. 3 (femelle).
Han, Wanz. tom. Il, p. 104, tab. 61, fig. 187.
Am. et Senv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 205, n° 1.
Spin. Ess. sur les ins. Hémipt. p. 147.
Lygœus quadrutus, Coques. Tllustr. Iconogr. 1, 37, lab. 9, fig. 12. Cimex rhombeus, Tien. Hist. nat. des ins. tom. IV, p. 266. Syromastes quadratus, Burm. Handb. der Ent. tom. II, P: 314, n° 1. La Punaise à abdomen carré, Srorr, Pun. 26, pl. 5, fig. 36. Verlusia, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. III, p- 463, n° 57.
!
Pendant tout le printemps et une assez grande partie de l'été, cette espèce est très-com- mune dans l'Est et dans l'Ouest de l'Algérie; elle se plaît sur les fleurs, et je lai particuliè- rement rencontrée sur l’Asphodelus ramosus.
52. Verlusia sulcicornis (Coreus).
Fasr. Syst. Rhyng. p. 199, n° 34.
Coques. Illustr. 1, 40, tab. 10, fig. 9.
Verlusia rotundiventris, Spin. Ess. sur les Hémipt. P- 147. Raus. Faun. ent. de l'And. tom. IT, p. 136, n° 3.
Elle est plus rare que la précédente; je n’en ai rencontré que quelques individus, que Ja pris, en avril, dans les environs de Philippeville et de Constantine.
Genus SYROMASTES, Latr. Cimex, Linn. Coreus, Fabr. Enoplops, Am. et Serv.
93. Syromastes scapha (Coreus).
Far. Syst. Rhyng. p. 193, n° 9.
Worr, Îcon. Cim. 69, 66, tab. 7, fig. 66.
Coques. Jllustr. Icon. 2, 82, tab. 19, fig. 5.
Sci. Beitr. 39, 2, tab. A, fig. 2.
Ras. Faun. ent. de l'And. tom. Il, p. 138, n° 10.
Buru. Handb. der Ent. tom. IT, p. 315, n° 3.
Enoplops scapha, Am. et Serv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 308, n° 1. Enoplops, Au. Ann. de la soc. ent. de France, 2 série, tom. III, p- 466, n° 79.
Pendant tout le printemps et une grande partie de l'été, cette espèce est abondamment répandue dans l'Est et l'Ouest de l'Algérie, particulièrement aux environs d'Oran, d'Alger. de Bône, de Constantine et du cercle de Lacalle.
ni
CINQUIÈME CLASSE. -- INSECTES. 63
94. Syromastes spiniger {Coreus).
Fasr. Syst. Rhyng. p. 194, n° 10. Phrissocranus, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. III, p- 467, n° 80.
Cette espèce est aussi commune que la précédente, et je l'ai rencontrée pendant les
mêmes saisons et dans les mêmes lieux.
Genus GonocErus, Latr. Coreus, Auct.
59. Gonocerus annulipes, Luc. (PI. 2, fig. 2.)
Long. 12 millim. larg. 5 millim.
G. testaceofuscescens, subtiliter granulatus; antennis fuscescentibus, secundo tertioque articulis rubris: thorace elytrisque nigro granulatis, horum membraneà fuscescente subtestaceo maculatà ; corpore testaceo, nigrofuscescente ; pedibus testaceofuscescentibus, tibiis flavis, nigro annulatis.
Il est plus court et surtout plus large que le G. venator. La tête, très-finement cha- grinée et ponctuée, est d’un testacé légèrement teinté de brun en dessus, avec sa partie inférieure entièrement testacée; le sucoir est d'un testacé brunâtre, avec sa naissance tes- tacée. Les antennes épaisses, très-finement chagrinées, ont les premier et quatrième articles d'un brun peu foncé, surtout le quatrième, qui est tomenteux, allongé, avec les second et troisième d’une belle couleur rouge. Le thorax est testacé, finement granulé et par- semé de points d’un noir foncé, assez profondément marqués et très-peu serrés, à l'excep- tion cependant des angles de chaque côté de la base, qui sont un peu dilatés, et sur les- quels ces points noirs sont plus serrés, ce qui donne à ces parties une teinte d’un brun foncé. L’écusson, d’un brun testacé, ponctué de noir, avec la pointe terminale d’une belle couleur jaune, présente, de chaque côté de sa partie antérieure, un tubercule assez saillant , Jjaunâtre. Les hémiélytres, d’un testacé légèrement teinté de brun, sont parsemées de petits tubercules d’un brun foncé brillant : leur partie membraneuse est d’un brun obscur et ornée de petites taches arrondies, testacées et assez bien accusées. Tout le corps, en dessous, est d’un jaune testacé, tacheté de brunâtre, finement granulé, avec les côtés bordés de brun foncé. Les pattes sont de même couleur que le dessous du corps, avec Les tibias d’un jaune clair et annelés de brun foncé. Il est aussi à noter que les fémurs, à leur extrémité et inférieurement, sont armés d'épines, dont quatre très-prononcées. Les tarses sont noirs, à l'exception cependant du premier article, qui est jaune.
Cette espèce, dont je n’ai trouvé qu'un seul individu, habite les environs de Constantine : je l'ai prise sur l’Asphodelus ramosus, près du marabout de Sidi-Mabrouk.
PI. 2, fig. 2. Gonocerus annulipes, grossi, 2° la grandeur naturelle, »° la tête et le thorax vus de profil, 2° une antenne, 2“ une patte de la troisième paire.
64 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
56. Gonocerus insidiator (Coreus).
Fapr. Syst. Rhyng. p. 198, n° 28.
Coques. Jllustr. Icon. 2, 82, tab. 19, fig. 6.
Am. et Serv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 239, n° 1.
Insidiator, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IT, p. 481, n° 96.
Rencontré, pendant les mois de mai et de juin, sur l'Asphodelus ramosus, dans les envi-
rons de Constantine et du cercle de Lacalle.
Genus MrcrezyrrA, de Casteln. Hydrometra, Fabr. Alydus, L. Duf. Arctorus, Burm. Stenocephalus, Brull. Micrelytrum, Ramb.
57. Micrelytra fossularum (Hydromeira).
Far. Syst. Rhyng. p. 259, n° 0.
Am. et Senv. Hist. nat. des ins. Hémüpt. p. 231, n° 1.
Alydus apterus, L. Dur. Rech. sur l’'anat. des Hémipt. 41, 2, pl. 2, fig. 1 a8. Arciorus fossularum, Burx. Handb. der Ent. tom. Il, p. 237.
Stenocephalus Jossularum , Brucr. Hist. nat. des ins. tom. IX, p. 371. Micrelytrum fossularum, Raws. Faun. ent. de l'And. tom. IT, p. 130. Micrelytra, An. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IL, p. 473, n° 88.
C’est particulièrement dans les environs d'Alger et du cercle de Lacalle que j'ai rencontre cette espèce, dont les habitudes sont de se tenir dans les lieux herbacés, frais et humides, particulièrement près des ruisseaux et des lacs, pendant l'hiver et une grande partie du
printemps.
Genus Azrpus, Fabr. Cimex, Linn. Anisoscelis, Brall.
58. Alydus calcaratus (Cimex).
Linn. F'aun. suec. p. 968.
Decéer, Mém. pour serv. à l'hist. nat. des ins. tom. IL, p. 280, n° 24, pl. 14, fig. 23 à 24. Fasr. Syst. Rhyng. p. 251, n° 15.
Hanx, Wanz. tom. I, p. 198, ADN IS EL:
Scies. Beitr. 49, tab. 5, fig. 1.
Ar. et SErv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 226, n° 1.
Lygeœus calcaratus, Wozrr, Icon. Cim. 144, 138, tab. 14, fig. 138.
Anisoscelis calcarata, Brurz. Hist. nat. des Ins. tom. IX, p. 370.
Alydus, Aw. zinn. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IT, p. 472, n° 87.
Habite les environs d'Alger, de Philippeville et de Constantine: cette espèce se plait dans
les lieux humides et couverts d'herbes; je l'ai prise, en avril et en mai, sur les rives du
Safsaf et du Rummel.
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 65
Genus SrevoczrmaLus, Latr. Cimex, Geoffr. Coreus, Fabr. Lyqæus, Wolf. Dicranomerus, Hahn.
59. Stenocephalus nugax (Coreus).
Fagr. Syst. Rhyng. p. 200, n° 42.
Saez. Beitr. 48, 11, tab. 5, fig. 2.
Buru. Handb. der Ent. tom. I, p. 328, n° 1.
Av. et Serv. Hist. nal. des ins. Hémipt. p. 228, n° 1.
Lygœus nugax, Wozrr, Icon. Cim. 30, 30, tab. 3, fig. 30 (femelle).
Dicranomerus nugaxæ, HauN, Wanz. tom. I, p. 22, tab. 2, fig. 23.
La Punaise brune à antennes et pattes panachées, Georvr. Hist. nat. des ins. des env. de Par.tom. [, p. 449, n° 26.
Stenocephalus, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. III, p. 469, n° 83.
Vivante, cette espèce est d’un beau brun ferrugineux. Le premier arucle des antennes est noir; le second est blanc, avec l'extrémité, outre l'anneau du milieu, noire; le troi- sième et dernier est noir, avec la base blanche. Sur les angles postérieurs du prédor- sum, ainsi qu'à la pointe de l’écusson, on aperçoit un point qui est d'un beau blanc, couleur qui tourne au blanc jaunâtre peu de temps après la mort.
Assez commune, pendant l'hiver et le printemps, dans l'Est et dans l'Ouest de nos pos- sessions; celle espèce se plait dans les lieux frais et ombragés.
tre es,
ï Genus AsTemmA, Latr. Cicada, Linn. Salda, Fabr. Acanthia, Wolff.
Phytocoris, Fall. Halticus, Hahn. Eurycephala, Brull.
60. Astemma aptera (Cicada).
Linx. Faun. suec. p. 984.
Salda pallicornis, FaBr. Syst. Rhyng. p. 115, n° 6.
Acanthia pallicornis, Worrr, Icon. Cim. 128, 122, tab. 13, fig. 122. Phytocoris pallicornis, Fax. Monogr. Cim. suec. p. 113, n° 70.
Halticus pallicornis, Haux, Wanz. tom. 1, p. 114, tab. 18, fig 61.
Burm. Handb. der Ent. tom. Il, p. 378, n° 2.
Eurycephala aptera, Bruzz. Hist. nat. des ins. tom. IX, p. 410.
Astemma aptera, Am. et SErv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p.284, n° 1. Astemma, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 169, n° 268.
Cette petite espèce, que Jai trouvée assez communément en juin, aux environs d'Alger, se tient sur les graminées et les ombellifères; je l'ai toujours rencontrée en famille de cinq
à six individus. Cet Astemme habite aussi les environs d'Oran. jt ans
Elle présente une variété qui est d'un beau noir luisant avec l'extrémité des fémurs, ves
des tibias et les antennes testacées. Les hémiélytres ont une membrane dans les mâles.
Zoo1. — Anim. articulés. — IT partie. 9
66 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
NEUVIÈME FAMILLE.
LES LYGÉENS.
Genus Lrezæzus, Fabr. Cimex, Rossi.
61. Lygœus militaris (Cimex).
Rossi, Faun. elrusc. tom. 11, p. 381.
Fagr. Syst. Rhyng. p. 217, n° 56.
Buru. Handb. der Ent. tom. IT, p. 298, n° 2.
Bruzr. Hist. nat. des ins. tom. IX, p. 384.
RawB. Faun. ent. de And. tom. IT, p. 155, n° 1.
Am. et SERV. Hist. nat. des ins. Hémupt. p. 249, n° 1.
Cimex pandurus, Virr. Ent. Linn. p. 526, tab. 8, fig. 23.
Ligœus cils, Wozrr, Icon. Cim. 111, tab. 9, fig. 105
Lagenifer, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, DAT ANS.
Très-commune, pendant une grande partie de l’année, dans l'Est et dans l'Ouest de l'AI- gérie. J'ai rencontré souvent cette espèce sous les pierres, quelquefois aussi errante, dans les environs d'Oran, d'Alger, de Constantine et de Bône.
62. Lygœus saxatilis.
Fagr. Syst. Rhyng. p. 218, n° 62.
Wozrrr, Icon. Cim. 26, tab. 3, fig. 26.
SeiLr. Beitr. tom. I, p. 59, n° 2.
Buru. Handb. der Ent. tom. IT, p. 298, n° 4.
Lygœus, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2: série, tom. IV, p.76, n°115.
Je n'ai rencontré que deux individus de ce Lygœæus, que j'ai pris, pendant les mois de mars et d'avril, dans les environs d’Alger et de Constantine.
63. Lyqœus equestris (Cimex).
Lainx. Syst. nat. tom. Il, p. 726, n° 77:
Fagr. Syst. Rhyng. p. 217, n° 57.
Worrr, Jcon. Cim. 24, tab. 3, fig. 24.
Pawz. Faun. Germ. fase. 79, tab. 19.
Fac. Hemipt. suec. p. 48, n° 1.
SemizL. Beitr. tom. 1, p. 58, à, pl. 5, fig. 4.
Haux, Wanz. tom. I, p. 21, pl. 3, fig. 12.
Burm. Handb. der Ent. tom. IE, p. 298, n° 3.
Cimex speciosus, Scob. Ent. curn. p. 127, n° 369.
Metulla, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, D ANAL
Elle est assez commune, pendant toute l'année, dans l'Est et dans l'Ouest de l'Algérie,
et je l'ai trouvée dans les mêmes lieux et dans les mêmes conditions que le L. militaris, Ross.
le, ASS.
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 67
64. Lygœus punctum.
Fasr. Syst. Rhyng. p. 224, n° 94.
Wozrr, Îcon. Cim. P: 73, tab. 8, fig. 70. Coques. {llustr. Icon. dec. 1, p- 41, pl. 10, fig. 14. Buorm. Handb. der Ent. tom. Il, p+ 298, n° 5.
Stigmophorus, AM. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 78, n° 115.
Je ferai remarquer, au sujet de cette espèce, que les deux taches noires prédorsales partant du bord postérieur et s’avançant pour se réunir presque au milieu, ne sont pas séparées entre elles par une ligne rouge, et que sur la membrane des hémiélytres on n'a- perçoit qu'une seule tache blanche.
Rencontré une seule fois errant, à la fin de mai, sur le Koudiat-Aü, aux environs de
Constantine.
65. Lygœus crassicornis, Luc. (PI. 2, fig. 3.)
Long. 7 millim. ?, larg. 3 millim.
L. angustus ; capite, antennisque nigris, his crassis, nigro-pilosis; thorace nigro, punctato, anticè pos- ticèque rubro marginato, utrinque ad basim nigro; elytris rubris, utrinque nigro maculatis, ad basim atris, albidoflavescente marginatis; sculello, pedibus abdomineque nigris.
Il a peu d’analogie avec le L. punctum, Fabr. mais il est plus grand et semble établir le passage entre le L. ægyplius et cette espèce. La tête est noire, assez allongée, étroite, parse- mée antérieurement de poils d’un gris clair, courts et assez rapprochés. Les antennes, de même couleur que la tête, sont plus épaisses que dans les L. ægyptius et punctum, couvertes de poils noirs assez allongés et peu serrés. Le thorax est aussi beaucoup plus étroit que dans ces deux dernières espèces ; il est noir, finement bordé de rouge antérieurement, entière- ment de cette couleur postérieurement, avec les angles de chaque côté de la base d’un noir brillant ; il est parsemé de points assez forts, peu serrés et hérissés de quelques poils noirä- tres. L’écusson est noir, étroit, fortement ponctué, avec sa base très-sensiblement terminée en pointe. Les hémiélytres sont rouges, ponctuées, bordées de brun près de l’écusson, et ornées de chaque côté d’une large tache arrondie d’un beau noir de velours. La partie membra- neuse de ces mêmes organes est d’un beau noir, mais moins foncé cependant que les taches de leur partie coriace ; postérieurement, ils sont bordés de blanc jaunâtre. Tout le dessous du corps, ainsi que les pattes, est noir, parsemé de poils grisâtres, assez courts et peu serrés.
Je n'ai trouvé qu’une seule fois cette curieuse espèce, que J'ai prise, dans les premiers Jours de février, sous les pierres humides, dans les bois du lac Tonga, aux environs du cercle de Lacalle.
PL. 2, fig. 3. Lygœus crassicornis, grossi, 3° la grandeur naturelle, 3? la tête vue de profil, 3° une antenne, 3% une patte de la troisième paire.
68 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
66. Lygœus punctato-quttalus.
Fazr. Syst. Rhyng. p. 224, n° 97.
Bunu. Handb. der Ent. tom. IL, p. 299, n° 6.
Cimex punctalo-quitatus, Rossi, Faun. etrusc. tom. Il, p. 384, n° 1324.
Lygœus Schummelüi, Seuirr. Beitr. tom. I, p. 60, n°3.
Stigmorhanis, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 79, n° 116.
Le bord interne de la corie chez ce Lygée ne présente qu’un léger point noir; le point noir que l’on apercoit sur le disque est plus grand que dans le L. punctum, et touche or- dinairement le bord externe.
Cette espèce, pendant l'hiver, le printemps et une grande partie de Pété, n’est pas rare dans l'Est et dans l'Ouest de l'Algérie; je l'ai rencontrée particulièrement dans les environs du cercle de Lacalle. Ce Lygée se plaït sous les pierres, et vit en famille nombreuse: on le trouve aussi dans les mêmes conditions sous les écorces des chènes-lièges.
67. Lygœus sardous, Luc. (PL. 2, fig. 4.)
Lygæosoma sardea, Spin. Ess. sur les ins. Hémipt. p. 254 et 256. Lyqæosoma, A. Ann. de la soc. de France, 2° série, tom. IV, p. 79, n° 117.
I est pubescent, d’un brun ferrugineux uniforme, avec une petite tache blanchâtre à la base de la membrane. On aperçoit une ligne prédorsale médiane qui s'élargit près du bord postérieur, pâle, et une tache semblable à chaque angle postérieur du prédorsum. Les hémiélytres sont de la couleur des taches prédorsales; le point basilaire de la memn- brane est quelquefois d'un blanchâtre assez vif, de forme semi-lunaire. Les pattes, dans les deux sexes, sont d’un noir ferrugineux luisant.
I habite les environs d'Alger, de Philippeville, de Constantine et du cercle de Lacalle, où je l'ai pris pendant l'hiver et une grande partie du printemps; cette espèce, qui n'avait été signalée que comme habitant la Sardaigne, est assez rare et se plait dans des lieux arides et exposés au soleil.
PI. 2, fig. 4. Lygœus sardous, grossi, 4° la grandeur naturelle, 4? la tête et le thorax vus de profil, 4° une antenne, 4! une patte de la première paire.
68. Lyqœus Jfamiliaris ?
Fapr. Syst. Rhyng. p. 219, n° GA. Pawz. Faun. Germ. fasc. 79, pl. 20. Sodus, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 77, n° 114.
. AH Cette espèce, que je rapporte avec doute au L. familiaris de Fabricrus, et que Je ét trouvée qu’à l'état de larve, vit en famille très-nombreuse sous les pierres; environs de
Constantine, fin de mai.
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 69
Genus Pyrrnocorts, Fall. Cimex, Linn. Lyqœus, Fabr. Platynotus, Schill. Pyrrhocerts, Curt. Astemma, Brull.
69. Pyrrhocoris apterus (Cimex).
Lin. Syst. nat. p. 727, n° 78. Burm. Handb. der Ent. tom. Il, p. 286, n° 12. Ont Au. et Serv. Hisi. nat. des ins. Hénupt. p. 269, n° 1. Lygœus apterus, Fagr. Syst. Rhyng. p. 227, n°1 16. Wozrr, Icon. Cim. 108, 102, tab. 11, fig. 102. Platynotus apterus, Semi. Beitr. p. 57. rare Haun, Wanz. tom. I, p. 19, tab. 111, fig. 11. Astemma aptera, Bruzr. Hisi. nat. des ins. tom. IX, p. Shore
ti) ë Pyrrhocoris calmariensis, Fac. Cim. suec. p. 45, n° 9. n le Pyrrhoceris apterus, CurT. Brit. ent. tom. IV, pl. 465. La Punaise rouge des jardins, Grorrr. list. nat. des ins. des env. de Par. tom. 1, p. 44o, n° 11, pl. 9, fig. 4. Pyrrochoris, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 114, n° 177.
Je l'ai toujours abondamment rencontré dans tous les lieux que j'ai visités en Algérie pen- dant l'hiver, le printemps et une grande partie de l'été; cette espèce vit en famille nom- breuse sous les pierres.
70. Pyrrhocoris ægyptus (Cimex). lâtre près Lixn. Mus. Ulr. p. 178, n° 12. Rams. Faun. ent. de l’And. tom. IT, p. 157. “ Am. et Serv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 270, n° 2. Rem: Lyqœus ægyptius, FaBr. Syst. Rhyng. p. 222, n° 87. dans Platynotus ægyplus, HAN, Wanz. tom. IT, p. 10, tab. 37, fig. 121. Platymecus, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 117, n° 178. , OU Elle est aussi commune que la précédente, et je l'ai prise dans les mêmes lieux et dans Ii êle les mêmes conditions. rides . Genus Cruus, Hahn. Lyqæus, Fall. Heterogaster, Schill. proll, 71. Cymus claviculus ( Heterogaster). Scuiz. Beitr. p. 90, tab. 8, fig. 6. Haux, Wanz. tom. I, p. 77, tab. 12, fig. 44. Bon“. Handb. der Ent. tom. IL, p.292, n°5. A. et Serv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p.259, n° 1. Lygœus caricis, Farr.. Cim. suec. p. 64, n°4. Cymus, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 109, n° 170. e vu
Rencontré une seule fois, en fauchant les grandes herbes, sur les bords du lac Tonga, ns de dans les environs du cercle de Lacalle.
70 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
Genus HETEROGASTER, Schill. Lygœus, Fabr.
72. Heterogaster urticæ (Lyqœus).
Fagr. Syst. Rhyng. p. 231, n° 136.
Farc. Hemipt. suec. p. 49, n° 2.
Scuirr. Beitr. tom. I, p. 84, tab. 7, fig. 8.
Haux, Wanz. tom. [, p. 73, tab. 11, fig. 13.
Burs. Handb. der Ent. tom. Il, p. 293, n° 1.
Heterogaster, Am. Ann. de la soc. de France, 2° série, tom. IV, p- 106, n° 164.
J'ai rencontré assez communément cette espèce en fauchant, en mars, les orties dans les environs de Philippeville.
73. Heterogaster saluiæ.
Scuizr. Beitr. tom. I, p.85, n°2, pl. 3, fig. 3. Burn. Handb. der Ent, tom. I, p. 2000, Neggechus, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p- 105, n° 68.
Elle habite les environs de Constantine, où je l'ai prise, à la fin d'avril, sur les fleurs:
4 , 4 cette espece n est pas tres-rare.
Genus POLYACANTHUS, Lap. CGimex, Rossi, Lygœus, Fabr. Pachymerus, Schil. Aphanus, Blanch.
74. Polyacanthus echù (Lygæus).
Far. Syst. Rhyng. p. 235, n° 160.
Pawz. Faun. Germ. fase. 72, n° 22.
Am. et SERV. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 252, n° 1, pl. 5, fig. 10. Pachymerus echii, Source. Beitr. tom. I, p. 73.
Haun, Wanz. tom. [, p. 137, tab. 22, fig. 70.
Buru. Handb. der Ent. tom. Il, p. 297, n° 10.
Aphanus echü, BLancn. Hist. nat. des ins. tom. III, P: 132, n° 1. Lygœus aterrimus, Fagr. Syst. Rhyng. p. 229, n° 124.
Worr, Icon. Cim. p. 198, n° 192, tab. 19, fig. 192.
Pachymerus aterrimus, Rams. Faun. ent. de l'And. tom. II, RTC SE Polyacanthus, Am. Ann. de lu soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p- 83, n° 121.
Elle n’est pas rare, pendant toute l’année, dans l'Est et dans l'Ouest de l'Algérie; Je l'ai particulièrement rencontrée dans les environs d'Alger, de Constantine et du cercle de La- calle. Cette espèce se tient sous les pierres et sous les écorces des arbres; je l'ai prise aus!
très-souvent errante.
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 71
Genus RuyParocuromus, Curt. Cimex, Lion. Lyqgœus, Fabr. Pachymerus, Lep. et Serv. Aphanus, de Casteln. Beosus, Am. et Serv. Micropus, Spin.
75. Rhyparochromus Rolandri (Cimex).
Linn. Faun. suec. p. 957. Decéer. Mém. pour serv. à l'hist. nat. des ins. tom. IL, p. 294, n° 38. Am. et Serv. Hist. nat. des ins. Hémupt. p. 253, n° 1. Lygœus Rolandri, Far. Syst. Rhyng. p. 230, n° 127. Worr, Îcon. Cim. p. 199; 193, tab. 19, fig. 193. 1f Pachymerus Rolandri, Senizr. Beitr. DR La Punaise couleur de suie, à ailes jaunes, Grorrr. Hist. nat. des ins. des env. de Par. tom. I, p. 459, n° 51.
Je lai prise sur les fleurs, à la fin de juillet, près des marais du lac Tonga, aux environs du cercle de Lacalle; cette espèce habite aussi les environs d'Oran, où je l'ai rencontrée,
en janvier, sous les pierres humides.
76. Rhyparochromus margine punctatus (Pachymerus).
Sexizr. Beitr. tom. 1, p. 71, n° 11, pl. 6, fig. 8. d Worrr, Wanz. p. 150, pl. 15, fig. 144. Haux, Wanz. tom. I, p. 52, tab. 8, fig. 32. Raws. Faun. ent. de l'And. tom. Il, p. 147, n° 1. Lygœæus arenarias, Fagr. Syst. Rhyng. p. 233, n° 146. Nevelus, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 84, n° 1923.
Elle n’est pas rare, pendant l'hiver, le printemps et une partie de l'été, dans les environs d'Alger, de Constantine, de Bône et du cercle de Lacalle; cette espèce, que j'ai prise aussi dans les environs d'Oran, se plaît sous les pierres peu humides, situées dans des lieux sa- blonneux.
Fh7IA Rhyparochromus quadratus (Lyqœus).
Fagr. Syst. Rhyng. p. 232, n° 141.
Coques. [llustr. Icon. déc. 1, p. 37, pl. 9, fig. 12.
Pachymerus quadratus, Sanirr. Beitr. 66, 4, tab. 5, fig. 6.
Haux, Wanz. tom. I, p. 50, pl. 8, fig. 31.
RawB. Faun. ent. de l'And. tom. IT, p. 149, n° 5.
Xanthochilus, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 84, n° 124.
Cette espèce, qui habite les environs d'Alger et du cercle de Lacalle, n’est pas très-rare pendant les mois de mars et d'avril; elle se plaît sous les pierres, dans des lieux sablon- neux , et Je lai rencontrée quelquefois aussi cachée sous les écorces des chènes-liéges.
# 78. Rhyparochromus agrestis (Lyqæus). (PL 2, fig. 6.) FazL. Cim. suec. p. 55, n° 12. Haux, Wanz. tom. I, p. 25, pl. 4, fig. 15. Jassarus, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 86, n° 126. Je n'ai rencontré que quelques individus de cette espèce, que j'ai pris, à la fin d'avril, en
fauchant les grandes herbes.
Fr: HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
PI. 2, fig. 6. Rhyparochromus agrestis, grossi, 6° la grandeur naturelle, 6? la tête vue de profil, 6° une
antenne, 6% une patte de la deuxième paire.
79. Rhyparochromus pineti (Pachymerus).
Herr. Sch. Wanz. tom. IV, p. 95, tab. 140, fig. 438.
Tœnidionotus, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 87, n° 129.
Rencontré une seule fois, au pied des grandes herbes, dans des lieux assez humides, à la
fin de janvier, à Kouba, aux environs d'Alger.
80. Rhyparochromus pedestris (Lyqœus).
Paxz. Faun. Germ. fase. 92, tab. 14.
Scuizz. Beitr. tom. I, p. 70, tab. 6, fig. 7.
Haun, Wanz. tom. I, p. 63, tab. 10, fig. 38.
Burm. Handb. der Ent. tom. II, p. 196, n° 7.
Ras. l'aun. ent. de l’And. tom. If, p. 150, n° 7.
Raglius, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. [V, p. 89, n° 133.
Ce n’est que dans les environs de Philippeville et tout à fait à la fin de mars, que j'ai trouvé ce Rhyparochromus, qui se plaît sous les écorces des chênes-liéges et au pied des arbres qui sont situés sur les bords de l'Ouad-Safsaf.
81. Rhyparochromus erraticus (Lygæus).
Fagr. Syst. Rhyng. p. 232, n° 130. Pachymerus decoratus, Hanx, Wanz. tom. [, p. 139, tab. 22, fig. 71. Sahius, Au. Ann. de lu soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p.89, n° 134.
Je n’ai rencontré que quelques individus de cette espèce, que J'ai pris, à la fin de mars,
au pied des grandes herbes; environs de Philippeville.
82. Rhyparochromus luscus (Lygœus).
Fagr. Syst. Rhyng. p. 231, n° 133.
Se. Beitr. 1, 67, tab. 6, fig. 4.
[Haux, Wanz. iom. I, p. 48, tab. 8, fig. 30.
Burn. Handb. der Eni. tom. Il, p. 295, n° 6.
RauB. Faun. ent. de l’And. tom. If, p. 150, n° 6.
Lygœus quadralus, PANz. Faun. Germ. fasc. 92, tab. 11.
Beosus quadratus, Am. et Senv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 254, n° 1. Beosus, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. go, n° 135.
Aussi commune que la précédente ; je l'ai rencontrée dans les mêmes lieux et dans les
mêmes conditions.
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES.
1 (ee)
83. Rhyparochromus sylvaticus (Lygœus).
Fasr. Syst. Rhyng. p. 220, n° 126.
Far. Hemipt. suec. p. 59, n° 17.
Ejusd. Monogr. Cim. suec. p. 67, n° 10.
Pachymerus sylvaticus, Scemizc. Beitr. 1, p. 80, n° 24, fig. 4. Haux, Wanz. tom. I, p. 221, pl. 36, fig. 115.
Drymophilus, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 92, n° 138.
Cette espèce est assez rare; je n’en ai rencontré que quelques individus, que j'ai pris, pendant les mois d'avril et de mai, sous les pierres, dans les environs d'Alger et du cercle
de Lacalle. 8h. Rhyparochromus chiragra.
Fagr. Syst. Rhyng. p. 233, n° 144. Fazz. Cim. suec. p. 58, n° 16. Hanx, Wanz. tom. I, p. 56, pl. 9, fig. 34.
Chironosus , Am. Ann. de la soc. ent. de France, »° série, tom. IV, p. 92, n° 130.
Je n'ai trouvé que quelques individus de cette espèce que jai pris, à la fin de no- vembre, sous les pierres légèrement humides aux environs d'Alger et d'Oran.
85. Rhyparochromus maculipennis.
Curr. Brit. ent. tom. IV, p. 612. Rhyparochromus pretextatus, Herr. Scu. Wanz. tom. IV, p. 12, pl. 113, fig. 357... Rhyparochromus, Au. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 93, n° 140.
Je lai pris, en mai, au pied des grandes herbes, à Kouba, dans les environs d'Alger.
86. Rhyparochromus flavipes, Luc. (PL. 3, fig. 2.)
Long. 6 ? à 7 millim. larg. 2 millim. à 2 millim. À.
Proderus, AM. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 95, n° 145.
R. niger, angustus; capite subpunctulato, anticè rufescente, antennis flavorufescentibus, tertio articulo fusco; thorace anticè posticèque in medio lævigato, infrà fortiter rugoso punctatoque; scutello elytrisque fortiter punctatis ; corpore fuscorufescente, segmentis posticè ferrugineo marginatis; pedibus omnino flavis.
La tête est très-étroite, d’un noir brillant, roussâtre à son extrémité, et très-légèrement ponctuée près des yeux et de la base des antennes. Ces derniers organes sont d’un jaune roussâtre , à l'exception cependant du troisième article, qui est entièrement brun, et de l’ex- trémité du second ainsi que de la naissance du quatrième, qui sont de cette couleur. Le thorax est très-étroit, de même couleur que la tête, avec le bord antérieur légèrement teinté de roussätre et ponctué postérieurement; il est assez convexe en dessus, et arrondi
Zoor. — Anim. articulés. — III partie. 10
74 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
sur les parties latérales, qui sont entièrement lisses, tandis qu’en dessous il est fortement ridé et ponctué; à sa naissance, il est un peu plus large et fortement ponctué. L'écusson est noir, parsemé de points assez forts et très-peu rapprochés. Les hémiélytres sont de même couleur que le thorax, fortement ponctuées, avec leur partie membraneuse de même cou- leur et entièrement lisse. Le corps, en dessous, est d’un brun roussâtre, avec le bord pos- térieur de chaque segment ferrugineux. Le sternum est entièrement noir et fortement ponc-
tué. Les pattes sont entièrement jaunes. Rencontré, en février, sous les écorces d’un vieil olivier, à Mustapha supérieur, aux envi-
rons d'Alger.
PI. 5, fig. 2. Rhyparochromus flavipes, grossi, 2° la grandeur naturelle, 2? la tête vue de profil, 2° une
antenne, 24 une patte de la première paire.
87. Rhyparochromus sylvestris (Cimex).
FaBr. Syst. Rhyng. p. 232, n° 138.
Pasatus, Am. Ann. de lu soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p: 97; n° 190.
Rencontré une seule fois, aux environs d'Alger, en février, à la base des grandes herbes,
dans les lieux humides.
88. Rhyparochromus taleus.
Au. Ann, de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 98, n° 151. P
Aux environs d'Alger et de Constantine, sous les pierres et sous les écorces des carou- biers, pendant l'hiver et le printemps; je n'ai pas rencontré très-communément cette espèce.
89. KRhyparochromus arenarius { Pachymerus).
Han, Wanz. tom. 1, p. 43, pl. 7, fig. 27. Ammethus, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 5° série, tom. IV, p: 98, n° 192.
Rencontré une seule fois aux environs de Bône, à la fin de novembre, sous les écorces
des oliviers.
90. Rhyparochromus contractus {Pachymerus).
H. Scnarr. Wanz. tom. IV, p. 97, pl. 140, fig. 440. Necudum, AM. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, P- 99, n° 199.
Elle habite les environs d'Alger et d'Oran, où je l'ai rencontrée pendant l'hiver et le
printemps; cette espèce, qui est assez rare, se plait sous les pierres humides.
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CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 75
91. Rhyparochromus marginicollis, Luc. (PI. 2, fig. 8.)
Long. 4 millim. larg. 1 millim. À.
R. sat fortiter punctatus; capite nigro, anticè rufescente, thorace marginato, nigro, anticè posticèque rufescente limbato; scutello nigro, in medio depresso; elytris elongatis, ad basim rufescentibus , anticè flavescentibus ; corpore lævigato, nigro-nitido; pedibus flavo-testaceis, tibiis anticis fuscorufescentibus infraque spinosis.
Il a un peu d’analogie avec le R. contractus, et vient se ranger dans le voisinage de cette espèce. La tête est noire, étroite, assez allongée, ponctuée, avec sa partie antérieure roussâtre. Les antennes sont d’un brun roussâtre et revêtues de poils d’un gris cendré clair. Le tho- rax est de la même couleur que la tête, assez fortement rebordé sur ses parties latérales, avec les angles de chaque côté de la base assez saillants et arrondis; il est assez fortement ponctué, déprimé longitudinalement dans son milieu, avec ses parties antérieure et posté- rieure, et surlout cette dernière, bordées de jaune roussâtre. L’écusson, entièrement noir, parsemé de points assez forts et plus serrés que ceux du thorax, présente, dans sa partie mé- diane , une petite dépression assez bien marquée. Les hémiélytres sont allongées, roussâtres postérieurement, avec leur partie antérieure tachée de jaunâtre; elles sont assez fortement ponctuées, avec les côtés qui les parcourent entièrement lisses. Leur partie membraneuse est jaune. L’abdomen, en dessous, est entièrement lisse, d’un noir trés-brillant, avec le sternum et la partie inférieure du thorax de cette couleur, mais assez fortement ponctués. Les pattes ainsi que le suçoir sont d’un jaune testacé, à l'exception cependant des üibias des pattes antérieures, qui sont d’un brun roussâtre brillant, avec leur partie inférieure par- semée d’épines.
Rencontré, en février, sous les écorces d’un figuier, près du cimetière des Juifs, aux environs d'Alger.
PI. 2, fig. 8. Rhyparochromus marginicollis, grossi, 8° la grandeur naturelle, 8? la tête vue de profil, 8° une antenne, 8% une patte de la première paire, 8° une patte de la troisième paire.
92. Rhyparochromus impressicollis, Luc. (PL 2, fig. 10.)
Long. 3 millim. larg. 1 millim. +.
R. sat fortiter punctatus; capite thoraceque fusco-subrufescentibus, hoc in medio sat fortiter impresso ; elytris elongatis, fuscorufescentibus, rufescente marginatis, punctatis, interstitiis costisque subtilissimè granariis; Corpore nigro-nitido, pedibus flavo-testaceis, tibiis anticis fuscorufescentibus infraäque spinosis.
La tête est d’un brun très-légèrement roussâtre, couverte de points très-gros, très-peu profondément enfoncés et serrés. Les antennes sont d’un brun roussâtre, revêtues de poils très-courts, d’un gris clair, avec le second article d’un jaune testacé à son extrémité. Le tho- rax, de même couleur que la tête, avec les parties antérieure et postérieure roussâtres, est assez fortement rebordé sur les côtés, qui sont aussi de cette couleur; il est convexe anté- rieurement, fortement déprimé transversalement près de sa base, et présente, dans son mi- lieu, une dépression assez profonde, qui semble diviser en deux lobes sa partie antérieure ;
10.
76 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
il est couvert de points assez gros, peu profonds, mais moins serrés que ceux que l'on voit sur la tête. L’écusson est noir et un peu plus finement ponctué que le thorax. La corie des hémiélytres est très-allongée, et recouvre entièrement l'abdomen ; elle est d’un brun roussâtre, avec les bords latéraux ou externes, et la partie qui avoisine l’écusson, de cette dernière couleur; elle est couverte de points assez fins et peu serrés, avec les intervalles que laissent ces points entre eux et les côtes qu’elle présente, très-fnement chagrinés. Leur par- tie membraneuse est très-petite, d’un jaune testacé. L’abdomen, en dessous, est d’un noir brillant, parsemé de points très-peu rapprochés, et de chacun desquels sort un petit poil roussâtre. Le sternum, ainsi que la partie inférieure du thorax et de la tête, est d’un brun roussâtre et très-fortement ponctué. Les pattes ainsi que le suçoir sont d’un Jaune testacé, à l'exception cependant des fémurs antérieurs, qui sont d’un brun roussätre, fortement ponc- tués, et épineux à leur partie Imférieure. Parmi ces épines, qui sont très-petites, on en aperçoit cependant deux qui sont très-prononcées.
Cette espèce, pendant tout l'hiver et une grande partie du printemps, n’est pas rare dans les environs d'Alger et surtout de Philippeville; elle se plait sous les pierres humides, je lai quelquefois aussi rencontrée sous les écorces des caroubiers et des oliviers.
PI. 2, fig. 10. Rhyparochromus impressicollis, grossi, 10° la grandeur naturelle, 10° la tête vue de pro- fil, 10° une antenne, 10% une patte de la première paire.
93. Rhyparochromus brevipennis (Pachymerus).
LaTR. Gener. crust. et ins. tom. IIT, p. 123, n° 1. ScuizL. Beitr. erste heft, p. 75, n° 16, tab. 6, fig. 10. Han, Wanz. tom. I, n° 59, tab. 9, fig. 36.
Plinthisus, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 5° série, tom. IV, p. 102, 157.
Trouvé, à la fin de janvier, sous les pierres humides, aux environs d'Alger; cette es- pèce est moins commune que la précédente.
94. Rhyparochromus punctatus, Luc. (PL. 2, fig. 7.)
/
Long. 3 millim. }, larg. 1 millim.
R. angustus, ater, fortiter punctatus; antennarum secundo articulo pedibusque rufis, attamen tibus anticis fuscorufescentibus , infrà spinulosis; abdomine sat subtiliter punctato.
H ressemble un peu au À. brevipennis, mais il est beaucoup plus étroit. La tête, par- semée de points très-forts et fort peu rapprochés, est noire et teintée de roussâtre à sa partie antérieure. Les antennes, couvertes de poils d’un gris cendré clair, sont noires, à lexception cependant du second article, qui est entièrement roux. Le thorax est noir, parsemé de points semblables à ceux de la tête, et présente postérieurement, près de sa base, une dépression transversale assez fortement prononcée. L'écusson, d’un noir plus foncé que la tête et le thorax, est assez finement chagriné antérieurement, tandis qu'à sa base il est fortement ponctué. Les hémiélytres sont très-courtes, d’un brun roussätre,
0-
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 77
quelquefois même tachées de cette couleur près de l’'écusson; elles sont ponctuées, et ces points sont plus serrés que ceux que l’on voit sur la tête et sur le thorax. Les pattes sont roussâtres, à l'exception cependant du fémur des pattes antérieures, qui est d’un brun rous- sâtre foncé, et qui, inférieurement, est parsemé d'épines. Le corps, en dessus et en des- sous, est noir et assez finement ponctué.
J'ai rencontré cette espèce aux environs d'Alger et d'Oran, pendant l'hiver et le prin- temps; elle se plait sous les pierres humides, je l'ai cependant quelquefois aussi surprise sous les écorces des caroubiers, à Kouba.
PI. 9, fig. 7. Rhyparochromus punctalus, grossi, 7° la grandeur naturelle, 7" la tête vue de profil, 7° une antenne, 7° une patte de la première paire.
95. Rhyparochromus luctuosus, Luc. (PL. 2, fig. 9.)
Long. 5 millim. larg. 2 millim.
R. capite nigro, subtiliter confertimque punctato; thorace nigro, sat fortiter punctato, subtiliter margi- nato, anticè convexo, transversim impresso; elytris profundè punctatis, fusco-subrufescentibus, membraneà omninà flavescente; corpore nigro, subtiliter punctato, pedibus fuscorufescentibus, tibiis anticis fuscis, infrà spinosis.
La tête est entièrement noire, assez courte et parsemée de points assez fins et assez ser- rés. Les antennes sont d’un brun très-légèrement teinté de roussâtre et revêtues de poils de cette couleur. Le thorax est de même couleur que la tête, assez finement rebordé sur les parties latérales, avec les angles de chaque côté de la base très-peu saillants, et présentant, un peu avant cette dernière, une dépression transversale assez fortement prononcée; il est assez convexe, et parsemé de points plus gros que ceux de la tête, plus fortement marqués et bien moins serrés. L’écusson, entièrement noir, finement chagriné, ne présente quelques points que sur les parties latéro-antérieures. La corie des hémiélytres est d’un brun très- légèrement roussâtre et parsemée de points assez marqués et très-peu serrés; leur partie membraneuse est d’un jaune très-clair. Tout le corps, en dessous, est noir et assez finement ponctué. Les pattes sont d’un brun roussâtre clair, avec les tibias antérieurs d’un brun foncé et parsemés d’épines à leur partie inférieure. Les tarses ainsi que le suçoir sont roussâtres.
Trouvé sous les pierres, à la fin de mars, aux environs de Philippeville.
PI. 2, fig. 9. Rhyparochromus luctuosus, grossi, 9° la grandeur naturelle, 9? la tête et le thorax vus de profil, 9° une patte de la première paire, 9° une antenne.
96. Rhyparochromus pancticollis, Luc. (PL 55e. 23
Long. 4 millim. +, larg. 1 millim. :.
R. nitido-ater, fortiter punctatus; elytrorum membraneà albicante, in medio subfuscà; abdomine albi- cante, griseo-piloso, sterno thoraceque infrà fortiter punctatis; pedibus anticis nigris, femoribus fortiter spinosis, subsequentibus rufescentibus.
La tête est d’un noir brillant, couverte de points assez forts et assez rapprochés. Les an-
78 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
tennes sont de même couleur que la tête, parsemées de quelques poils roussâtres. Le tho- rax, d'un noir brillant, est assez allongé, parsemé de points plus forts et moins serrés que ceux de la tête; il est bombé et arrondi en dessus, rebordé sur les parties latérales; il pré- sente postérieurement une dépression transversale assez fortement prononcée. L’écusson et les hémiélytres sont de même couleur que le thorax, et parsemés de points profondément marqués, avec la partie membraneuse de ces derniers organes blanchâtre, légèrement tentée de brun dans son milieu. Tout le corps, en dessous, est noir, parsemé de poils très- courts, d’un blanc grisâtre; le sternum, ainsi que tout le dessous du thorax, est fortement ponctué. Les pattes antérieures sont d’un noir brillant, avec les fémurs armés d'épines à leur partie inférieure, dont une ou deux sont très-fortes. Les pattes suivantes, avec les tarses de la première paire, sont roussâtres.
Rencontrée, en mai, sous les écorces des caroubiers, à Kouba, aux environs d'Alger, cette espèce est assez rare : je n'en ai trouvé que deux individus.
PL 3, fig. 1. Rhyparochromus puncticollis, grossi, 1° la grandeur naturelle, 1? la tête vue de profil, 1° une antenne, 1% une patte de la première paire.
97. Rhyparochromus antennatus (Pachymeras).
ScuizL. Beitr. erste heft, p. 76, n° 18. tab. 8, fig. 10. Haux, Wanz. tom. I, p. 58, tab. 9, fig. 35.
Caluthus, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 102, n° 158.
Rencontre une seule fois, sous les pierres, aux environs d'Oran, fin de janvier.
98. Rhyparochromus decurtatus. H. Scnarr. Wanz. tom. IV, p. 10, pl. 118, fig. 355.
Micropus Genei, Spin. Ess. sur les ins. Hémipi. p. 221. Micropus, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p- 104, n° 162.
Je n'ai rencontré que quelques individus de cette espèce, que j'ai pris, dans les premiers jours de novembre, sous des roseaux en décomposition dans les marais du lac Tonga, aux environs du cercle de Lacalle.
Sur quatre individus que j'ai pris de celte curieuse espèce, je n’en ai trouvé qu'un seul chez lequel les hémiélytres sont entières, c’est-à-dire atteignent Le bord antérieur de J'avant- dernier segment abdominal. Dans cet état, ces organes sont d’un blanc jaunâtre, parcourus
par des nervures élevées, d’un brun foncé, légèrement teinté de roussâtre.
Genus ANTHOCORIS, Fall. Salda, Fabr. Rhynarius, Hahn. Hylophila, Kirby.
99. Anthocoris nemoralis (Salda).
Far. Syst. Rhyng. p. 1 16, n° 15. Buru. Handb. der Ent. tom. Il, p. 289, n° 2. Hylophila, Au. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p- 378, n° 313.
Rencontré sur les fleurs, dans les derniers jours de mars, aux environs d'Alger.
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CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 79
100. Anthocoris minutus (Cimex).
Lin. Faun. suec. p. 941.
Haux, Wanz, tom. I, p. 111, tab. 17, fig. 60.
Lygœus fruticum, FALL. Cim. suec. p. 68, n° 4.
Anthocoris cursitans, Burm. Handb. der Ent. tom. Il, p. 189, n° 3.
Exorhinus, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 379, n° 315.
2 . . o . 1 ., . EL x Je n'ai trouvé qu'une seule fois cette jolie petite espèce, que J'ai prise, en mars, en fau-
. chant les grandes herbes dans le Boudjaréa, aux environs d'Alger.
Genus STENOGASTER, Hahn. Lygœus, Fabr.
101. Stenogaster lavateræ (Lyqœus).
Far. Syst. Rhyng. p. 240, n° 186.
Stenogaster tardus, Haux, Wanz. tom. IT, p. 16, tab. 78, fig. 241.
Am. et Serv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 255, n° 1.
Stenogaster lavateræ, eorumd. in errat. op. cit. p- 647.
Stenogaster, AM. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, P- 107, n° 167.
Cette espèce, pendant l’hiver et tout le printemps, est très-commune dans l'Est et dans l'Ouest de l'Algérie; elle vit en famille très-nombreuse, et je l'ai toujours rencontrée sur les troncs et les branches des figuiers; environs d'Oran et d'Alger.
Genus OPaTHALMICUuS, Schill. Salda, Fabr. Geocoris, Fall.
102. Ophthalmicus erythrocephalus (Salda).
Lepeur. et SErv. Encycl. méthod. tom. X, RÉSCNEtEn
Am. el Serv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 261, n° à.
Guér. Iconogr. du règne anim. de Cuv. Ins. pl. 56, fig. 4.
Braxcn. Hist. nat. des ins. tom. II, p- 135, n° 2.
Ophthalmicus frontalis, H. Scnarr. Wanz. tom. IV, p. 23, tab. 117, fig. 371, D. Plagiops, Au. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p.112, n° 174.
Chez cette espèce, la membrane des hémiélytres est d’un jaune clair; le pénultième segment ventral est coupé obliquement dans la femelle ; chez les mâles les yeux sont plus grands, plus aigus que ceux des femelles. IL est aussi à noter que dans cette espèce la marge interne de la corie est entièrement distincte du reste de cette partie de l’hémiélytre, et forme un pli mobile avec elle.
Je n'ai rencontré que deux individus de cette jolie petite espèce, que J'ai prise, en Jan- vier, au pied des grandes herbes, dans la propriété de M. de Nivoy, à Kouba, dans les en-
virons d'Alger. Cet Ophthalmique n'avait été signalé jusqu’à présent que comme habitant la France méridionale.
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80 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
DIXIÈME FAMILLE.
LES MIRIENS.
Genus Mrris, Fabr. Cimex, Auct.
103. Miris lœvigatus (Cimex).
Lin. Faun. suec. p. 958.
DEGéer, Mém. pour serv. à l'hist. nat. des ins. tom. IE, p. 292, n° 30.
Fasr. Syst. Rhyng. p. 253, n° 2.
Wozrr, Îcon. Cim. p. 36, n° 36, pl. 4, fig. 56.
Burm. Handb. der Ent. tom. If, p. 265, n° 1.
Miris, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 121, n° 181.
Il habite les environs de Constantine et de Milah, où je l'ai pris, en juin, en fauchant les grandes herbes sur les bords des rivières et des ruisseaux.
104. Minis erraticus (Cimex).
Linx. Faun. suec. p. 961.
Fazz. Cim. suec. p. 132, n° 6.
Au. et Serv. Hist. nat. des ins. Hémipt. p. 278, n° 5.
Miris hortorum, Wocrr, Icon. Cim. 160, 154, tab. 16, fig. 154. Dox. Aul. du règne anim. de Cuv. Ins. pl. 91, fig. x, 1°.
Pheloderes, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 121, n° 182.
: Rencontré une seule fois, à la fin de juillet, sur les grandes herbes, près du lac Hou-
beira, dans les environs du cercle de Lacalle.
Genus Payrocoris, Fall. Cimex, Linn. Miris, Fabr. Capsus et Lygœus, ejusd.
105. Phytocoris nemoralis (Lyqœus).
Fasr. Syst. Rhyng. p. 234, n° 151.
Buru. Handb. der Ent. tom. IT, p. 269, n° 11.
BLancu. Hist. nat. des ins. tom. IT, p. 136, n° 1.
Lygœus sexpunctatus, FaBr. Syst. Rhyng. p. 224, n° 100.
Phytocoris sexpunctatus , Han, Wanz. tom. II, p. 131, tab. 69, fig. 213,214,215et 216. Myris nankinea, L. Dur. Rech. anat. sur les Hémipt. p. 51, n° 2.
Phelochromus, Am. Aun. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 142, n° 215.
% ; À : $ , LEP PTS J'ai rencontré abondamment cette espèce, pendant le mois de mat, dans toute l'Algérie:
elle se plait dans les lieux humides et couverts d'herbes. C’est particulièrement dans les en-
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le; sel
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 8]
virons de Constantine, à la jonction du Bou-Mersoug et du Rummel, près de l’aqueduc romain , que J'ai trouvé très-communément ce Phytocoris, avec toutes ses variétés, dont
quelques-unes ont été figurées par Hahn, sous les n° 214, 215 et 316.
106. Phytocoris rubro marginatus, Luc. (PL 3, fig. 3.)
Long. 9 millim. larg. 3 millim. :.
P. ater ; thorace, elytris abdomineque rubro marginatis; antennis pedibusque nigris illarum tertio arti- culo ad basim rubescente, horum tibiis testaceis.
Il est voisin du P. gothicus, et vient se placer entre cette espèce et le P. nemoralis. La tête est lisse et entièrement noire, avec les antennes qui sont de cette couleur, à l'exception cependant de la naissance du troisième article, qui est rougeâtre, et des suivants, qui sont brunâtres. Le thorax est noir, et présente de chaque côté, sur ses parties latérales, une tache oblongue d’une belle couleur rouge. L’écusson est noir, avec sa base tachée de rougeitre. Les hémiélytres sont de même couleur que l’écusson, bordés extérieurement de rouge ; cependant il y a des individus chez lesquels ces mêmes organes sont ornés, dans leur partie médiane, d’un petit trait oblique rougeätre. La partie membraneuse est légèrement bru- nâtre. Le corps, en dessous, est noir, taché de rouge sur les côtés et postérieurement. Les pattes sont noires, avec les tibias testacés à leur extrémité.
J'ai pris cette espèce à Kouba, en mai, dans les environs d'Alger; elle est assez rare; je n’en ai trouvé que quelques individus.
PI. 3, fig. 3. Phytocoris rubro marginatus, grossi, 3° la grandeur naturelle, 3? la tête vue de profil, 3° une antenne, 3 une patte de la première paire.
107. Phytocoris gothicus (Cimex).
Linx. Syst. nat. tom. IT, p. 726, n° 72.
Wozrr, {con. Cim. p. 33, n° 33, tab. 4, fig. 33.
Bueu. Handb. der Ent. tom. Il, p. 272, n° 22.
Capsus gothicus, Fan. Syst. Rhyng. p. 244, n° 20.
Lopus gothicus, Haux, Wanz, tom. I, p. 12, tab. 2, fig. 5"
Triphlyctis, Au. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 137, n° 207
Trouvé une seule fois, vers le milieu d'avril, sur les fleurs de l'Asphodelus ramosus; envi-
rons du cercle de Lacalle,
108. Phytocoris bipunctatus (Lygqœus).
Fagn. Syst. Rhyng. p. 235, n° 158.
Farc. Monogr. Cim. suec. p. 78, n° 2.
Burm. Handb. der Ent. tom. Il, p. 270, n° 14.
Lygœus 4-punctatus, ejusd. op. cit. p.255, n° 157.
Dispilodes, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 147, n° 525.
Espèce assez commune, pendant le printemps, dans les lieux couverts d'herbes et hu- mides; environs de Constantine, de Bône et du cercle de Lacalle.
Z001. — Anim. articulés. — ÎII° partie. 11
82 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
109. Phytocoris pabulinus (Cimex). V
Linx. Syst. nat. tom. Il, p. 737, n° 83. dé: Fagr. Syst. Rhyng. p. 254, n° 5.
Fazz. Monogr. Cim. suec. p. 79, n° 4.
Buru. Handb. der Ent. tom. IF, p. 270, n° 27. ak
Lygæœus pabulinus, Han, Wanz. tom. I, n° 148, pl. 23, fig. 74. Ve
Lyqus, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 148, n° 229. "
Cette espèce est aussi commune que la précédente, et je l'ai rencontrée dans les mêmes “ lieux et dans les mêmes conditions. pi
110. Phytocoris ferrugatus (Lyqœus).
Fasr. Syst. Rhyng. p. 236, n° 163. Fazz. Monogr. Cim. suec. p. 86, n° 19. Haux, Wanz. tom. 1, p. 204, tab. 33, fig. 104. TT Buru. Handb. der Ent. tom. IT, p. 270, n° 16.
Cimex cruentatus, DE Vire. Ent. faun. suec. tom. 1, p. 533, n° 188.
Cimex roseo maculatus, DEGÉER, Mém. pour servir à l'hist. nat. des ins, tom. AIT, p. 193, n° 32. Enrhodesihes, AM. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 147, n° 226.
Cette espèce n’est pas très-rare dans l'Est et dans l'Ouest de l'Algérie, pendant la fin de l l'hiver et tout le printemps. Comme les précédentes, elle se plait dans les lieux humides et couverts d'herbes. Les environs d'Alger, de Constantine et de Bône sont les lieux où j'ai rencontré le plus communément ce Phytocorts. at
111. Phytocoris flavo marginatus.
A. Cosra, Ann. de la soc. ent. de France, 1" série, tom. X, p. 286, n° 4, pl. 6, fig. 3°.
Rencontré, à la fin de mars, en fauchant les grandes herbes sur les bords du Rummel et du Bou-Mersoug, aux environs de Constantine.
112. Phytocoris lineolatus (Miris). Bruzz. Expéd. sc. de Morée, Ent. hénupt. p. 70 m0 pl le. t017.
Cette espèce est assez commune, pendant tout le printemps, aux environs d'Oran, d'Alger, de Bougie, de Constantine, de Bône et du cercle de Lacalle; elle se plaît parti-
culièrement sur l'Asphodelus ramosus.
115. Phytocoris femoralis, Luc. (PL 3, fig. 4.) Long. 6 millim. }, larg. 2 millim. P. ater; capite, thorace, scutello elytrisque testaceo-pilosis, his flavescente subtiliter marginatis; anten-
nis nigris, secundo articulo in medio rubescente, terlio ad basim testaceo, sequentibusque subfuscescen- tibus; pedibus exilibus, coxis fuscis, femoribus rubescentibus, tibiis testaceis tarsisque fuscescentibus.
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 83
Elle est voisine du PL. erythrophthalmus, et vient se placer après cette espèce; elle est très- étroite; la tête et le thorax sont noirs, parsemés de poils testacés , courts et très-peu rappro- chés; l’écusson, ainsi que les hémiélytres, sont de même couleur que la tête et le thorax, couverts de poils testacés, comme dans ces derniers organes, avec les parties latérales des hémiélytres finement bordées de testacé. La partie membraneuse de ces mêmes organes est d'une couleur plus claire. Les antennes sont noires, avec le second article rougetre dans sa partie médiane, le troisième , testacé à sa base, et ceux qui suivent, très-légèrement teintés de brunâtre. Le suçoir est rougeâtre. Tout le corps, en dessous, est noir. Les pattes sont grèles, assez allongées, avec la hanche d’un brun foncé, les fémurs rougeâtres, les tibias tes- tacés et les tarses brunâtres.
Je n’ai rencontré qu’une seule fois cette espèce, que J'ai prise, tout à fait à la fin de juin, à Tixrain, sur les fleurs d’une Scylla maritima, aux environs d'Alger.
PI. 3, fig. 4. Phytocoris femoralis, grossi, 4° la grandeur naturelle, 4 la tête vue de profil, 4° une antenne, 4Ÿ une patte de la première paire.
114. Phytocoris albo fasciatus, Luc. (PI. 3, fig. 6.)
Long. 6 millim. larg. 1 millim. ?
P. angustus, ater; albicante-pilosus; elytris utrinque albo bimaculatis, antennarum articulo tertio ad basim albo.
Très-étroit; la tête est noire, assez allongée, fortement étranglée à sa base, et marquée , entre les yeux, d’un petit sillon assez profondément enfoncé. Les antennes sont noires, allon- gées, très-grèles, avec toute la naissance du troisième article d’une belle couleur blanche, Le thorax, de même couleur que la tête, est très-étroit à sa partie antérieure, fortement bossu en dessus, avec les angles, de chaque côté de la base, arrondis, et le bord de cette dernière, concave dans son milieu et d’un noir roussâtre. L’écusson est noir, fortement bossu antérieurement, et marqué, dans son milieu, d’une petite dépression transversale assez fortement prononcée. Les hémiélytres , étroites, d'un noir temté de grisätre, sont ornées de chaque côté de deux belles taches transversales d’une belle couleur blanche. Leur partie membraneuse est transparente et très-légèrement grisâtre. Tout le corps en dessous, ainsi que le suçoir et les pattes, est noir. Des poils blanchätres, courts et très-peu rapprochés, se font remarquer sur le corps, les hémiélytres et les organes de la locomotion de cette espèce.
Ce n’est qu'aux environs de Constantine, tout à fait à la fin de juin, que j'ai rencontré ce joli Phytocoris, qui se plait dans les lieux arides et exposés au soleil.
PI. 3, fig. 6. Phytocoris albo fasciatus, grossi, 6* la grandeur naturelle, 6? la tête vue de profil, 6° une antenne, 6% une patte de la première paire.
115. Phytlocoris nesmia. Au. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 144, n° 218. + > PA u À is : LM 4 L ! 2 p À Cette espèce, que Je n'ai pas rencontrée pendant mon séjour en Algérie, a été prise aux
environs d'Alger par M. L. Vacherot. ÉD
8! HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
116. Phytocoris instabilis, Luc. (PL. 3, fig. 5.)
Long. 5 millim. ?, larg. 2 millim.
P. capite rubescente, nigro maculato; thorace fortiter punctato, flavo-testaceo, nigro bivittato ; scutello nigro, ad basim testaceo; elytris flavo-testaceis, intus posticèque nigro maculatis; abdomine lævigato, nigro- nitido, segmentis abdominis suprà rubescente marginatis; pedibus antennisque flavo-testaceis, illis ad basim, harum ultimis articulis fuscis.
Il a un peu d’analogie avec le P. marginatus, Hahn, et vient se placer dans le voisinage de cette espèce. La tête est lisse, rougeâtre, et présente dans sa partie médiane une tache noire longitudinale, qui v’atteint pas tout à fait la partie postérieure. Les antennes sont d’un jaune testacé, avec l'extrémité du troisième article et les suivants d’un brun foncé. Le thorax est assez fortement ponctué, d’un jaune testacé, quelquefois d’un jaune testacé rougeâtre , et orné de deux larges bandes d’un brun foncé; quelquefois ces bandes projettent de chaque côté un petit trait d’un brun foncé, qui, chez quelques individus, envahit les parties laté- rales. L’écusson est d’un brun foncé, avec sa base d’un jaune testacé. Les hémiélytres sont d’un jaune testacé, bordées de brun foncé à leur côté interne, traversées postérieurement par une bande de même couleur, large et fortement dentée antérieurement, avec leur extrémité présentant de chaque côté une petite tache de même couleur que les bandes transversales; la partie membraneuse de ces mêmes organes est d’un jaune testacé très-clair; tout le corps, en dessous, est lisse, d’un noir brillant, avec la partie inférieure des segments bordée de jaune rougeâtre. Les pattes sont d’un jaune testacé, avec la naissance des fémurs d’un brun foncé.
Cette espèce varie beaucoup pour la disposition des couleurs.
Var. À. Tête rougeâtre, noire seulement à sa partie antérieure, entièrement d’un jaune testacé, avec un petit point noir de chaque côté de la partie antérieure; élytres de même couleur que le thorax, très-faiblement tachées de noir; pattes testacées, avec la naissance des fémurs tres- légèrement testacée de brun; abdomen taché de testacé sur les parties latérales.
Var. B. La tête presque envahie par la bande médiane noire; bandes du thorax très-larges, projetant, de chaque côté, une ligne noire qui envahit les parties latérales.
Var. C. Entièrement noire, à l'exception cependant de l’écusson, qui, à sa base, est testacé, et de l'extrémité de la partie cornée des hémiélytres, qui est tachée de cette couleur. Il est aussi à noter que la couleur noire des fémurs s'étend beaucoup plus loin que chez les autres
variétés.
Cette espèce n'est pas très-rare; je lai trouvée, pendant les mois de mai et de juin, en fauchant les grandes herbes dans les environs d'Alger, de Constantine et du cercle de Lacalle.
PL. 3, fig. 5. Phytocoris instabilis, grossi, 5° la grandeur naturelle, 5? la tête vue de profil, 5‘une antenne, 5d une patte de la première paire.
(el
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 85
Genus Carsus, Fabr. Cimex, Lion. Lyqæus, Wolff. Payrocoris, Blanch.
117. Capsus capillaris.
Farr. Syst. Rhyng. p.244, n° 19.
Burv. Handb. der Ent. tom. II, Peine
Phytocoris capillaris, BLaxcn. Hist. nat. des ins. tom. IT, p. 139, n° 17. Pigqulus, Am. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IV, p. 162, n° 256.
J'ai rencontré cette espèce, en mai, à Tixrain, aux environs d'Alger; ce Capsus se te- nait en famille sur un Asphodelus ramosus.
I paraîtrait, suivant M. Burmeister, que les C. vanicus, Fabr. Syst. Rhyng. p. 246, n° 15; C. tricolor, ejusd. op. cit. p. 246, n° 17, ne seraient que des variétés du C. capillaris, Fabr.
118. Capsus pilosus.
Haux, Wanz. tom. Il, p. 96, pl. 59, fig. 131.
Ce Capsus n'est pas très-rare dans les environs d'Alger, pendant les mois de mai et de juin; je l'ai rencontré, au nombre de cinq ou six individus, sur les chardons, dans les en- virons de Kouba, de Déli-Ibrahim et de Tixraïn.
119. Capsus rugicollis, Luc. (Een he
Long. 3 millim. +, larg. 1 millim.
C. ater; capite, thorace, scutelloque glabris, his subtilissimé rugosis; elytris glabris, membraneà sub- nigricante ; antennis pedibusque nigris, nigro subpilosis ; corpore glabro.
IL'est plus petit et surtout beaucoup plus étroit que le C. pilosus; il est glabre, entière- ment noir, à l'exception cependant de la partie membraneuse des hémiélytres, qui est légère- ment noirâtre. Le thorax et l’écusson sont très-finement ridés transversalement. Les an- tennes ainsi que les pattes sont noires et très-légèrement